Carnet de bord de Décembre 2024 | Partager sur Facebook |
Café, pain-beurre, douche, zou ! Je suis à 9km de mon premier client du matin, autant dire que j'ai pas démarré à 4h. Il fait encore nuit, je me gare dans une impasse, je vais voir à pied mais c'est pas là. C'est 300m plus loin, je laisse le camion au bord de la grande route, pas le choix. La petite dame m'ouvre la véranda, j'y pousse la palette d'accessoires, limite fastoche.
Le jour s'est levé, à la sortie d'un bois je me prends un Milan dans le pare-brise. Non pas le missile anti-char de l'infanterie, un zoziau. Pauvre bête, il s'est pris un camion à 80 à l'heure, je déteste tuer des oiseaux, des enfants à la rigueur mais des piafs innocents...
A 10h et demi je suis à Ploërmel, l'impasse est au bout d'une autre impasse, pas rassuré je monte voir à pied mais c'est bien trop petit, je reste sur l'avenue. La rue est barrée 200 m plus loin, du coup je suis bien tranquille. C'est une superbe trentenaire qui m'ouvre la porte, son mari n'est pas moche non plus, même si là mon avis a moins de valeur. Pas envie de me payer la palette de tôles, je lui fais démonter un panneau du grillage pendant que je fais le deuxième tour. Mon gars n'est pas trop manche, quand je reviens c'est fait. Je dépose l'escalier et les tôles dans le jardin, la palette de colis dans le garage, au poil. Je suis frigorigelé, on entre au chaud pour signer la paperasse, je veux bien un café oui.
Je prends la route de Lorient, je mange un bout là le long. A 14h30 je suis à Merlevenez, ma rue est en cul de sac, au pire je demanderai au client de me bloquer la circulation mais le chemin s'enfile dans le bois, ça fait une fourche, j'arrive à faire demi-tour, ça c'est fait. Énorme piscine en couloir de nage, des accessoires en veux-tu en voilà, j'y passe un moment.
Normalement c'est fini pour aujourd'hui, je tente ma chance pour m'avancer demain matin mais la mamy, à la voix elle me semble âgée, me dit qu'elle est en Normandie et qu'elle prend la route demain matin. Je lui confirme que j'y serai à 8h, elle me dit qu'elle aussi. Je ne sais pas d'où elle vient c'est vaste la Normandie, c'est pas la même chanson si elle vient d'Avranches ou de Dieppe. Quoi qu'il en soit j'ai pas bien le choix que l'attendre.
Le long de la route pour aller couper je trouve un fort joli coin typiquement breton, je vais faire un peu de tourisme, marcher un peu mais purée ça caille! Sur le pont il y a un vent terrible, je ne m'éternise pas. A l'abri du vent ça va nettement mieux. Ici ils ont tous des palmiers dans les jardins pour faire genre mais on n'est pas à Perpignan, vache ! Je soupe au Poulvern à Landaul, je ne connaissais pas, les bons avis sont justifiés.