FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2022 Partager sur Facebook
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  • Mardi 1 Novembre 2022
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    Réveil tranquille, les patrons arrivent à 8h30 ; on a le temps de boire le café cool cool. Ensuite je fais un peu de carrosserie, il y a quelques temps en galère j'ai cogné le Moffett contre un rocher, marteau-pied de biche, je redresse la tôle, un coup de peinture rouge, ça a une meilleure tête. Je ne sais qui a cassé un cabochon de feu arrière sur la semi, on l'a reçu, je le change en même temps.

    Je vais me laver les mains et je dis à la patronne que c'est mon anniv', je veux payer un coup, normal. Bouhh qu'est ce que j'avais pas dit là !

    On est 11 chauffeurs, bien sûr chacun a voulu me payer un coup, ça se finit en grosse embuscade. L'un d'eux, ça je l'ai appris après, est parti à Carrouf' avec la bagnole du resto pour acheter une carte d'anniv' donc j'ai eu quelques cadeaux : des verres, du vin. C'était hyper sympa, pas de gros lourd pour casser le truc, nickel. Grosse journée très très fatigante, ici on n'est pas loin de la zone commerciale je pensais aller au cinoche, j'ai pas eu la force... Le soir c'est retour au calme avec de l'eau gazeuse, demain il y a école.

     

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  • même en zoomant, ma réparation n'est pas mal
    Bédarieux
  • Mercredi 2 Novembre 2022
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    Je reprends donc mes livraisons à au moins 5km du resto. Je recule dans l'impasse des clients, je me gare devant une maison je me fais agresser par une vieille de mon âge. Je ne comptais pas rester là c'est trop étroit mais juste pour la faire chier je prends mon temps. Je livre une grosse rénovation escalier Welcome margelles, c'est presque aussi long qu'une piscine neuve.

    Après je vais à Florensac pour encore une réno. Le pépé est bien gentil, il me dit que sa femme est bien fatiguée, il ne doit pas avoir une vie facile le pauvre vieux. Je lui range ça au mieux et je file. Pour sortir du lotissement je voudrais prendre à gauche mais il y a une barrière en rondins de bois, pas le choix je tourne à droite et me vlà parti sur une petite route dans les vignes, un peu de stress quand même. Je retombe sur une départementale plus loin, soulagé.

    J'ai encore une rénovation à Péret chez des retraités alsaciens. Le bled n'est vraiment pas facile, je me gare potablement et je finis en triporteur.

    Je me suis pris du pain à Pézenas en montant, je prends le temps de manger un bout. Pour 13h je suis à La Tour sur Orb. Oh mais je connais ici, le dernier coup je me suis garé à l'Intermarché, plus loin il y a quelques vieilles maisons mais c'est impossible en semi, il faut tourner au coin d'une baraque, les tuiles de l'avancée du toit sont cassées, j'oublie, je vais faire demi-tour plus loin et je laisse le camion à l'Inter. Je vais à la maison en une fois, il y a une trotte mais c'est mieux que de casser le camion. Ce sont deux gamines qui réceptionnent, les parents sont au boulot. Une vielle Twingo déglinguée gêne le passage, heureusement elles ont les clefs, je la bouge. Je range tout dans ce qui a été un chai.

    Je redescends de la montagne par Bédarieux Béziers, j'arrive un peu en avance à St Nazaire d'Aude. Mon lotissement ne figure nulle part, ça doit être un truc tout neuf. Je me souviens que le dernier coup j'ai vu des piquets dans un champ, je vais voir, bingo, c'est bien là. Je me gare à une centaine de mètres quand je reviens avec les tôles la cliente est rentrée chez elle. Elle est surprise que j'aie trouvé sans téléphoner. Boh c'est juste de la déduction. Encore 20 ans de piscines et je connaîtrai tous les lotissements du Languedoc-Roussillon.

    Je m'arrête à la Jonquera pour continuer mes emplettes de Noël, la semaine prochaine je ne sais pas si j'aurai le temps, et puis c'est des trucs qui se gardent, je peux les acheter deux mois avant. Je ne sais pas ce que je fais demain, Laurence ne m'a rien envoyé, dans le doute je vais au plus loin. Le plus loin raisonnable c'est la Panadella, j'y suis à 21h30, j'en ai assez.

     

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  • la photo opposée de la semaine passée
  • Jeudi 3 Novembre 2022
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    Ça fait deux fois en deux semaines que je viens ici et le vieux serveur mou qui boîte n'est pas là. Je pense qu'il est au centre de rééducation fonctionnelle à Héricourt. Tous ceux qui ont une prothèse de hanche passent chez Bretegney, j'irai lui apporter des chocolats samedi, les fleurs c'est trop intime.

    7h c'est la mauvaise heure la chica fait le ménage et elle n'est pas vraiment aimable. Le temps de déjeuner c'est sec je peux marcher jusqu'à la douche sans lui pourrir son truc.

    Juste avant 9h je suis à Torrefarrera, en fait c'est le bled au bord de la nationale II, vous savez où il y a ce bon resto avec un grill. Miguel et ses gars sont déjà là, ils palabrent avec le client. Moi je fais le tour du pâté pour essayer de me garer potablement, il y a des arbres de partout, ils sont élagués, c'est juste bon pour déchirer une bâche. Miguel me dit que ça va pas, je vois bien que la maison est loin d'être finie, on pose la piscine dans sa furgoneta. C'est pas une mince affaire. On finit par y arriver, ils rouleront avec les portes ouvertes et voilà. Je préviens Laurence que je suis vide, elle me dit que le boulot est désertique, roule !

    Hier soir je suis passé par Barcelone il était tard, cette fois je ne vais pas m'y frotter, je passe par la C25 Manrèse Vic Gérone. Laurence m'envoie un message, on recharge demain à Cases de Pène pour Pontarlier comme d'hab'. Demain ? Il est 10h et il y a 4h de route même pas, ça se tente. Je les appelle, la fille au téléphone me dit qu'il faut passer au bureau avant 18h. Oui ben ça va aller. Le seul hic c'est que si c'est pas prêt ou qu'il n'y a plus de produit...

    J'arrive à l'usine en même temps qu'un gars de chez Mousset. Il laisse son Moffett dehors, du coup je passe devant lui. Je m'inscris à la borne, il me rejoint et on se fait des politesses à qui passera le premier. Il me dit qu'il charge pour rentrer en Vendée, à vider mardi, il n'est pas pressé. Pareil pour moi, le Pontarlier n'est à vider que lundi. Bon puisque j'y suis, je me mets à quai direct, on boit le café au distributeur. J'avoue que ça m'arrange bien cette affaire, je vais pouvoir aller recharger pour moi demain, j'évite une transvase le vendredi soir. Il n'y a qu'un cariste c'est un peu long à charger, à 16h15 je me sauve. Je remonte au max ou pas loin du max, je coupe aux Blaches, ça suffit largement pour rentrer demain.

     

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  • désolé pour la photo
    on voulait de la pluie ...
    récap
  • Vendredi 4 Novembre 2022
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    Le troquet est fermé, au quatrième top de 5h je mets en route, pour ne pas aller bien loin, je vais déjeuner et me doucher à Donzère, le tout en 20 minutes, vavavoum.

    J'attaque le contournement de Lyon à 7h et demi, je m'attendais à pire, juste on freine avant Heyrieux comme d'hab'. Je lambine dans la bosse juste après, je me fais doubler et klaxonner par Fab'13 et son chouette Scania.

    Depuis les Blaches on ne rentre pas à Devecey je termine donc la coupure à Villemotier, re-café.

    A 11h et demi je suis au dépôt, je décroche, raccroche ma semi, un coup de gas-oil dans le chariot, j'ai pas mal roulé cette semaine. Il tombe des seaux d'eau, la polaire c'était pas une bonne idée.

    Bien sûr je passe manger au resto chez ma meuf en vitesse et à 14h je suis chez Laily pour ramasser les Solaé de Michel, il avait du Dijon et je ne sais plus quoi à vider avant, c'était mission impossible.

    Je prends donc le créneau de chargement de mon collègue à 15h. En allant chercher ma liste de chargement je tombe sur la cheftaine qui nous chapeaute, elle me demande si ça va. Puisque vous posez la question... Je l'attaque sur un nouveauté : les chargements le jeudi. C'est bon pour la prod' mais nous à moins d'avoir une chiée de remorques en débord ça nous oblige à transvaser, en été à la rigueur mais à cette saison de nuit et sous la pluie, merci bien. Elle en prend note, je lui dis que de nuit on risque de péter du matériel. Ah ! C'est plus efficace de dire qu'on risque de péter des trucs que de pleurnicher. A suivre.

    Je charge en quatrième vitesse, il y a derrière moi le lyonnais de chez Jacky et Michel. Ma phrase est bizarre pour les esprits tordus... Le lyonnais de chez Perrenot et Michel de chez ATS, c'est mieux comme ça. Au quatrième top de 5h je suis à Bourogne, ma Fiesta n'a pas tourné depuis des semaines, elle démarre au quart de tour, quand je pense que Ford va arrêter les Fiesta... Bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • la belle saison est bien finie
  • Lundi 7 Novembre 2022
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    A 6h je suis à Bourogne, le temps de ranger mes affaires, garer la bagnole, je démarre à et quart. Besançon passe crème, ça doit être dernier carat avant le bordel, en face c'est pas la même, il y a la queue au feu de régulation à Beure. Comme un lundi je m'arrête à Villemotier pour le café pain aux raisins et un bout de pain pour midi. J'en profite pour refixer un extincteur. On a eu la visite l'autre jour et je l'ai mal remis, il cogne dans la boîte fixée derrière la cabine, je me fais des frayeurs en me demandant ce qu'est ce bruit.

    Comme d'hab' les 4h30 m'amènent à Lyon, je monte dans la niche une demi-heure à Feyzin. Un peu plus loin on se croise avec les copains, Manolo puis Phil un peu plus loin, on papote au téléphone. Je mange un bout à Tavel en vitesse et pour 15h je suis à Sussargues. La maison est dans le centre du pays, je reste un peu loin. Le client avoue qu'il avait oublié la livraison, heureusement il était chez lui. Pas de portail il faut tout passer au-dessus du mur, on se fait ça à deux, normalement c'est pas notre boulot, m'enfin... Le gars me file dix balles quand on a fini.

    Ensuite il me faut aller à Mudaison, c'est pas loin mais c'est chiant, entre la ligne TGV, l'ancienne voie ferrée et des travaux puis une route barrée je me suis bien fait chier. Belfort-Montpellier il faut 8h de volant, ça me laissait 1h de battement, elle a déjà bien fondue. Pour gratter une minute ou deux de manœuvre je reste à l'entrée du lotissement, j'ai bien fait au fond c'est tout petit avec des bagnoles de partout. Je livre une grosse piscine chez des gens bien sympas.

    Il me reste une demi-heure pour aller au resto, ça va le faire tranquille... Oui mais non pas à Montpellier. A 18h c'est le gros bordel, je me gare au relais du Soleil avec 9h11 de volant, je suis dég'. Je valide quand même une 11h, heureusement. On est lundi je tombe donc sur deux gars comme lundi dernier un Vosgien et un Rochelais : « ah salut Pierre tu bois un coup ? » Oui mais un seul, là c'est plus mon anniv'. Ils m'ont avoué que le mercredi ils ont eu un peu mal aux cheveux.

     

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  • Soudain j'ai vu passer les oies sauvââgeu
    si vous zoomez vous verrez que c'est pas De Gaulle qui a écrit...
    Coursan, chiant
    Salles d'Aude
  • Mardi 8 Novembre 2022
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    Café-douche, à 8h je suis à Frontignan, c'est pas un gros exploit, c'est à 15 bornes du resto, en plus l'adresse c'est « route de Montpellier », rien de plus facile. Le client est avec son beau-père, j'apporte la structure en premier, le temps de revenir avec les accessoires les tôles sont déjà dans le jardin, efficaces les gars.

    Ensuite je vais à Magalas, sur le papier ou sur Maps plutôt ça me paraissait facile. Bé pas tant que ça ! Je me fais  bien chier dans ce lotissement à la con. Point positif j'ai eu du bol, il est tombé une grosse averse juste quand j'ai eu fini.

    Je fais un saut de puce et pour 13h je suis à Thézan. C'est un petit lotissement coincé entre deux rues pas faciles. Le client est garagiste, sur un plateau il a une R8, pas une Audi, une Renault. Il me dit que ça fait un bout de temps qu'elle traîne dans la cour, que sa femme râle, c'est le moment de la débarrasser pour poser la piscine. Des gens charmants, on boit le café. Parfait.

    Toutes les bonnes choses ont une fin, après ça je dois aller à Fleury d'Aude. Salles et Fleury c'est pareil il y a un pont à 12t, pas bien le choix faut passer par Coursan et son itinéraire poids-lourds chelou. J'ai du bol, pas trop de bagnoles mal garées, ça passe assez facilement. Fleury c'est tout étroit, je déteste ce bled, même sur la rue principale c'est fin, les voitures se frottent dans ma bâche ouverte. Autant dire que je ne traîne pas.

    La dernière livraison est à Elne, encore un bled de merde, il y a une voie ferrée avec des ponts à 3m grand max. Ils ne pouvaient pas mettre la voie au sol avec des passages à niveau ? Ah ils n'y ont pas pensé, ça ne m'arrange pas. Je me fais une petite frayeur en arrivant, la maison est abandonnée, volets fermés, pelouse pas entretenue, il y a même une toile d'araignée à la poignée du portail. Je prends ma liste de chargement avec les numéros de téléphone, j'ai pour instruction d'appeler les voisins. Ouf ! En fait de voisins ce sont le frère et la belle-sœur du proprio. Ils crèchent juste derrière, ils m'ouvrent, je fais mon truc. La nuit tombe vite, il était grand temps de finir, je referme la semi à la lumière des phares du chariot.

    J'envoie un Whatsapp à Alejandro pour demain, il me dit qu'il n'était pas au courant, mais que c'est pas grave. Bon ok. Je passe au gas-oil à Figueras comme d'hab'. Le dernier plein date d'ici justement, j'ai eu de quoi faire l'aller et retour mais c'est tout, je roule avec les vapeurs.

    Madrid c'est pas la porte à côté, faut que j'avance surtout que demain je ne sais pas ce que je fais. A 21h45 je suis à La Panadella, j'en ai largement ras le cake pour rester poli.

     

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  • on manque de lumière à cette saison
    l'autovia pour aller chez Iñaki
  • Mercredi 9 Novembre 2022
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    Mon serveur favori est revenu, il n'était pas chez Bretegnier il boîte toujours mais il a dû faire une formation « accueil clientèle » il décroche un demi-sourire à une femme asiatique. Gros exploit ça a bien marché ce stage. Toujours pas de sourire de la dame-pipi en revanche, je lui demande si je peux me doucher c'est no ! Pas grave je vais me laver plus loin, à Sidamon. D'une j'aime bien le nom de ce bled mais surtout les sanitaires à la station sont nickel, à 3€50 la douche heureusement me direz-vous.

    Dans la matinée Alejandro m'écrit, on ne livrera pas chez le client. On devait livrer dans la petite couronne pour parler comme des parisiens mais il y a un problème. Faut décharger au dépôt d'Iñaki, ça m'arrange. Mon collègue Jérôme emmène une piscine à Santander ce matin, je fais l'intermédiaire entre lui et Lorenzo. Il pleut là-bas paraît-il, il y a des accidents, c'est pas facile, ils finissent par se trouver.

    A 15h30 tout pile je suis à Colmenar Viejo, là faut pas avoir peur, faut prendre un chemin dans les prairies sur 1km500, le bâtiment est de l'autre côté d'une colline, faut connaître. Cet hiver la neige a fait s'écrouler le toit de son local, Iñaki a bien bossé, il a refait la toiture mais surtout il en a profité pour vider son bordel, c'était innommable, des motos, des 4x4, des machines, des bouts de piscines, des margelles, le tout en vrac. Finalement la catastrophe a eu du bon.

    Le temps de vider Laurence m'a envoyé un retour, on recharge à Valladolid. Rapide coup d’œil sur Maps c'est mort pour recharger ce soir. Pas grave, je profite des paysages.

    Je finis la journée à un troquet trouvé sur Truckfly entre Valladolid et mon bled, j'ai 9h30 de volant mais surtout je valide une seconde 11h, au poil.

     

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  • la Castille désertique
  • Jeudi 10 Novembre 2022
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    La douche est royale mais 4 balles ça commence à causer, c'est nickel propre, encore heureux vu le prix. A 8h je suis à Medina de Rioseco, je vais aux expéditions, on m'envoie aux emballages. Un cariste vide et recharge un porteur, ensuite c'est mon tour, des boîtes vides ça va super vite. Vers 9h je me sauve. Laurence m'appelle, elle m'a trouvé un complément dans les Landes, je m'annonce pour 16h, à la louche.

    J'enquille une nationale déserte jusqu'à Palencia, on traverse des bleds incroyablement pauvres, les granges sont effondrées, ça respire pas le pognon. Je passe au gas-oil Adblue à Vitoria à la nouvelle station, c'est proche de l'autoroute, parfait. Je loupe en rêvassant la station en haut de l'Etchegarate, ensuite en bas du col c'est le Pays Basque pour s'arrêter c'est complicado. Je me pose en merde à une petite station pour manger un bout en 30 minutes, il est largement l'heure.

    On se paye un bon bouchon à hauteur de Biarritz, deux camions se sont tamponnés dans une montée, les cabines n'ont pas l'air d'avoir de mal c'est le principal, après c'est de la tôle.

    Comme prévu juste avant 16h je suis à St Geours, dans la zone où il y a tous les transporteurs : Barcos, Resano, ATS les bleus...des imposteurs... Je charge 4 palettes de fringues pour la Suisse à poser dans le 90. Des frusques de surf, ils m'ont l'air de se la raconter un peu ici. Un mec du quai a un look très travaillé, tignasse blonde détachée, bagues boucles d'oreilles à profusion, détends-toi mon grand tu n'es pas à Hawaï à surfer la vague, tu charries des palettes de cartons chez Mendy. J'attends deux minutes de plus, un gars se pointe avec les documents pour la douane, ciao.

    Il me reste 3m de plancher, une veille de jour férié à 16h30 on ne fera pas mieux.

    Qui dit jour férié, dit départs en week-end, je surveille la rocade de Bordeaux sur Maps, c'est chargé mais ça va. Pour assurer le coup je finis une 30 à l'aire de Cestas et je redémarre. Je vise Barbezieux mais au fur et à mesure que j'avance le temps de parcours augmente. Putain je suis dég' ! A un moment Google m'annonce 2 heures, bordel ! Il se passe quoi ? Une fois sur la 10 je me dis que ça va s'arranger tout à l'heure c'était au vert, mon cul Paul ! C'est tout bouché jusqu'après Ste Eulalie. Si j'avais su je serais resté au sud de Bordeaux mais comment deviner que ça allait se charger entre 19 et 20h ?

    A 20h40 je suis à Montlieu la Garde, j'ai cramé une troisième 10h, tant pis je suis un délinquant et voilà.

     

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  • la Creuse c'est pas Bordeaux !
    repos mérité
    3330km quand même
  • Vendredi 11 Novembre 2022
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    Réveil 5h30 j'attends tranquilou les 9h, ici le troquet n'ouvre qu'à 7h, je file à Barbezieux. Le bar est fermé ici aussi, pas grave, je déjeune au camion et je vais me laver. Si des fois je me fais serrer par les flics à un péage au moins je serai allé aux chiottes et à la douche, je pourrai attendre bêtement. Quand le jour se lève j'ai déjà bien avancé, jusque là ça va, jusque là ça va... L'objectif mini c'était Montluçon, d'ici on rentre en une fois, 22h-2h30 du mat' si des fois...

    Toujours pas de keufs à l'horizon. C'est le pied de rouler un jour férié, ça fonce à 90, dans les descentes...

    L'autoroute scandaleuse est terminée, le télépéage sonne 5 ou 6 fois, il y a une chiée de panneaux pour expliquer la chose. C'est férié je me fais un repas de fête sur un mauvais parking avec ce qu'il reste dans le frigo et un bout de pain qui traîne.

    En passant devant l'Euroscar je vois le camion de Michel, je l'appelle, il me dit qu'il ne veut pas rouler c'est interdit. Il aurait démarrer ce matin à l'issue de sa coupure il serait à table avec bobonne. Ma foi, je lui donne raison, la loi c'est la loi, on doit la respecter dans son intégralité, chacun ne peut pas picorer ce qui lui convient et rejeter ce qui lui disconvient sinon on ouvre la porte à l'anarchie.

    A propos d'anarchie à 14h je suis dans la ville de Proudhon, je n'aurai pas vu le bout d'un flic de la journée.

    J'ouvre ma calèche, je vire mes barres mes planches, c'est Jean-Charles qui récupère mes lots lundi de très bonne heure, ça lui fera gagner deux minutes, je la décroche devant les bureaux côté gauche pour qu'il n'ait pas à la déplacer et que personne ne décroche à côté non plus. Mine de rien ça m'a pris une bonne demi-heure quand même. Un coup de gas-oil dans la Fiat et je me rentre, pile poil pour le goûter. Une boucle Languedoc Madrid Valladolid Bayonne et rentré le vendredi de bonne heure, ça a fort bien marché mon affaire, je suis bien content. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Devecey, de bon matin
  • Lundi 14 Novembre 2022
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    Réveil 5h dès que je suis prêt je balance mes affaires dans mon kart, vavavoum. Au dépôt il y a Jean-Charles qui transvase mes lots, enfin mes lots c'est une façon de parler, on boit un café et on se sauve.

    Comme un lundi première pause à Villemotier, il est plus de 10h le petit déj est loin. Évidemment à cette heure Lyon n'est qu'une formalité, c'est agréable de traverser une grande ville à 80. Dans le Grand Bœuf il y a une longue procession qui monte à 40 à l'heure, ce matin les gars sont motivés je me retrouve à doubler au milieu d'une file de délinquants, on n'est pas bien là ? En démarrant de Devecey bien sûr les 4h30 sont atteintes à Valence, ma chérie s'est remise à faire de la soupe, j'attaque la première de la saison. Elle n'a pas perdu la main, sinon je lui pétais un scandale.

    Je commence mes livraisons à Laudun, hélas pas dans la zone industrielle, mais en plein dans le vieux village. Le GPS me fait faire des zigzags, m'ouais, je finis par y arriver mais il y avait plus simple certainement. Le client est un Alsacien, pas chiant. Je referme, le ciel devient noir, je referme ma portière c'est un déluge de pluie, j'ai eu un bol incroyable. Pour repartir je traverse le bled, c'est étroit à un endroit mais ça passe, j'aurais dû venir par là, pas grave.

    J'appelle Philippe notre fidèle assistant de Montpellier, on a une livraison dans Nîmes. Je vais me claquer dans la zone à côté du centre routier, pour ne pas perdre trop de temps je commence sous une pluie battante, j'ai même enfilé le pantalon du ciré, c'est rare, je ressemble à un marin-pêcheur. Philippe se pointe il est presque 18h, heureusement il est venu avec un acolyte mais aussi avec une bâche, vu la météo c'est une bonne idée pour les cartons. Je n'ai pas de regrets, c'était impossible d'approcher en semi. On dépose tout dans un garage, la pluie s'est calmée, on va pas s'en plaindre.

    Il me repose au camion il n'est pas loin de 19h, je suis bien garé, pas la peine de payer le parking, je suis à 100m du resto, au poil.

     

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  • Frontignan
  • Mardi 15 Novembre 2022
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    A 6h15 il n'y a déjà plus de viennoiseries, je suis obligé de me rabattre sur un pain-beurre, c'est incroyable ce qu'il m'arrive. Je commence les livraisons à Saturargues, bled à la con vers Lunel. La rue des clients est toute petite, je reste à une centaine de mètres sur une avenue. Une voiture s'arrête, la fenêtre s'ouvre : « bonjour c'est chez moi que vous venez, mais c'est pas ici. » Merci madame de me prendre pour un débile, je le porte sur ma tête, faut que je me fasse une raison. Son mari est bien cool, il me demande de tout déposer dans l'allée, il va devoir tout passer derrière, plus tard... Bon moi ça me va bien. Un café et je file.

    La suite est moins marrante, il me faut aller dans Montpellier centre. C'est pas la bonne heure du tout, le bouz commence sur l'ancienne A9, en plus il tombe des cordes par moment. Dans une rue je tombe sur un camion de meunier qui ravitaille une boulangerie évidemment, pas une quincaillerie, il me faut attendre pas le choix, bien sûr les bagnoleurs s'agacent, normal. Je finis quand même par arriver au coin de ma rue, je trouve à me garer, les gens du voisinage sont partis au boulot. Je dépose une rénovation dans un garage. Pendant que le gars va chercher son carnet de chèques j'ai le temps de détailler le garage : un foutoir représentatif de la société de consommation, les anciens meubles de cuisine fixés au mur pour recevoir encore plus de bordel, dont on ne se resservira de toutes façons plus. Le pack de lait est par terre puisque les meubles sont pleins, une famille normale.

    Après ça je vais à Frontignan, là je me suis bien fait chier. Déjà j'entre dans la rue du mauvais côté, elle fait un virage à l'équerre, bloqué ! Un type avec un gros scooter a vu le truc, il me fait la circulation sans rien demander, je ressors à contre-main, à l'aveugle, merci à lui. Je fais le tour du pâté de maisons mais il y a des pins, je casse des branches, la rue est étroite, j'aurais jamais dû essayer. Je n'ai rien cassé sur le camion, les pins repousseront. Je recule, j'abandonne, je me gare à un point de retournement des bus. C'est interdit, si les flics passent j'expliquerai mon cas. Je tombe sur une mémé peu aimable, elle voudrait que je range tout dans la cuisine d'été. Les colis je veux bien mais les margelles c'est niet. Il doit y avoir 5 ou 600kg de béton, costaud Lulu mais mais quand même. Je me fais l'escalier tout seul. Elle me dit que c'est un Eric quelque chose qui va venir modifier sa vieille piscine. Madame, je vois très bien qui c'est, Eric va venir avec Philippe, ils prendront les margelles avec une élingue et la pelle, sans se faire chier, moi c'est hors de question. Elles sont posées au bout de l'allée, serrées au mieux sous un buisson, sans rien gêner, basta. Elle n'est pas très contente mais c'est pas grave.

    Il est midi, je mange un bout avant Mèze. En tout début d'après-midi je suis à Clermont l'Hérault, ce bled n'est pas facile mais je connais un peu le coin j'arrive à me garer pas bien loin d'un collège. Je dépose la structure dehors, normal, les colis d'accessoires dans le garage, la cliente enceinte jusqu'aux yeux s'excuse de ne pas m'aider. Surtout pas malheureuse ! Je ne suis pas obstétricien, il n'y a que dans les films que les gens se débrouillent avec des serviettes et coupent le cordon avec une Opinelle, on va éviter les conneries.

    Je prends le temps de refaire ma bavette Scania côté passager, je l'ai croûté en faisant du camion-cross je ne sais plus quand, je la démonte, recoupe proprement, perce 4 trous pour la décaler, ni vu ni connu.

    Je me fais une dernière rénovation à Servian, facile. Je finis avant que le jour descende, les livraisons 17-19h c'est fini pour quelques mois. Narbonne c'est la misère pour manger désormais, je m'arrête à l'Oppidum à Béziers, bonne adresse.

     

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  • N88
  • Mercredi 16 Novembre 2022
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    Je traverse Coursan à 7h, oui je sais c'est mal mais depuis l'Oppidum est-ce bien raisonnable de retourner à l'autoroute ? Faire peut-être 40 bornes au lieu de 20 pour un caprice de la municipalité ? Je passe à l'AS24 à Croix Sud, il y a du monde de bon matin, je perds un peu de temps.

    Après Narbonne il y a des travaux, circulation alternée, je regarde dans mon rétro je vois mon assistance, Philippe à nouveau. Au poil, je n'ai pas perdu trop de temps finalement. A l'entrée de Bizanet on se gare  devant les services municipaux, c'est le seul coin potable que j'ai trouvé sur Maps. Pendant que je me serre au mieux Philippe va voir les employés, ils s'en tamponnent, on peut rester là autant qu'on veut. On transvase sur sa benne et on monte chez les clients. J'avais hésité, sur Maps toujours je pensais presque pouvoir y aller en camion. C'est trompeur, il nous faut tourner au coin d'une maison, en semi tu oublies, j'étais mort. Après c'est pire, le chemin est vraiment étroit. Aucuns regrets. On vide, la cliente nous offre le café, parfait.

    Maintenant je dois monter à Castres. Vu que je suis plus loin que Narbonne je ne vais pas remonter sur mes pas pour monter par le Poussarou, je vais monter par Carca-Mazamet. Autant le dire tout de suite c'était une très mauvaise idée ; il y a des travaux à Capendu, faut prendre l'autoroute, ensuite encore des travaux Carcassonne Mazamet c'est coupé pour les PL... Putain si j'avais pris de l'autre côté je serais déjà à St Pons, je suis vert, j'y suis j'y suis.

    J'arrive à Castres il n'est pas loin de midi, j'avais dit 11-13h je suis encore bon. C'est une maison des années 70, posée sur le sous-sol, non enterré donc. Ils ont un grand balcon, c'est bien mais le Moffett ne passe pas dessous donc je me fais l'escalier à la main tout seul comme un grand, avec les rallonges je pousse au mieux les tôles et les margelles, je me suis un peu fait chier mais tout est rentré, la cliente est bien contente. Le mari rentre du boulot à ce moment. Il me dit qu'il est chauffeur lui aussi. Il a un prénom musulman et un nom yougoslave, je pense que ce sont des musulmans des Balkans, Kosovars ou quelque chose, ils se parlent dans une langue qui m'est inconnue, comme toutes les langues ceci-dit... En tout cas ils sont super gentils, accueil chaleureux, café biscuits et tout. Pendant que je referme je vois le gars sauter dans la Clio et repartir au boulot.

    Je n'ai pas de retour exact mais Laurence me dit qu'on recharge demain dans le 43, venga !

    Sur la route d'Albi je rattrape un camion-remorque Ampliroll, c'est mon client, il sort la tête par la fenêtre, un grand salut, super gentils je vous dis.

    Je mange un bout entre Albi et Rodez, il est 14h, le petit déj' est loin. Albi-Le Puy en Velay ça veut dire N88, ça veut dire régalade, des paysages magnifiques, des virages, c'est le top cette route. Après Mende je vois Tim en convoi avec son escorte sur un parking, il attend l'heure pour traverser la ville, je suis passé à 200 à l'heure, je n'ai pas pu m'arrêter, dommage, on papote un peu au téléphone.

    Je termine cette jolie promenade à La Petite Auberge à Yssingeaux, ou comment terminer une belle journée.

     

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  • Jeudi 17 Novembre 2022
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    Café croissant douche spacieuse et gratuite, zou ! A 7h30 je suis à Bas en Basset, on charge des éléments en béton, ça m'a l'air d'être de quoi faire un escalier dans un jardin, c'est lourd, parfait. Quatre coups de fourches, papiers, à même pas 8h je me sauve.

    Il est même trop tôt, Laurence hier soir m'a parlé d'une ramasse à Saint Étienne. Je m'approche de la capitale des fusils et des vélos et j'attends 9h. Quand j'étais gosse mes vieux m'avaient acheté un biclou « Hirondelle », je crois qu'il ne reste plus grand chose de Manufrance, et de la manufacture d'armes non plus d'ailleurs.

    Le temps de boire un café et elle m'envoie l'adresse. On charge une grosse palette de menuiserie dans une zone en ville avec un nom de barre chocolatée, la zone Milkiway ou un truc dans le genre. Une zone d'activité tu te dis que ça va être facile, ben pas tant que ça. Il faut faire des zigzags en ville. Pour repartir c'est pire, à un moment il y a des travaux la déviation veut m'envoyer dans une rue chelou, de la merde, file de gauche dans le couloir des bus sur 2 ou 300m, personne en face, je me fais ma petite circulation alternée perso etpicétou. Encore un ou deux virages à l'équerre et je suis sur la N88.

    Troisième ramasse à La Grand Croix, c'est la plus importante, je suis remonté par là parce que c'est du boulot à nous, on recharge des bobines de chez Tillet non conformes. Le cariste est au courant, il termine un Portugais et il m'attaque. Il me sort un torche-cul qui fait fonction de BL et je me casse.

    Je voulais tenter le coup de livrer une partie cet après-midi mais Tillet arrête à 16h désormais, le béton pareil et quand j'appelle le monteur de la menuiserie il me dit qu'il ne sera à Besançon que demain, bon ben voilà... Du coup je me rentre full N83, à l'économie.

    A 18h30 je suis au Moulin des Malades, c'est rouvert après un changement de propriétaire et des travaux. Je vois arriver deux waterairiens perrenotistes, Joël et Romain, bien sûr on rend hommage aux producteurs de houblon, une très bonne soirée avec les copains.

     

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  • la cour nulle de chez ID Verde
    Dans la semaine Pauline a fait décorer mon cul
    récap pour Mich
  • Vendredi 18 Novembre 2022
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    Réveil 6h, Joël est parti il a rendez-vous de trop bonne heure chez U, on boit le café avec Romain, je file à la douche.

    Comme prévu à 7h30 je suis à l'arrière de Géant Casino Châteaufarine, j'appelle mon correspondant, il me demande si j'ai un hayon, je lui dis que non, de suite il monte sur ses grands chevaux faits d'indignation, de pleurnicheries et de raslebollittude. Du calme mon grand, j'ai un hayon à 4 cylindres Kubota. Il se radoucit, et il me remercie quand je lui pose la palette pile poil devant la porte.

    Ensuite je vais chez Tillet, un Roumain finit de charger et je prends la place. Le burelier-cariste-pontier-couteau Suisse me vide vite fait et je file chez ID Verde. C'est une grosse boutique d'espaces verts. Un gars monte sur une chargeuse à pneu, vire le godet, met des fourches et descend les palettes. Allez hop, trois clients vidés sur une dizaine de km, tip top.

    Je rentre au dépôt, décroche la 323 pour reprendre la mienne, paperasse, je fais les pleins de mes engins motorisés et direction maison.

    A midi je suis au fond du parking du resto, faut que je bricole. Depuis que Waterair empile les kits piscines sur 3 au lieu de 2 auparavant, la piscine du haut prend du ballant, les feuillards se détendent et les tôles viennent cogner dans le tablier. Sur des petites piscines ça fait rien mais sur une grosse où il y a 5 ou 6 tôles ensemble ça fait un gros bloc de ferraille avec un angle vif et l'alu du tablier n'y résiste pas. En discutant avec les autres, ils me disent qu'ils ont eu le même truc. Faudra en parler à la prochaine réunion. En attendant je répare le trou avec un kit que j'ai trouvé à la quincaillerie de la Jonquera, il faut mélanger une poudre grise avec un durcisseur et en séchant ça devient dur comme de l'acier qu'ils disent, mouais. A voir ce que ça durera. Un coup de bombe de blanc et c'est pas trop mal.

    A 14h30 je suis à Seppois, Michel a presque fini, je suis le dernier de la journée. On charge, tout passe au sol tranquille. Sur les coups de 16h je suis à Bourogne, fin de cession. Bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • la vallée du Cusançin
  • Lundi 21 Novembre 2022
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    Winter is coming. Il a fait moche et froid, ça a drainé du monde dans les restos, parfait. Retour au boulot pépère, à 7h je suis à Bourogne, le camion est froid, c'était le seul truc bien sur le Panzer le Webasto programmable, l'eau n'est chaude qu'à hauteur de Montbéliard. Je n'ai pas de regrets pour autant, faut pas déconner...

    L'hiver arrive ok mais il ne neige pas pour autant, je sors à Baume les Dames et je passe par le haut. Normalement je m'arrête à Villemotier mais ce matin je me suis enfilé deux grands bols de café, à Joudes j'en peux plus, le pain est très bon aussi, ici autrefois c'était un resto routier, il y a de quoi soulager une vieille vessie.

    Comme d'hab' les 4h30 m'amènent à Lyon, il n'est pas loin de midi, je fais ma coupure à la petite BP à St Fons, les places sont chères mais je ne peux pas aller plus loin.

    Hier soir j'étais carbonisé, cet ap' c'est un peu dur j'avoue, je dors un quart d'heure avant Nîmes, putain c'est réparateur.

    A 17h tout pile je sors de l'autoroute à Bessan, pour aller à Montblanc c'est le bordel, il y a des ponts bas sur les sorties de la pénétrante qui monte à Pézenas, faut filer plus haut et revenir sur ses pas. J'ai appelé mon client, la rue Mare Nostrum ne figure nulle part, c'est un lotissement tout neuf bien sûr, le gars m'a bien expliqué, je trouve sans le rappeler. La nuit tombe, l'éclairage public ne fonctionne encore pas, je termine aux phares du chariot. Petite piscine, contrôle tranquille, ciao.

    Demain je reprends dans Béziers, le troquet le plus proche c'est Maureilhan, parfait, j'y suis à 18h30, j'ai cramé une 10 pour un quart d'heure, pas grave c'était prévu, mais je valide une 11h, c'est déjà pas mal.

     

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  • bouhhh !!!
  • Mardi 22 Novembre 2022
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    Ici on est un peu au-delà du tarif d'un routier mais c'est très bien cuisiné et présenté, c'est pas de la tambouille de la cantine, ça me va très bien. Les grilles sont fermées la nuit, les sanitaires sont nickel-propres, que demander de plus ?

    A 7h30 je suis à Béziers dans un vieux lotissement, toutes les maisons sont collées comme dans un coron de mineurs. Le carrefour devant chez les clients est tout petit, je manœuvre pour être dans le bon sens et sans le vouloir je klaxonne en grand coup. Bravo pour la discrétion. Le client sort, je m'excuse. Non c'est pas français, je lui demande de m'excuser, enfin vous voyez quoi ! Avec une maison mitoyenne des deux côtés c'est soit une piscine en kit, soit une livraison en hélicoptère. Hélas je ne suis pas pilote d'hélico, ils ont choisi Waterair, tant mieux. La porte au fond du garage est assez large, on se fait l'escalier à la main, le reste rangé proprement. La cliente m'offre un café pendant qu'elle signe la paperasse, nickel.

    Ensuite j'ai une livraison un peu chelou à Sigean. La prochaine fois que vous passerez au péage de Sigean dans le sens de la sortie vous verrez une maison isolée dans les vignes. Mais on y va comment ? Il faut passer derrière l'Intermarché et suivre un chemin peu engageant. Je dépose une grosse rénovation, je fais un demi-tour rock n' roll la semi dans les vignes, ça c'est fait.

    Ce matin j'ai encore une piscine à La Palme, encore un lotissement très vieux et vraiment pas fait pour les camions. Le client a un fort accent germanique, bien sympa par ailleurs il doit être de St Avold ou Forbach par là. Son terrain est tout petit, on se débrouille pour tout caser. On finit il est passé midi.

    Je prends le temps de manger sur la route de Perpi. En début d'après-midi je suis à St Laurent de la Salanque, comme d'hab'. St Laurent doit être dans le top 10 des bleds de France où il y a le plus de Waterair. Je dépose encore une réno en échange d'un chèque.

    Dernière livraison de ce côté à Ste Marie la Mer. Je me fais un peu chier pour arriver, il y a un pont à 2m et quelques et des travaux de l'autre côté, il me faut faire quelques détours et zigzags.

    Idem pour repartit évidemment.

    Petit arrêt à la Jonquera, j'ai besoin de faire un peu de stock avant les fêtes. Au Tramuntana, ils ont mis des caisses automatiques, tout est en français sur les écrans, ça vous donne une idée de la clientèle majoritaire.

    J'écris à Raùl, on se cadre pour demain. Je finis la journée au plus proche ou presque, Hostalric.

     

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  • Marcotran, grosse régul'
  • Mercredi 23 Novembre 2022
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    Petit déj', petite douche douche dans la petite douche et zou ! Je me paye un peu de bouchon vers Granollers, le matin c'est normal. Plus loin je vois que c'est pire mais je sors de l'AP7 comme pour aller chez Waterair. Pour monter à Sentmenat il est préférable d'avoir la direction assistée, c'est virage sur virage, je me demande même s'ils n'en ont pas rajoutés pour le fun c'est pas possible.

    Le lotissement est incroyable, ils ont goudronné comme ça venait, on grimpe puis on plonge dans une rue, si c'est pas là jamais je n'arriverai à reculer. A 8h30 je suis garé devant chez le client, rien ne bouge, je suis en avance, j'attends Raùl. Je vais voir à pied, la rue fait une boucle, elle débouche sur la fameuse descente, ce sera donc en montée si vous suivez... J'attaque un sudoku et je vois mon Raùl au fond de la vallée en contre-bas. Il m'appelle, faut que je vienne vers lui, le client fait sa piscine sur le seul endroit à peu près plat de son terrain.

    J'ai pas trop d'élan pour attaquer la grimpette, ça patine, je serre les fesses, ça grimpe. Puis je descends de l'autre côté en faisant une grande boucle. Le monteur m'attend au bout du chemin, il me dit que je dois finir avec le toro. Au début ça va mais après 2 ou 300m le chemin est défoncé, le constructeur a oublié les suspensions sur le chariot, tu te fais péter le dos. Et pas le cul non...

    En deux voyages c'est fait. Contrôle, papiers, vers 10h je me sauve. Je descends côté Sabadell, ça me semble moins long et moins tortueux que côté Santa Perpetua.

    Pour la journée je n'ai plus qu'à rouler direction Madrid. Je mange un bout avant Lleida, un coup de gas-oil à Saragosse, ça rythme la journée. Je veux confirmer ma venue vers Alejandro mais il ne répond pas, j'écris à Iñaki, il s'en occupe.

    Comme l'autre fois je finis la journée au nouveau parking gardé à l'entrée de Madrid. La fille à l'entrée s'évertue à me parler anglais, déjà je suis nul en plus avec son accent je ne comprends rien. Je lui demande de me parler castellano, elle semble soulagée, moi encore plus. Je vais souper à l'auberge en face, parfait.

     

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  • M40
    province de Soria
    snif snif, fermé
  • Jeudi 24 Novembre 2022
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    Je démarre un peu trop tôt mais j'ai 11h de coupure, inutile mais bon, surtout je voudrais éviter un peu de bouchons, il me faut traverser la capitale d'est en ouest. Maps me fait passer par la M40, ça freine au niveau des diverses bifurcations mais ça va. Je mets une petite heure pour faire 73km c'est raisonnable. Les livraisons à Madrid sont toujours plus faciles qu'à Barcelone, ça se confirme ce matin, juste j'en chie un peu pour me retourner au bout de la rue il y a encore des bagnoles garées dans les coins de rues. Je reviens dans le bon sens et j'attends mes compañeros, on a rendez-vous à 9h. Alejandro se pointe à 8h30 suivi de Javier. Livraison facile, il n'y a pas d'accès possible en chariot, Javi me dit de tout déposer dans la cour et que ses gars se démerderont. Vale ! On se dit au revoir, normalement il n'y aura plus de livraisons avant Janvier ou Mars, il ne sait pas trop.

    Je donne un coup de balai dans la caravane, je ne fous pas le chni par terre, je ne suis pas un goret. Je vois passer un balayeur à ce moment, je vais vider ma pelle...ah mais non c'est pas un balayeur, c'est une magnifique gonzesse, blonde maquillée, la trentaine rayonnante, de loin avec le blouson jaune c'était pas évident. Elle me fait un grand sourire en me remerciant, je suis gonflé à bloc pour la journée. Gonflé dans la tête hein ! Pas....

    Je préviens Laurence que je suis vide, elle me répond qu'on recharge à Pampelune, avant midi. Il est 9h et demi, il y a 400 bornes... On verra ça demain. Dans le doute je vais quand même aller voir. Qui ne tente rien n'a rien.

    Je fais le chemin inverse par la M40, c'est pas mieux que tout à l'heure, revenu à Meco j'ai 2h de volant. Je mange en 30 minutes dans la cambrousse vers Olvega au milieu de nulle part.

    J'arrive juste avant 4h à l'usine, le cariste me dit : « mañana a las 8h ». Il referme la grille derrière moi et je le vois monter dans sa bagnole. Ma foi, j'ai essayé. Rapide coup d’œil sur Truckfly, le troquet le plus proche est sur la route d'Irun, c'est pas loin, parfait. Je valide une inutile quatrième coupure de 11h.

     

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  • il fait affreusement moche
    Bdx
  • Vendredi 25 Novembre 2022
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    J'en peux plus de cette coupure à rallonge, à 6h le troquet est allumé, je vais déjeuner. Ici il n'y a pas de douche, on verra ça plus loin. Je passe à l'AS24 à côté, je complète le plein ras la gueule, c'est toujours ça de fait. Je suis de retour à l'usine vers 7h, je craignais que des camions soient arrivés dans la nuit mais non, faut dire que la boîte est petite, il ne doit pas passer des dizaines de camions par jour. A 8h je sonne au portail, le cariste est toujours aussi peu gracieux, je me mets à quai direct. Il me charge des petits tourets en bois, bien empilés sur un mandrin, il y en a une chiée, complet ça fait 9 tonnes quand même. Il tombe toujours des cordes, là t'es content de charger à quai.

    Depuis ici je rentre en France par le Velate évidemment. Dans la montée du col ça accroche, le tunnel, ensuite je fais moins le malin dans la descente. Mes pneus arrière du tracteur sont morts, Alexis me les change demain matin. Faut y aller mollo avec le ralentisseur sous peine de partir en cacahuète.

    J'attaque la rocade de Bordeaux à 12h45, c'est la bonne heure visiblement. Il y a deux semaines j'avais pédalé comme un con dans des bouchons interminables, là je passe à 80 voire un peu plus...

    En 4h30 je suis à la station BP avant la bifur d'Angoulême, parfait. Bordeaux est derrière moi c'est toujours un soulagement.

    Étrangement ça roule super bien sur la 10, d'habitude pour me donner bonne conscience je minimise le nombre de camions que je double, là c'est 2 ou 3 pas plus. Je fais ma seconde coupure quand j'en ai marre, c'est à dire sur le parking des gars de l'est avant La Croisière.

    Bien sûr je combine et recombine mes heures, je visais Montmarault, pas assez loin. Je télé phone au CR de Moulins ils sont ouverts ce soir, au poil ! Je passe à hauteur de Moulins j'ai 9h30 de volant. L'Euroscar est à une petite cinquantaine de km. 50 bornes en 30 minutes en roulant à 90 ça se tente... Non ? J'ai jamais été fort en calcul mental... Je suis garé avec 816km et 10h08 de volant, je suis vilain vilain. Première chose je vais à la douche, si ça continue je vais être un sujet d'étude pour médecins légistes, ils vont découvrir des mouches inconnues autour de mon corps en putréfaction.

     

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  • Ah t'es content hein !
    3220km, ça suffit
  • Samedi 26 Novembre 2022
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    Debout à 5h je vais déjeuner, j'ai pas bien long à rouler mais ça réveille. A Chalon j'enquille l'A6, je monte tourner à Beaune. De quoi tonton Pierre a péter une durite ? Non non, je me souviens que le José à Beauchemin a fait un post sur FB pour expliquer qu'il serait fermé dès vendredi 14h, en fait le pont sur le Doubs à Navilly est coupé pour travaux. Il n'y a pas trop d'alternative, on va éviter les chemins de champs de bon matin, ça rallonge vachement mais tant pis va pour l'autoroute, A6-A36, ça fait mille ans que je ne suis pas passé par là.

    A 8h je suis au dépôt, je décroche, papiers au cul. Alex des pneus vient me voir : « ah ben t'es là, tu ne m'as pas confirmé que tu venais, j'ai monté les dernières belles jantes sur un Vico, je n'ai plus que des noires toutes pourries » Putain je suis vert ! J'ai dit que je venais, je viens, y a rien à confirmer. Je vais embarquer le chariot en attendant mais je suis furax. En fait ce fumier de salopard de gros con me fait marcher, et moi j'ai couru ! Il a deux jantes neuves à me mettre, au milieu du jumelage on s'en fout bien sûr. Me vlà paré pour l'hiver. Enfin paré... L’État nous oblige à avoir des pneus et des chaînes désormais mais aux premiers flocons les préfets se chient dessus et font stocker les camions dans la pampa. Les hautes sphères de notre pays ne reculent devant aucune contradiction...

    Bien sûr le boss se pointe avec les croissants, je termine mon bazar et je monte boire le café.

    A 9h et quelques je saute dans la 208, bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • l'A9 vue du haut
    pas épaisses les vaches ici
  • Lundi 28 Novembre 2022
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    Ce week-end je remplis mes papiers, oh merde, les filles se sont gourés je dois commencer lundi à 8h à Montpellier. Purée, fait chier ! Idem le client de 10-12h. Je reprends mon calepin, j'avais bien mis l'après-midi. Dans le doute je regarde dans les mails envoyés, c'est pas les filles, je me suis burné en recopiant. Bon bé voilà, ça fait un départ 22h dimanche soir comme les vrais, faut que j'assume mes conneries. J'appelle quand même le client de 8h, il me dit : « oh moi monsieur je suis retraité, vous venez quand vous voulez. » J'ai gagné deux heures. Dimanche soir j'envoie un texto à la cliente de 10h elle me rappelle : « je travaille de nuit, le matin je dors, venez vers 15h ça m'arrange. » Purée j'ai le cul bordé de nouilles !

    Je me lève à 4h30 c'est plus raisonnable, à 6h je suis à Devecey, je range mes affaires et zou !

    Retour aux valeurs sûres, je m'arrête à Villemotier, café, pain aux raisins, pain pour midi, le tout en 15 minutes. Je finis la coupure avant Valence, normal. Je me fais chauffer une soupe de ma chérie vers Nîmes, c'est bon pour le moral, je crois ne pas avoir coupé les essuie-glaces depuis Besac'. C'est déprimant mais il faut de l'eau, on a assez pleuré pendant l'été.

    Vers 14h comme prévu je suis à St Aunès, je ne m'en souvenais plus mais je connais le lotissement, je gare comme l'autre fois. Je dépose la réno vite fait en échange d'un chèque, la pluie s'est calmée, ça caille mais ça c'est pas grave. C'est normal même. Dans le calendrier républicain novembre c'était Frimaire, pas le mois des frimeurs mais des frimas.

    A 15h et quelques je suis à Pérols, je dépose une petite piscine, tout dans le garage. Quand c'est fini j'accepte un café, la cliente me remercie pour le respect de son sommeil. Oh ben de rien ! Je lui avoue que c'est moi qui avais chié dans la colle.

    A propos de chier dans la colle Pauline m'appelle, le jeune qui prend ma semi ne trouve pas la plaque d'immat' du chariot. Eh oui, samedi je l'ai rangée dans mon coffre sous la couchette, l'habitude. Elle va en faire une vite fait, c'est pas le prix mais c'est con. Bref.

    Je m'en vais souper au Pont de Barre. Par hasard je tombe sur un artisan vendéen avec qui j'avais passé mon anniv', on boit un coup et un seul, on dîne ensemble, parfaite soirée.

     

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  • Sète toujours aussi beau !
  • Mardi 29 Novembre 2022
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    Mon client entre 10h et midi est reporté à jeudi, inutile d'aller chez le premier à 7h30 pour glander ensuite, je décolle tranquillou à 8h. A Frontignan la rue de Montpellier est toujours en travaux, faut faire gaffe de ne pas accrocher un truc ou pire éclater un pneu. Je livre une grosse piscine avec couverture solaire, pompe à chaleur et tout le tremblement. J'y passe un moment, le pépé s'en tamponne c'est Eric qui va lui monter la piscine, je range tout au mieux. Il paye le café, ça caille, il y a du vent, c'est pas de refus.

    Je monte super calmos jusqu'à Pézenas, j'ai le temps de faire un banquet. A 13h je suis à Caux chez un type gentil mais un peu bizarre. Je propose de laisser les margelles à un endroit, il me dit non faut laisser le passage pour la pelleteuse. Le pelliste va pas se pointer avec une Liebherr 9200 de 200 tonnes mais bon ok. Deux minutes après je reviens avec l'escalier il me demande de le poser à l'endroit en question. Je lui parle de la pelle... « Ah ben oui, ça va pas. »Il est gentil, on l'aime bien au village...

    Pour la suite je me faisais un peu de souci, il me faut monter vers Bédarieux, à Mons exactement, pas Mons en Belgique, dans l'Hérault. Le lieu-dit qu'on m'a donné ne figure nulle part, j'appelle le client, il m'explique : à tel carrefour à droite et vous montez, ne vous inquiétez pas, il y a des camions qui montent. Ben si justement je m'inquiète. En fait non, je sais que je vais rester en bas. Et ça se confirme, en bas du chemin il y a un dégagement en cailloux, je me gare là et je monte en chariot. C'était le bon choix, il n'y a rien pour faire demi-tour. Le client habite un petit coin de paradis, pas de voisins, vieille maison en pierres, jolie piscine avec une vue imprenable, le top!Je dépose la réno en échange d'un chèque et je redescends de la montagne à cheval ohé cidiya ya ya youpi ya ya youpi ya..

    Fin de cette petite journée à nouveau à Maureilhan, j'ai retrouvé le chemin.

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  • les Corbières
    les Pyrénées vues des Corbières
    un ancêtre
    à Banyoles
  • Mercredi 30 Novembre 2022
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    C'est une fameuse adresse ici, pourvu que ça dure. Je démarre un peu tôt histoire d'éviter le binz à Béziers. Je commence à Magalas chez une Vanessa. Normalement Vanessa c'est un prénom de bombasse quarantenaire, là c'est une mamy de mon âge ! Peut-être qu'elle fut une bombasse mais ...bref, stop aux préjugés. Je dépose sa baignoire dans le garage vite fait. Vite fait parce que la suite m'inquiète un peu, il me faut monter dans les Corbières.

    Après Narbonne c'est de la belle route ensuite ça se complique grandement. Par là les routes sont vraiment étroites, il y a une chiée de petits ponts tortueux, il faut passer au pas, sur certains tu ne mets pas ta main entre le pneu de la semi et le parapet. C'est les rares routes où il faut rajouter des minutes au GPS. Je dépose une rénovation chez un chasseur. Toute cette route pour une pauvre palette, ma foi.

    Je ne redescends pas du même côté, la suite est à Perpi. J'ai encore un ou deux coins délicats, un pont en virage, tu ne peux pas arriver droit, même en serrant dans l'herbe à droite au ras du fossé, purée c'est chaud. A partir de Cascastel ça va bien mieux, il y a une cave coopérative donc plein de camions, ouf !

    Je prends le temps de manger un bout à l'entrée de Perpi, c'est là que Philippe m'appelle. Il a reçu un mail hier soir à 21h du client de Thuir, ils ont un contre-temps il faut reporter la livraison. Sérieux ? Les gens pensent que la nuit il y a une permanence à la logistique ? Il me demande si j'ai une solution. Demain matin ? Ben non, demain je suis à Montpellier pour un autre chieur qui a changé le rendez-vous. Je propose ce soir après 19h, c'est tout.

    En attendant je vais faire une piscine dans Perpignan, vieux quartier, vieille maison mais jeune cliente. Quarantenaire blonde filiforme, elle a juste une coquetterie dans l’œil, c'est charmant et ça l'empêche d'être tristement parfaite. Sinon elle a un garage de merde sous la dalle du jardin et je me suis bien fait chier pour tout ranger.

    De retour au camion j'ai des news, le client est ok pour ce soir. J'ai une couverture pour Jaume à poser à Banyoles, j'envoie un message à David, je vais avoir de l'avance du coup, il me rappelle, on se cadre pour 17h au lieu de 18 prévu.

    Je passe au gas-oil à Figueras, il y a un bordel innommable dans la zone, le prix doit être attractif à la station en-dessous de l'AS24, des dizaines de camions attendent en bordel sur trois files. A tel point que quand j'ai fini je remonte la rue 100m en sens interdit, un truc de fous.

    David me dit qu'on a livré la piscine ensemble il y a deux ans, je n'ai aucun souvenir, tu verras c'est en pleine ville. Ah ben oui ! Je reconnais maintenant, je m'étais bien fait chier, garé loin sous des arbres bas. Cet après-midi j'ai du bol je trouve à me garer devant des maisons, je sors la Sécuriwat par les portes et je finis en triporteur. Le client parle un peu français, il a un Tiguan immatriculé dans le 66, j'ai pas trop compris. Avec le commercial on se fait la couverture à la main, on doit déplacer des jardinières en béton, on s'est fait une grosse couille. Ce sera facile pour dérouler la bâche il n'y a pas de margelles, le carrelage imitation marbre arrive au bord du bassin, c'est superbe. C'est normal au vu de la maison en pleine ville, l'ancien doit avoir un peu de pognon, et tant mieux.

    Retour Francia. J'arrive un peu après 19h à Thuir, il fait nuit noir évidemment. Le client me fait suer à changer à la dernière minute, il est sympa quand même, je lui file un coup de main à tout passer par un portillon. Je vais pas le laisser dans sa merde.

    Je remonte jusqu'à Fitou, vu l'heure je me gare au St Roch et je vais au resto à pied. Les travaux sur le parking en face sont terminés, il y a de la place, après mangé je vais chercher le camion, je préfère, une fois j'avais pris un coup de cutter dans un rideau au St Roch.