FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2022 Partager sur Facebook
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  • le début du problème
    ça c'est pas moi...
  • Vendredi 17 Juin 2022
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    Quand je sors de la douche je vois Joaquim au bar, il est là depuis hier soir mais son camion est caché au fond, c'est ballot. On boit une tournée, je lui raconte pour ma palette écrasée : « boh t'inquiète, c'est de la merde, ça et le ketchup c'est une horreur. » Oui m'enfin voilà quoi, ça me saoule. Je ne traîne pas, d'ici Dijon ça ne passe pas en 4h30. Je coupe du côté de Montceau les Mines.

    J'arrive chez Espilog vers 11h30, j'ouvre les portes et oh putain ! C'est la catastrophe, c'est une dizaine de palettes qui sont écrasées ! J'y crois pas ! C'est tout en vrac dans la semi, je peux rien faire tout seul. Je vais chez FM comme ça après avoir prévenu Pauline bien sûr. Je m'inscris sur une borne, un ticket sort, rendez-vous 16h. Purée Laurence m'avait dit midi. Je vais voir le gardien je lui explique le truc, c'est con d'attendre jusqu'à 16h pour ne pas vider. Il prend ça à la rigolade alors que moi c'est pas que je suis contrarié, je suis comme un dingue.

    A 15h30 je reçois un texto, on me donne un quai. Bien sûr je m'attends à passer un moment bien pénible, devoir m'expliquer. Un chef d'équipe arrive avec un appareil photo, vu l'état du chargement je pensais me faire virer avec pertes et fracas : « Pfouuu, c'est le quatrième camion qu'on reçoit cette semaine, toi ça va encore les autres c'était pire. Va au quai 13.01, on te vide là-bas. » Ah ben si je m'attendais à ça! Je referme les portes pour ne pas perdre de la mayo dans toute la cour. A l'autre quai on s'y met à trois et on refait des palettes, avec un palox à côté pour jeter les topettes abîmées. Tu vois que les gars sont rodés, je prends une bonne suée quand même. Arrive une dame qui se présente comme la responsable qualité, elle aussi prend des photos du désastre. Elle m'explique qu'Amora fait maintenant des palettes de 8 couches, paraît-il que sur 6 ça tenait déjà tout juste. Je sens qu'elle est blasée. En plus Amora refuse de croiser les couches, ça fait des colonnes de 8 cartons et les cartons sont prédécoupés pour faciliter la mise en rayons, donc ça se casse la gueule. Elle me dit qu'en Espagne c'est chargé en frigo, ça se tient mieux mais selon elle, Amora ne veut rien savoir. Pour appuyer, un gars me raconte qu'un dirigeant serait venu pour constater et il aurait dit : « la casse c'est pas grave, ça partira chez des soldeurs genre Noz et ce sera donc vendu quand même. » C'est incroyable de connerie ! Tout ça me rassure mais quand même j'ai bien la haine. A l'avant c'est une autre référence avec un autre conditionnement, ça n'a pas bougé, c'est vite vidé. Au final on n'aura refait « « que » 4 palettes, je m'attendais à pire. A raison de 3x5= 15 colis x 8 de haut ça fait 120 cartons à se palucher par palette, je suis trempé, sale, j'en ai plein le c.. . A 18h30 je me casse enfin.

    Pauline m'avait prévu un relais du côté de Belfort avec David de chez Pierrat, enfin de chez ATS quoi mais j'ai de l'amplitude jusqu'à 20h15 seulement, on verra ça demain. Je rentre à Devecey, je dépends le chariot, gare la semi et je saute dans la 208. A 21h je suis à la maison, j'ai besoin d'une douche, j'en ai un peu ras le bol ce soir encore.