Carnet de bord de Mai 2023 | Partager sur Facebook |
Je démarre après mes habituels café, pain-beurre, douche à 7h. Hier j'ai appelé mon premier client de ce matin pour verrouiller le truc, on se retrouve comme prévu rue du cimetière à Argeliers. On va voir en bagnole, il habite dans le centre du pays, les ruelles sont étroites, je ne dis rien mais je vais en chier. Il me repose au camion, je lui dis de partir, pas envie qu'il me voit faire ma mamaille. J'avoue, je n'ai jamais voulu de chariot qui roule en crabe mais ici c'était nécessaire, j'assume, je pose la couverture en long sur le capot du Moffett, venga ! La couverture solaire est bien trop lourde pour le pépé, il a une planche à roulettes de déménagement, ça l'aide un peu. Bien brave, je lui emmène jusqu'au bord de la piscine, tout seul je ne vois pas bien comment il aurait fait. Au deuxième tour je reviens avec l'enrouleur, là ce sont des tubes en alu, ça pèse rien.
Après j'ai une réno à Vinassan, autre bled de merde en camion, ici je connais mieux, je sais où me garer, je finis les 400 derniers mètres en chariot, c'est plus simple que de manœuvrer 2 plombes.
Ensuite je vais à Port la Nouvelle, grand lotissement, en plein vent... La Tramontane est terrible, faut faire gaffe de ne pas prendre la bâche dans la gueule, ouverte je la rattache histoire de ne pas prendre une attache dans les dents. Le client m'explique qu'il a joué au rugby autrefois, qu'il est monté jouer en Alsace. Il ne sait pas prononcer les noms alsaciens, il prononce les terminaisons « sheim » chailleme, comme la chanteuse, c'est pas de l'anglais mais je ne dis rien, il est bien sympa et content de me raconter ça.
J'avais prévu le programme un peu large, bien trop même. J'écris à Flo à Albacete, il me dit qu'il sera sur le chantier, que je vienne quand je veux. Pareil avec Iñaki, je devais livrer sa piscine vendredi, en bourrant un peu je pourrais y être jeudi soir, il me répond que ça lui va, il prévient de son côté. Yesss !
A 13h tout pile je suis à St Hippolyte, non pas le bled des motards en bas de la côte de Maîche, St Hippo dans le 66, sinon j'aurais mangé à la maison. Je livre encore une rénovation, la cliente me demande ce que je pense des restrictions d'eau dans les P-O ? Je réponds quoi ? Je ne suis ni hydrologue, ni voyant, ni sourcier avec un bâton, encore moins géologue, après je comprends, mettre plusieurs milliers d'Euros dans une rénovation et de ne pas pouvoir remplir la piscine...
Je m'étais annoncé vers Pablo à Tarragone vers 17h, je ne suis pas trop mal. Je passe au gas-oil à Figueras, le dernier plein date d'ici la semaine dernière, il est temps d'en remettre.
A 17h15 je suis dans le poligono Francoli à Tarragone, déjà ici c'est petit mais il y a des bagnoles de partout à cause de la salle de sport à côté. Deux caisses s'en vont, une fille veut prendre la place, je lui demande d'aller ailleurs sinon je suis coincé, elle accepte avec le sourire. Je livre ma piscine, je fais demi-tour au milieu des voitures, je n'ai rien cassé, c'est le plus important.
Le compteur est revenu à zéro, il me reste 4h à rouler et autant d'amplitude, venga ! A fond à fond cap au sud sur l'AP7. A 22h je suis au resto Iberico à Alberic, 9h53 de volant et 12h55 d'amplitude, c'est comme si j'avais fait exprès.