FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2022 Partager sur Facebook
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  • Vendredi 11 Février 2022
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    Pas de volontaires pour les douches ce matin, j'ai droit à la grande. Je suis chaud bouillant pour gravir la montagne. Avec 28t plus le chariot au cul, le Suédois crache ses poumons, ça lui fait du bien, je le sais.

    A 7h30 je suis chez Armstrong, maintenant c'est Knauf mais peu importe. Le cariste habituel embauche à 8h, il me fait mettre en place en passant devant moi et il va mettre son costume à paillettes. Quand on vide au fond de l'usine je n'ouvre qu'un côté et je tire les palettes avec le Moffett, là on vide dans la cour devant tout le monde, j'ouvre les deux côtés, pas envie de me faire remarquer. Les big-bags c'est plus crade que les sacs, il y a du calcium partout, je passe un bon moment à balayer la caravane. Heureusement il ne pleut pas, sinon ça fait une pâte, horrible.

    Quand c'est vide je préviens Cyrille, le temps qu'il réponde je vais voir Marie Blachère en face. Je me prends du pain pour midi, sait-on jamais. On recharge au terreau, parfait.

    Je descends foutre un coup de Karcher chez Jeantet, hier j'ai suivi une benne à ferraille, il devait transporter des moteurs j'imagine, il perdait de l'huile de vidange, le temps que je m'en aperçoive le camion était crépi. Je passe donc un bon coup de savon, l'huile de vidange c'est plein d'additifs de merde, c'est juste bon pour niquer une peinture.

    Chez Compo c'est la haute saison et ça se voit, il y a des camions au large. J'arrive à me garer potablement dans l'entrée mais dans les 10 minutes c'est le chaos, la file de camions refoule jusque dans le rond-point, c'est super dangereux. Au bureau c'est pareil, j'attends dehors. Je papote avec une fille de chez JP et, au calme, un petit gros de mon âge se pointe, dit salut à la fille qu'il semble connaître et il nous passe devant ! T'es sérieux l'ami ? Je l'ai renvoyé dans la file, il n'était pas content. Après je l'ai entendu dire à un autre gars, « je me suis fait agresser ». J'ai pas pu m'en empêcher, je me suis retourné : « Non, si je t'avais agressé, ça se serait pas passé comme ça. » Je déteste ces comportements de gougnafier, moi j'attends, je ne double personne mais personne ne me double. Après j'ai vu que c'est un Jeantet en porteur. Si c'est un mec de Bordeaux ou Marseille, il demande gentiment et je cède ma place, je m'en fous, mais un mec de Besac' putain.

    Ici ils arrêtent à midi, j'ai bien fait de prendre du pain. A 13h je n'ai plus qu'un Gérard devant moi, ça va super vite à charger, à la demi je me casse. Je passe chez Scania pour mettre du lave-glace, c'est la première fois de ma longue carrière que je ne mets pas de lave-glace moi-même. C'est le contrat d'entretien qui est prévu comme ça, c'est all inclusive. Je trouve que c'est la honte, genre le chauffeur c'est une brêle. Ou je dois être trop vieux, c'est ça.

    Je rentre au dépôt pour faire les pleins, déposer mon chariot et taper de la gueule avec les collègues, on boit le café au soleil, il fait un temps radieux.

    A 16h je balance mes affaires dans la Fiat, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.