FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2022 Partager sur Facebook
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  • le cimetière des ailes
    le viaduc de Gustave
  • Jeudi 13 Octobre 2022
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    Pour 8h je suis à Launac, petite maison dans le vieux village. Tous les volets sont fermés, je sonne, j'attends, une dame vient enfin m'ouvrir : « Ah on croyait que c'était 10h. » Non, 8-10 c'est pas 10. Garé un peu loin le temps de faire le deuxième tour ils sont levés. Il n'y a pas d'accès au jardin, pas de portail, rien. Je demande au client comment IL compte faire. Il ne sait pas... Bon allez, feu, action. Je retourne au camion, je reviens avec une paire de tenailles et je découpe le grillage. De toutes façons il est pourri et faudra bien que la pelle passe quelque part. Il y a une sorte de tube PVC au-dessus j'en chie pour le virer, avec en plus un genre de tissu pris dans le béton. Il me regarde faire, à un moment je lui dis que c'est SA piscine, et qu'il ne reçoit pas un colis de la Poste, à un moment faut y aller au paquet. Il est gentil heureusement mais purée quel mollasson ! Je m'en vais il est 9h25, je suis enfin vide.

    Je traverse Toulouse quand le binz est fini, à 10h30 je suis à Lavaur. L'usine est divisée en plusieurs sites, pas d'autre camion au 2, je me mets à quai directement. Enfin à quai, il faut descendre dans une fosse de la mort, des cadavres d'ailes sont là pour le prouver. Même en levant les suspensions à fond j'ai le tablier de la remorque qui affleure le bouchon d'Adblue. Ça va vite à charger, je reconnais les palettes, ce sont les mêmes pesticides qu'on charge à Pont du Casse 47, les deux boutiques doivent être sous-traitantes de Compo. Je fais remarquer au cariste que vu les étiquettes les deux dernières palettes on dirait des cubis de vin blanc, il me déconseille d'en boire. A midi moins le quart je me sauve, complet, parfait.

    Pour ma tranquilité d'esprit j'ai besoin de gas-oil, je vois que sur l'appli la station de Clermont-Ferrand est toujours approvisionnée, vamos. Je mange un bout entre Albi et Rodez pour finir ma première coupure. Plus loin avant Sévérac je tombe dans un bouchon, les pompiers remontent la file. En passant je vois qu'un Duster de la gendarmerie a tapé une caravane, je ne sais pas qui a fait quoi mais voilà.

    Donc je passe au gas-oil à Cébazat. Il y a du monde mais je m'attendais à bien pire, je m'étais donné jusqu'à 20h pour repartir histoire d'être à l'heure à Besac'. Mais bon, j'ai six camions dans ma file, et autant en face dans la rue. On avance avec intelligence et courtoisie, si si je vous assure, un, puis l'autre en face, pas de con, ça se passe super bien. Je finis ma seconde coupure, parfait.

    Je pensais finir la journée au relais de Lilas mais la RCEA est toujours fermée, c'est con d'aller sur une route que je sais fermée. Va pour Creuzier le Neuf, en passant devant je vois que tout est éteint, ils ne bossent plus le soir ? Va pour le Relais de la Garde mais là faut pas rêver le parking est tout petit. Va pour le Tom Bar alors. C'est resté trois mois fermé depuis la grêle du printemps, rouvert depuis la semaine passée, les plafonds sont tombés, un truc de fous. Heureusement on y mange toujours aussi bien.