Carnet de bord de Mars 2022 | Partager sur Facebook |
Café, pain-beurre, douche, je démarre après avoir validé la Xème coupure de 11h de la semaine.
Un peu après 8h je suis à Champlitte, patelin connu pur son vignoble, ici on est dans le 70 mais la Côte d'Or est toute proche. Il y a bien des voitures, mais pas âme qui vive. J'appelle, le gars me dit qu'il m'envoie quelqu'un. Je commence à débâcher, dépendre le chariot et j'attends, et j'attends. Quand je commence à m'agacer un gamin arrive sur un Maniscopic. On attaque, le gamin a un peu de mal. Le patron se pointe un peu après, il m'explique qu'il a embauché le gosse lundi, faut lui laisser un peu de temps. L'ancien vient surtout voir la cam', on papote un peu. Par ici il y a beaucoup de négociants de paille, ils travaillent avec la Suisse. Il m'explique qu'en Suisse les écolos ont fait changer la loi, dans les élevages de volailles et de cochons, ils ne mettent plus de paille longue pour litière mais de la paille broyée, bien sûr le broyat absorbe mieux les déjections. Jusque là ça va, mais en fait la paille espagnole est pleine, selon lui, de pesticides, et d'une molécule interdite chez nous dont j'ai oublié le nom. Les Espagnols sont tout contents de se débarrasser de ce déchet, ils vendent le broyat rien du tout, et lui le revend en Suisse à bon prix. C'est pas beau l'écologie ? Sans parler du transport, déplacer un truc sans valeur à travers l'Europe est-ce bien raisonnable ? Surtout que la paille polluée sera épandue dans les champs...enfin bref, voilà. Moi ça me fait rentrer, si c'est pas moi qui fais ce transport ce sera un autre.
J'ai l'entretien à faire sur le chariot, je rentre à Besac. Je passe au dépôt en vitesse, et à midi moins le quart je suis chez Manuloc. Le mec de la réception me prend un peu de haut, je lui dis que je reviens le chercher lundi, selon c'était pas prévu comme ça avec Pauline. Je lui réponds que ça m'étonnerait fort que Pauline ait dit le contraire de moi, elle sait très bien que j'en ai besoin lundi. On en reste là.
Je passe manger vite fait chez ma meuf et à 14h tout pile je suis chez Waterair. Caramba ! J'ai encore un report, je devais finir à Lérida, ma dernière livraison sera à Barcelone. Je me dis toujours que c'est un report pas une annulation m'enfin... Je charge vite fait, Jérôme est derrière moi, rentrer à Besançon c'est pas le bout du monde mais quand même.
A 15h45 semaine terminée, je saute dans la Fiesta, c'est là que Pauline m'appelle. Manuloc n'ont pas eu le temps de s'occuper de mon Moffett, putain on cadre des rendez-vous pour rien. On verra ça une prochaine fois, allez, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.