Carnet de bord de Octobre 2022 | Partager sur Facebook |
Ça m'a pris comme une envie de pisser, un éclair de lucidité dans la nuit. Hier soir j'ai fait mon programme pour dans deux semaines, je dois faire un relais dans le 74 mais je l'ai prévu trop tôt le mec ne sera jamais là. Je chamboule tout. J'ai le temps, le troquet n'ouvre qu'à 7h. Café, pain-beurre, douche, zou !
Je commence à Arc sous Cicon chez des jeunes bien sympas, café, tout bien. En ressortant de la rue le GPS veut me faire tourner à droite, oui mais non, à gauche il y a une fruitière à Comté. Je me prends un bout de Prestige, 47 mois. Oui vous avez bien lu, 47 mois, on voit les cristaux de sel ressortir tellement il est vieux.
Ensuite c'est balade dans le Haut-Doubs, il y a un bout de chemin jusqu'à Epeugney. Là c'est encore plus facile, on livre dans une grosse ferme, les gros trucs sous un hangar, le reste dans un garage, hyper fastoche.
Après ça je descends à Besançon, je prends le temps de passer chez Scania, l'ODB réclame du liquide d'embrayage. C'est un défaut en orange, rien d'urgent mais j'ai le temps. Je mange un morceau pendant que l'atelier est fermé et à l'ouverture un mécano branche son PC bien sûr, ce n'est pas le niveau de liquide qui est bas, faut changer le bocal. La jauge envoie de mauvaises infos. Ça prend une demi-heure quand même, j'en profite pour faire rajouter un peu d'huile moteur et je file.
Maintenant il me faut descendre dans le centre de Besac, au bord du Doubs. Je ne suis pas franchement inquiet, ma rue est à côté de la Rodia, c'était le plus gros producteur français de fil synthétique, en friche. A l'époque il devait y aller des quantités de camions mais depuis les lieux ont dû changer, le tram, des couloirs de bus, des séparateurs en béton... Mais en fait bof ça va, je trouve à me garer à 100m. En descendant j'ai appelé la cliente, elle a zappé le rendez-vous, elle est au boulot. Son fils est à la maison mais il n'a pas de chéquier. Martine lui propose de faire un virement mais le montant est limité, le temps de contacter sa banque, ça met une plombe. Une grosse plombe même.
A 16h la log' me donne le feu vert, on décharge. Pour repartir je ne me paye pas tout Besac', je saute le Doubs au premier pont pour me retrouver sous la citadelle, je chope la côte de Morre, interdite désormais au transit mais là j'ai le droit faut bien que je sorte, et je me retrouve sur ma route du lundi par le haut.
A Baume les Dames je garde la nationale j'ai le temps, la semaine est terminée. A 18h30 je suis à Audincourt, fin de mission.