Carnet de bord de Avril 2025 | Partager sur Facebook |
Grosse journée, faut que je prenne de l'avance, à 7h et demi je suis à Orthez, demi-tour déjà fait un peu plus loin. J'avais appelé hier, le client m'attend, un colosse d'1m90, je pose sa réno dans le garage, il tient à me payer le café. On signe les papiers sur la table de la cuisine. Je vois sur le document de crédit qu'il a 79 ans ! Incroyable, je lui en donnerais 15 de moins.
La suite est à Artiguelouve, c'est la banlieue sud de Pau. J'avais pour consigne d'appeler impérativement le client. Il me dit que c'est impossible que je monte chez lui, il me dit de me garer dans le village et qu'il arrive. Dans les trois minutes il se pointe avec un Trafic, il a le chèque, en dix minutes l'affaire est réglée. Pour repartir il me conseille de reculer une grosse centaine de mètres. Oui mais non, c'est trop dangereux il y a un virage aveugle, on va éviter de tuer des gens. Sur Maps je vois qu'il y a un carrefour 3 ou 4km plus haut. 3 ou 400m avant le carrefour en question un chemin part à droite, c'est presque large, j'y balance le cul de la semi, en une fois je suis retourné.
Je traverse Pau, on est en milieu de matinée, ça roule. Sur les coups d'11h je suis à Vic en Bigorre, encore une réno. Facile.
J'ai le temps de manger un bout par là le long, en début d'après-midi, je suis dans le Gers profond. Je ne trouve l'adresse nulle part, GPS Waze Maps Mappy, nada. J'appelle la cliente, c'est une nouvelle adresse, elle me donne le nom d'un lieu-dit, je me rapproche ensuite elle me fait un radio-guidage au téléphone. La maison est isolée dans un vallon, sans aide c'est impossible à trouver. Des gens super braves, des retraités ch'tis avec un fort accent. Dans le nord on boit le café, pas de pousse non, faut pas déconner. Pour repartir je recule sur une centaine de mètres, ça patine, j'ai vu le moment où j'allais devoir dépendre le chariot mais non ça a été.
Direction le 47, vers Damazan je croise une bagnole qui me fait des appels, c'est Jean-Pierre le plus ancien salarié de Wat Damazan, un gentil garçon qui a joué au talon, ça crée des liens.
Je me fais une rénovation sur un chemin étroit après chez Righini, les voitures passent mais c'est juste, je ne m'éternise pas. Je livre la dernière réno de la tournée à Dolmayrac, encore un chemin étroit. C'est là que Jean-Charles m'appelle, il coupe ce soir à Damazan, ce serait pas mal si on pouvait souper ensemble. Il me reste un kit demain matin à Valence d'Agen, j'appelle la cliente elle est ok pour que je vienne ce soir. Au poil. Je livre la réno-margelles et je file à Valence d'Agen. Les routes ne sont pas des plus faciles, les voitures se serrent, j'ai dû me faire insulter une fois ou deux, pas grave j'ai pas entendu.
A 18h30 je suis donc à Valence d'Agen. Le jeune client me demande de ne pas faire trop de traces dans la cour, elle vient d'être refaite mais avec du sable. Tu parles ! Je ne fais pas d'ornières trop profondes mais ça fait des traces. Pendant que sa femme signe les papiers il passe un coup de râteau. C'est peine perdue mon pauvre, dès que tu vas entrer en bagnole... Bref, je me sauve.
Un peu avant 20h30 je retrouve mon compañero à Damazan, on va dîner à notre troquet désormais habituel, on mange avec un Ardéchois de chez Mazet.