Carnet de bord de Octobre 2022 | Partager sur Facebook |
A 6h je suis à Devecey, je me suis levé à 4h30 c'est abusé m'enfin je suis en week-end depuis vendredi midi en gros, faut pas que j'exagère.
A 7h et demi je suis à Pourlans, c'est dans le 71 mais pas loin de chez le José à Beauchemin. J'ai envoyé un texto hier soir au prestataire Waterair, on a rdv à 8h. Sauf que j'arrive plus tôt parce que comme j'ai chargé vendredi ça va pas du tout, rien ne s'est cassé la gueule, c'est un miracle. Donc je pose la piscine sur le trottoir devant chez le gars, ça me libère un peu de place pour refaire le voyage, un truc un peu moins naze. A 8h un gars se pointe c'est le client, il est venu pour signer les attestations de crédit, je dépose la piscine au dépôt du monteur, à 8h30 je me sauve.
Google m'annonce un bouchon à l'entrée de Lyon, un lundi matin ça n'a rien d'extravagant, le temps que j'arrive la piste d'atterrissage est libre. Je m'enfile dans Meyzieu centre, c'est interdit de partout bien sûr, c'est étroit entre des maisons, je ne fais pas trop le malin. A la sortie du pays je tombe sur mon lotissement, oh mais je reconnais, je me suis déjà garé ici, il y a un joli recoin arrêt et stationnement interdits, je cache bien le panneau avec ma remorque. Je livre une couverture solaire, le client me dit que le collègue qui est venu lui livrer la piscine l'autre jour n'a pas osé venir jusque là, il a fait des allers-retours lointains en chariot. Moi j'ose c'est à ça qu'on me reconnaît...
Pour repartir j'avoue que c'est pas simple, la route passe au-dessus de la rocade vers le stade de l'OL mais il n'y a pas d'accès, faut se faire chier dans Chassieu.
J'appelle le client d'Heyrieux, j'avais dit 10-12h, je vais me pointer à 11h45, je suis dans le créneau mais ric-rac. Après les gens quand tu les appelles ils sont rassurés, c'est le plus important. Ici je livre une grosse piscine avec plein de bordel. Il y avait du maïs dans le champ derrière à ce que vois, je peux rouler sur le chaume ça ne fera rien, j'en parle au client, il est ok, j'y vois mon intérêt, c'est plus simple que de dépoter les tôles pour les ranger.
Je suis revenu dans le bon tempo, je prends le temps de manger un petit bout, il me faut de la force mais surtout les idées claires pour la suite. J'ai une pauvre rénovation à Vienne mais la rue s'appelle « montée de coupe jarret ». Rien que le nom tu prends peur. Par la ville tu oublies, c'est interdit aux plus de 10m de long, même en voiture les lacets ne doivent pas être marrants. Je fais donc un détour pour arriver par le plateau, d'après Maps ça me semblait facile sauf qu'il y a des travaux, une route barrée, donc je me retrouve sur un chemin de merde. Un virage puis un autre puis ça descend sec, si c'est pas bon je suis dans la merde. Et bien sûr à un moment il y a un arbre penché, j'ai le toit de la semi posé. C'est tellement étroit impossible de serrer en face, pas le choix je baisse les suspensions et je recule, Je n'ai rien cassé, j'ai pas regardé l'heure mais j'y ai passé un bon bout bon de temps. En haut je tombe sur un paysan avec un Fendt et un gros tombereau, je lui demande si j'ai une solution, il me dit que le seul moyen c'est de passer dans les travaux, il l'a déjà fait, les gars gueulent mais il n'y a pas le choix. Donc j'y vais avec mon sourire ultra-brite, j'explique mon cas, ils déplacent des barrières, des cocottes, une pelleteuse, et je préviens que je vais revenir, ils sont ravis... En bas de la maison il y a un rond-point bien commode, je me retourne et je livre ma réno. Pour repartir je pensais me faire chier dans les travaux mais non, j'arrive bien aligné, c'est limite facile devant le poteau de téléphone.
Soulagé j'appelle mon dernier client à Annonay, il se propose de venir me chercher, pfou mon pauvre, une livraison en lotissement c'est les vacances. On avait rdv 15-17 j'arrive à 5h moins 5, limite. Le gars me dit qu'il est en retraite depuis cet été, cool zen. Des gens super gentils, café et tout.
J'enquille Chanas, Jarcieu, Cours et Buis, St Jean de Bournay pour me retrouver au relais de Maison Blanche à Nivolas, fin d'un lundi trop riche en émotions.