Carnet de bord de Mars 2024 | Partager sur Facebook |
Purée mais j'ai la poisse avec les douches cette semaine, ici il faut appuyer cent fois sur le bouton pour avoir un filet d'eau. Je pleurniche sur l'épaule de la fille au bar, elle me dit qu'ils sont au courant, c'est en cours de réparation. Elle ne me fait pas payer, je refuse, je mets les sous dans le cochon sur le comptoir.
Je démarre à 7h et demi, c'est tôt pour faire dix bornes mais ça bouchonne, on est à Lille. Finalement ça va encore. Je m'enfile dans Lys les Lannois, la rue est en ville, je fais des tours et des détours, à un moment j'ai cru que Maps allait me dire : démerde-toi ! Je finis par arriver devant la maison, en fait c'est pas une maison, c'est une salle de sport avec une piscine dans la cour. Quoi qu'au fond de la cour il y a bien un appartement ou une maison. Je tombe sur la responsable de la salle, punaise elle est roulée maman ! Grande brune aux yeux bleus, magnifique, elle me dit qu'elle est locataire des murs mais que le proprio habite en Corse. Je ne vais pas attendre qu'il revienne, je lui fais signer les documents de crédit et basta ! Pas de coup de balai dans la semi, je suis trop mal garé, je file.
Laurence m'a envoyé deux ramasses à Libercourt. Première dans une cartonnerie dans le centre du bled, j'avais lu sur les avis Google que c'est pas facile d'y arriver, mouais, je confirme en partie. On me fait mettre en place direct, je vois arriver un gars de chez Adam du 52, on s'est aperçu hier soir au Norzone, il me raconte qu'il en a chié qu'il a failli se coincer dans le centre du pays.
Second chargement toujours à Libercourt mais dans une zone proche de l'A1. La boutique est fermée, faut sonner et attendre. Je sonne mais j'attends trop longtemps à mon goût. Je fais le tour du bâtiment je trouve les bureaux, je comprends ils sont tous en réunion dans un gros aquarium. Un gars me voit et sort aussitôt, je lui explique mon cas : « oh merci, tu me sauves, j'en peux plus, je m'endormais. » On refait le tour, il m'ouvre une porte et on charge. C'est des racks orange comme on voit dans toutes les usines. J'ouvre les deux côtés, ça rentre ric rac. Je demande au gars si j'ai le temps de sangler à l'intérieur, sinon je fais ça dehors. « Prends ton temps, je retournerai plus tard à la réunion. » Je vois oui, ces réunions PowerPoint ça fait chier tout le monde, le seul truc bien c'est d'aller bouffer au resto après.
A 11h et quart je me sauve. J'ai la journée pour descendre à Besançon donc je prends l'autoroute jusqu'à St Quentin parce que c'est chiant puis c'est nationale tout du long.
Pauline m'appelle. Il y a portes ouvertes au lycée pro de Gray ce week-end, le jeune Quentin voudrait exposer mon ensemble. Parfait, en plus moi je n'ai rien à dire, c'est pas mon nom sur la carte grise. Sauf que, je suis chargé avec un lot pour St Vit mais ensuite j'ai du Montbéliard et Belfort, on fait comment ? Elle me rappelle dans les cinq minutes, c'est mort les lots sont à vider demain, on va pas faire un aller-retour Besançon Belfort pour rien. C'est râpé pour le Scania mais on se dit que vu l'avenir du transport c'est pas la peine de montrer un S au fuel, ce serait mieux de présenter un Renault au colza, ou pire un Merco à l'hydrogène... Ça vend du rêve non ? Un bon Actros électrique ça va attirer les gamins dans la formation, sans aucun doute.
Je continue mon bonhomme de chemin, à Langres sud je ne coupe pas par Flagey, je fais bien le tour, sagement. Aucun emmerdeur le long de Champlitte Gray, ça roule au taquet, à 20h je suis au Moulin des Malades, tip top.