Carnet de bord de Juin 2022 | Partager sur Facebook |
Comme d'hab' il me faut démarrer juste avant 7h, j'arrive à Grabels bien trop tôt. Je me claque devant le point poubelles recyclage, c'est pas top mais le lotissement est petit et j'ai déjà largement fait pire. Mon numéro de maison, le 167 est un numéro collectif, il y a 7 ou 8 baraques, tel Colombo je mène l'enquête, en fait je vais voir sur les boîtes aux lettres sur le parking : 167/5. Je me prépare tranquille, j'ouvre, je descends le tacot. Je vais jeter un œil, la cliente est dehors, elle emmène sa gamine au collège. D'entrée son mari fait péter le café, je me fais un peu de soucis, la porte du jardin fait 90 pas plus ; je me débrouille. Le client me raconte que c'est un gars super sympa qui lui a fait le terrassement. Philippe ? Oui c'est ça. Au printemps on s'était vu toutes les semaines en assistance, depuis plus rien. C'est toujours comme ça le boulot.
La suite est à Sète, fatalement je me paye pas mal de bouchons, Montpellier à 8h30-9h c'est le tarif. A Sète c'est pas mieux, il commence à y avoir des touristes. Je trouve à me garer au pied de la corniche près d'une piscine municipale après un demi-tour rock n' roll. La montée est étroite, en semi tu oublies. Le client ne comprend pas pourquoi je ne suis pas monté en camion, il me saoule. Je lui dis que ça ne va pas c'est impossible. Il me répond que des camions de déménagement de 50 tonnes montent. Ah ben ok alors... devant un tel argument je renonce. Les autres sont meilleurs que moi et pis c'est tout.
Pour repartir j'évite Sète dans l'autre sens, je vais tourner à Agde, par la bande de terre, les gens qui causent bien parlent d'un isthme. A midi je suis à Montagnac, j'avais prévu 13h mais le client me dit qu'il rentre pour midi et quart, ça me laisse le temps de manger une tomate. Le gars est bien cool, pas chiant comme le vieux d'avant. Il a un abri devant le garage, on pose tout dessous, au poil.
Je suis venu ici en avance parce qu'après j'ai un plan foireux. Villelongue dels Monts. C'est à côté du Boulou. Le dernier coup je m'étais bien fait chier, là mon chemin est encore un peu plus loin. Je retourne le problème dans tous les sens, pas le choix, il va falloir faire au moins 1km500 en marche arrière. Je décide de monter en reculant, la manœuvre sera faite, j'aurai l'esprit plus tranquille pour repartir. Bien sûr je dois descendre deux ou trois fois pour expliquer aux autochtones que s'ils se serrent bien je peux passer. A 300m de la maison je trouve un semblant de dégagement, allez c'est bien, je finis en chariot. Ici aussi le client me demande pourquoi je ne suis pas venu en marche avant. Ils sont bien mignons ces gens qui veulent m'apprendre mon métier. Et donc pour repartir eh ben ça va tout seul.
Je passe au gas-oil à Figueras. En allant me laver les mains je prends une photo de leur installation ; il y a un tel débit de gas-oil qu'ils peuvent décharger deux citernes à la fois.
J'ai une bricole pour Jaume à Santa Perpetua mais je n'y serai qu'à 19h30 pas avant. Je l'appelle, il me dit que ce n'est pas urgent, ça peut attendre la semaine prochaine, parfait. J'envoie un whatsapp à Pablo à Tarragone, je m'étais annoncé vers 9h mais pour aller ensuite à Bilbao ça va faire tard. Il me répond de venir à 6h si je veux. Nan ben quand même, on se cadre pour 7h30, c'est bien.
Je finis la journée à Altafulla, purée j'ai 8h10 de volant, dont 7h00 en marche arrière lol.