FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2021 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Z'aiment pas les camions ici
    soulagé
    Bédarieux
    dans le Poussarou
  • Mardi 9 Mars 2021
  •  

    Comme d'hab' ici je démarre beaucoup trop tôt mais faut entrer dans Montpellier avant le bordel du matin. Je démarre à 7h après mes éternels café-douche mais c'est la limite.

    Je me gare comme je peux à Lavérune, ils n'aiment pas les camions ici, des chicanes à foison, des bites en plastique, des bordures saillantes, tout pour bousiller les carénages du tracteur. A 7h et demi je dépose une réno chez un jeune retraité, je le remercie, il me dit qu'il n'a que ça à faire. Ben justement, quand t'as rien à foutre de la journée t'es pas obligé de le faire de bonne heure... J'avoue que ça m'arrange bien. Du coup j'arrive en avance à Grabels, route de Bel Air. J'arrive en haut du pays, il y a deux panneaux : interdit aux 3t5 et aux 2m de large. Je suis joueur avec les interdictions, le poids je m'en tape, généralement c'est un caprice du maire, mais 2m de large ça pue. Je m'arrête, je regarde Maps, je dois pouvoir me garer avant un pont étroit, ça doit être là l'interdiction. J'appelle le client mais il ne sait pas, il ne m'est d'aucune aide. Boh fait chier, j'y vais. La route descend en lacets et à l'entrée du village je trouve un petit lotissement, en deux ou trois manœuvres je suis garé dans le sens pour repartir. Je suis à 2 ou 300m du pont en question et de la maison du client, cool. Le client justement me raconte le truc habituel, il a été opéré, il ne peut rien porter...Je me tape le liner tout seul, normal. Ensuite je fais une grosse rénovation escalier margelles à Argelliers. Ici aussi je me faisais un peu de souci, ma rue s'enfile dans l'arrière-pays mais je trouve à me retourner dans l'entrée d'un lotissement, sauvé !

    Je finis la matinée à Canet, ici je connais bien, je pique à gauche à l'entrée du bled. La dernière fois je n'avais pas osé tourner dans une épingle. Le mur d'enceinte d'une maison est sur la rue mais en y allant mollo, en descendant voir, ça tourne.

    Après ça je monte direction Bédarieux, je mange un bout en vitesse par là le long et je livre une palette de margelles à Hérépian. Bien sûr je ne rappelais plus du nom du client mais c'est moi qui lui ai livré la piscine l'année dernière. Il n'avait pas pris les margelles, la mode des terrasses en bois, mais finalement il opte pour le béton. Rien ne vaut le béton, c'est pas Toupy qui va me contredire.

    Je remonte la vallée direction St Pons jusqu'à Prémian. Le hameau est à flanc de montagne, je me gare en merde à cheval sur le trottoir en bas sur la grande route. J'appelle le client pour des indications, je tombe sur une dame qui ne comprend pas, je l'ai livrée hier. Il y a une merde dans les numéros de téléphone. J'appelle les filles, ça sonne dans le vide. Pour ne pas perdre trop de temps je monte une première palette en espérant trouver un nom sur une boîte aux lettres. Mon cul Paul. Le quartier est grand, je vais y passer des plombes. Je retourne au camion, je rappelle, je tombe sur Isabelle qui me donne un autre numéro. J'appelle le client, en fait je suis garé devant chez lui au vu de ce que je lui explique. Le temps qu'il rentre je remonte récupérer le kit que j'ai laissé devant une maison là-haut. Des gens bien gentils, on boit le café en vitesse pendant que la dame fait le chèque.

    Il me reste une rénovation plus bas à Cruzy. Là ça va super vite, un coup de diable, un chèque, je ne traîne pas, garé dans le bled je gêne les bus. Il est 17h et j'ai fini, c'était inespéré. Je pensais aller couper à l'Oppidum à Béziers, j'en ai ras le bol mais il est bien tôt...

    J'appelle le client de demain matin à Sallèles d'Aude, la dame est super gentille, elle me dit de venir maintenant. Nickel ! La maison est dans un quartier à la con, à Sallèles il n'y a que des quartiers à la con. Par hasard je tombe sur le client qui fait un tour en vélo, équipé comme les vrais. Je le suis jusque chez lui, parfait. Finalement ça les arrange bien que je vienne ce soir, ça les libère demain. Et moi donc ! Je gagne du temps et des heures de volant.

    A 20h30 je suis chez Padrosa à Figueras, inutile de préciser que j'en ai ras le cul mais je suis bien content quand même. Bon faut être honnête une journée comme ça ça frise l'esclavage, on est bien braves les chauffeurs quand même. J'ai mérité mon coup de vino tinto pour faire passer ça.