FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2022 Partager sur Facebook
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  • l'entrĂ©e de Pamiers
  • Mercredi 12 Octobre 2022
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    Après mes éternels café-douche je prends la route de Pamiers, c'est con à cette saison le jour n'est pas levé complètement, je loupe des paysages. A l'entrée de Pamiers je m'enfile sur une route à deux voies et c'est le drame. Il y a un Intermarché avec une station service, vous la voyez l'embrouille ? Je vous la fais courte, j'y ai passé 45 minutes ça m'a fait une coupure... Des bagnoles de partout qui klaxonnent, le chaos. Arrivé au rond-point j'ai fait reculer une brave dame. «  Ah bon, c'est moi qui bloque tout le monde ? Vous êtes sûr ? » Oui madame, oui. Je la fais reculer, j'arrive à m'échapper de ce bordel. J'ai perdu trois quart d'heure à cause d'une file qui ne me concerne pas, heureusement que j'ai une toute petite journée.

    Je raconte ça au client, il n'en revient pas. Il doit refermer le portail à chacun de mes passages, son gamin a deux lapins blancs, t'imagine le drame du nain-nain si un bestiau se fait écraser sur la route ? Surtout que le lapin si c'est pas tué comme il faut c'est trop petit c'est immangeable.

    Moins con, pour repartir je fais tout un détour, peut-être 5 ou 6 km , mais ça roule. Sur Maps le rond-point de l'Inter est toujours en rouge foncé.

    En fin de matinée je suis dans un tout petit bled, Gaillac Toulza. Chez des jeunes retraités, bien cool, pas chiants, je fais mon boulot tranquille.

    Ensuite je me mets en quête d'une mission qui semble simple, trouver du pain. Moi je suis un Français très moyen, incapable de manger sans pain. Je préfère ne pas bouffer. Sauf qu'on est mercredi, je n'ai pas de bol, soit c'est fermé soit je n'arrive pas à me garer. Par dépit je finis par m'arrêter à un petit Auchan, à Carbonne je crois.

    Vers 14h je m'enfile sur une petite route, goudronnée quand même. Je roule un km ou deux et au bout je me retrouve à un carrefour entre deux maisons et un débord de toit en face... J'aurais bien aimé tourner à droite mais c'est impossible, va pour la gauche. La gauche c'est toujours plus praticable. J'avance 50 cm par 50cm, je descends voir à chaque fois, je n'ai rien arraché c'est juste un miracle. J'arrive enfin chez le client, un type qui construit sa maison tout seul, là il vit dans une caravane sur le terrain. Je lui livre sa piscine, je lui demande pour repartir, il me dit que c'est mort, il est chauffeur livreur en porteur, il me dit que jamais je n'arriverai à me retourner plus loin. C'est impossible de reculer entre les maisons serrées, seule solution, il fait sec, je fais demi-tour sur son terrain. C'est relativement plat, il n'a pas plu depuis des mois, ça le fait.

    J'ai oublié de vous dire, lundi j'ai appelé Jaume à Barcelone, un mois sans Espagne je cherchais un cutter pour me taillader les veines, j'étais à deux doigts de faire valoir mes droits au CFA, j'ai envoyé un texto à Marionna : « si tu reviens j'annule tout » mais il m'a dit qu'ils ont vendu, c'est juste que les livraisons sont décalées. Ouf ! On est mercredi je reçois une tournée 07 30 34 66 comme d'hab' mais deux Barcelone et je finis à Segovia. Putain le soulagement ! Surtout quand je vois ce qui m'attend la semaine prochaine, mais n'allons pas trop vite comme disait monsieur X.

    A Ondes je suis entre St Jory et Montauban, curieusement il n'y a qu'une dizaine de km de plus pour monter à Bressols. 10 bornes pour un parking gratuit, ça les vaut largement et puis il me faut de l'Adblue, allez hop. La semaine passée j'étais tombé à table sur un pénible, statistiquement ça ne peut pas toujours se passer mal, cette fois je soupe avec un passionné de vieux camions, il a un 143 et il est sur un 111, c'est visiblement pas un mytho il a des photos. Bref, c'était un bon moment.