Carnet de bord de Janvier 2023 | Partager sur Facebook |
Réveil 6h, café douche comme d'hab'. A 7h je suis à la base, le gardien me donne un bip, le zinzin sonne dans les dix minutes. Nous on vide toujours aux quais juste en face, c'est bien c'est pas loin. Je me vide, un gazier contrôle, je vais récupérer les Europe vides, à 8h je me casse, alors que le rendez-vous c'était 10h !
Je remonte à Lyon. A Brignais Google m'amène dans une usine, je n'avais pas ce souvenir. C'est tout neuf alors que je me rappelle d'une vieille cour au fond d'une ruelle. Je confonds, c'est pas grave. Je vais à la réception matière, le gars me dit : « c'est pas ici, faut que tu ailles à la vieille usine de l'autre côté de la zone, je les préviens » Raaa putain, pas grave c'est la rue à côté. Là un jeune me saute dessus, il pose les bobines dehors, il me dit qu'il rangera plus tard, t'as raison mon grand.
Le dernier lot se vide à St Quentin Fallavier, SQF pour les intimes. SQF c'est en Isère mais n'allez pas imaginer l'Isère des cimes enneigées et des sapins, ici c'est la désolante plaine lyonnaise, des kilomètres d'entrepôts. Pour vider les dernières bobines le cariste a un bon gros Fen avec des longues fourches, en deux temps trois mouvements c'est vide.
Comme je n'avais qu'un demi-camion pour Inter il me manque des Europe pour recharger, Laurence m'envoie aux transports TSE à Genas. J'y suis à 11h30, leur portail est en pleine rue mais il faut appeler un 04...pour se faire ouvrir. Ceci dit c'est moins dangereux que de devoir traverser pour aller à un interphone. Un Bleiras est au quai où je dois me mettre, visiblement il a terminé, je prends quelques cours de lituanien vite fait et je vais le voir, genre pousse-toi de là que je m'y mette. Un petit gars complète mon jeu de palettes et je file. Tout ça avant midi, c'était inespéré.
A midi cinq je suis à l'énorme déchetterie-recyclerie-usine de terreau de Décines, le cariste qui part manger me dit de me mettre en place et d'ouvrir.
A 13h tout pile le mec revient. On attaque, on charge du terreau au fumier de cheval, les chevaux comtois ne chient pas assez, Compo fait sous-traiter à Lyon. C'est un peu long, le gars part fréquemment pour sortir les palettes de la production, il s'excuse... Ne t'excuse pas, pour moi tout va bien, c'est à livrer demain à Besac, je ne suis pas vraiment stressé.
Sur les coups de 14h c'est chargé. Je remonte full N83 par la Dombes, c'est bucolique. Je me rapproche au max de Besançon, et le max c'est Mouchard, parfait.
22h24 ma chérie m'appelle, elle est contente, fermé de bonne heure, bien bossé, une douche et au lit dit-elle.
22h43 une serveuse m'appelle : « Pierre, la société de surveillance vient de m'appeler, je n'arrive pas à avoir la patronne, le resto est en feu, les pompiers et la police sont sur place. »
En 20 minutes c'est l'apocalypse.