Carnet de bord de Mai 2021 | Partager sur Facebook |
Ici la douche est à 1€50, avec le menu hier soir et le petit déj' j'ai sorti moins de 15 balles pour l'étape. Vale !
A 8h je suis de retour à jantes city. Ça m'est revenu, on chargeait ici quand Peugeot faisait les 307. A propos de Peugeot je me souviens qu'une fois j'étais vide à Coventry, on me fait redescendre à Noyon aux pare-brises. Je charge dans la journée du vendredi et je rentre à la maison, Coventry-Noyon-Belfort ça passait crème sur un disque... Le samedi matin je me lève tranquille, le téléphone sonne : « t'es où ? -Ben chez moi. -Va vite vider à Sochaux les 307 sortent de chaîne sans pare-brise. » Personne ne m'avait rien dit, ces pare-brises se vidaient d'habitude chez Buffa pour être relivrés en synchrone. Le lundi je suis passé au tribunal. C'est Régis Buffa, le frère du grand patron, qui m'avait donné le boulot. Pour moi c'était mort ils n'allaient pas désavouer un membre de la famille mais non, parole contre parole ça s'est réglé entre hommes. Au final il n'y a pas eu de pénalités pour arrêt de chaîne parce que Peugeot était en faute, on ne peut pas espérer sortir mille bagnoles par jour et n'avoir absolument aucun stock. Ce sont les palettes de jantes qui m'ont rappelé l'anecdote.
On me fait mettre à quai de suite, le cariste me demande si je veux passer mes sangles maintenant. Purée mais je vais quand même pas sangler ça ? Ben si ! Ce sont des jantes pour les garages donc emballées individuellement, si tu tends la sangle tu écrases les cartons. Je fais semblant, ils sont contents, à 9h15 je me sauve, chargé au ras des portes.
J'ai brûlé un peu de mazout depuis Saragosse, je complète le plein à la sortie de Pampelune. Je me fais une remontée au plus rapide, parsemée de coupures par ci par là, 15, 30, dans l'ordre.
J'appelle quelques restos où je pense échouer ce soir, ils seront tous fermés, veille de jour férié ça se comprend. L'aire des vérités à Lapalisse est ouverte. J'arrive au rond-point il me reste 40 minutes à rouler, c'est con... Je pousse jusqu'à L'Euroscar, j'y suis avec 10h04 de volant, nickel. J'ai 822 km, exactement comme mercredi. Garé entre deux kolega, à ma droite ils font sécher la lessive en tendant des ficelles entre les remorques. Les pauvres, ils ont le moral.