FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2024 Partager sur Facebook
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  • Lundi 6 Mai 2024
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    La semaine sera ultra-courte, pas le choix, faut envoyer de la bûchette aujourd'hui, je me suis collé 6 clients, à 5h et demi je suis au camion.

    Je commence du côté de Lons le Saunier, à Chilly le Vignoble. Il est 7h et demi et j'en chilly déjà dans ce bled à la con. C'est un lotissement neuf au bout d'une ruelle. Il me faut prendre un sens interdit sur une cinquantaine de mètres. Je descends la Solaé, une énorme machine de 6m, je me fais une grosse coui... de bon matin. Tiens je vois les gens prennent le sens interdit aussi. Arrivé à la maison le client me demande si j'ai besoin d'un coup de main. Eh mon gars c'est ta couverture pas la mienne. Pour repartir, le carrefour où je suis garé fait une croix mais dans un sens ou dans l'autre c'est trop petit, il me faut reculer par où je suis venu. Je recule dans le sens interdit c'est déjà mieux.

    Je coupe un quart d'heure à Villemotier pour déjeuner et me prendre du pain, faut pas changer les bonnes habitudes.

    Sur les coups de 10h je suis à Villereversure, bourgade tristouille au-dessus de Bourg. Ici c'est le beau-père qui me réceptionne, c'est lui qui va monter la baignoire, il me semble opérationnel l'ancien, il a déjà bien prévu son affaire. Livraison facile sous une pluie bien désagréable.

    J'avais pour consigne d'appeler pour le troisième client, je m'annonce pour midi moins le quart, la dame me dit que ça l'arrange. Parfait. Je monte par le Cerdon, à l'heure dite je suis à Châtillon en Michaille. Je me plaignais tout à l'heure de la première Solaé, celle-ci est encore plus lourde, tellement qu'elle a deux enrouleurs électriques. La cliente a posé des chevrons dans la pelouse, je claque la couverture dessus. Heureusement qu'elle ne m'a pas demandé de porter la bâche jusqu'à la piscine, à deux c'est mort même pas on la bouge.

    Jusque là mon histoire a bien marché, hormis la pluie ça va. Je prends le temps de manger une tomate en vitesse.

    A 13h30 j'attaque la Haute-Savoie. Ça commence mal, à Chênex ma route est interdite aux 9t, normalement je m'en tamponne mais deux maisons font une chicane c'est mort. Je me dis que je vais faire le tour par l'autre côté bien sûr. Mouais, dans un virage à l'équerre au coin d'une maison il y a une Dacia Sandero garée en merde. Puisque je ne peux pas tourner à droite je tourne à gauche et j'y vais en marche arrière, 900m. Pas le choix. Le commercial du coin est chez les clients. Ah ? Bizarre... En fait la maison n'a qu'un portillon et il faut tout dépoter à la main, il est venu exprès !!! J'apprécie le geste, c'est rare. Quand c'est fini je demande aux clients pour repartir, j'explique pour la Dacia dans le virage. « Ah oui, elle est tout le temps là. » Le client m'explique qu'à l'endroit où j'ai manœuvré faut que je passe entre les maisons, c'est juste mais après je serai dans les champs et ça débouche sur la nationale. Retour, en marche avant cette fois, jusqu'au virage daciesque, ben ça tourne pas c'était certain. Pas le choix je monte dans le hameau, entre les maisons, c'est super fin, si jamais c'est pas comme il m'a dit je suis mort. Mais non encore un virage à l'équerre au coin d'un champ et je me retrouve sur la nationale. Respire tonton, respire.

    Je prends l'autoroute à Viry, ça fait du bien ça repose l'autoroute. Je monte dans les collines au-dessus d'Annecy. Lotissement neuf, ici ils doivent tous bosser en Suisse il n'y a que des bagnoles à chier partout, si t'as pas une Audi de 300ch même pas on t'adresse la parole. Mon tacot fait 500ch, la cliente me parle, fort jolie quarantenaire enjeanisée serrée, je dépose sa piscinette dans le jardinet. Le monteur du coin est présent, il me demande où je vais ensuite, c'est aussi un client à lui, il me dit qu'on se retrouve là-bas. Je lui dis que j'arriverai après lui, faut que j'organise ma soirée.

    Je passe par le col d'Evires, le premier troquet en montant est fermé pour la semaine, je m'arrête en haut du col, le patron me dit qu'il est ouvert ce soir, à tout à l'heure. Je suis soulagé, ici pour manger et surtout se doucher c'est pas facile mais cette semaine, au secours !

    Je m'enfile en marche avant dans une impasse large, je retrouve le gars chez le client. Punaise la pluie s'est calmée, première livraison sans me faire rincer. J'y passe un moment, kit escalier couverture enrouleur ED, la totale. Quand c'est fini le monteur et son employé me bloque la circulation. Ciao merci.

    A 18h30 je suis revenu au Maya, c'est pas une adresse géniale mais dans le coin faut pas faire la fine bouche.