FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2021 Partager sur Facebook
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  • un rayon de soleil, vite une photo
    adieu le gazon anglais
  • Jeudi 18 Novembre 2021
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    Le client de 10-12h a reporté la livraison à demain, du coup j'ai le temps. Café-pain beurre-douche, il n'y a plus personne sur le parking je peux démarrer...sans accrocher personne c'est l'avantage.

    Je commence à Belles Forêts, c'est juste un nom hein ! Le bled est moche, comme tous ces bleds de Lorraine, des fermes mitoyennes avec un large trottoir, c'est pas pour que les mamans se croisent avec des poussettes, c'est la place pour le tas de fumier. Plus le tas de fumier était gros plus la ferme était importante, on frime comme on peut. J'ai un peu de mal à trouver la maison, les numéros sont anarchiques. J'arrive à faire demi-tour à la sortie du pays, je finis par trouver. Le client a un fort accent de chez moi, il me dit qu'il est de Montbéliard. Quand Peugeot a fermé la fonderie à Sochaux il s'est exilé, il a trouvé l'amour ici, ça compense. Grand terrain, livraison facile, café, tout tout bien.

    Après je monte à Metz cool cool. Je prends du pain à Dieuze, je trouve un parking avec une bonne connexion et je commence à publier ce carnet.

    A 13h je suis à Jouy aux Arches. L'adresse c'est rue Charles de Gaulle, dans toute la France la rue de Gaulle c'est une avenue, une artère principale pour le moins. Ici c'est une petite rue de lotissement. Le conseil municipal de l'époque devait être anti-gaulliste, voire de l'OAS. Et dire que maintenant l'extrême droite se revendique de de Gaulle c'est comique, enfin bref...La rue grimpe sec, j'arrive à me retourner dans le devers sans arracher les garde-boues. Encore une livraison facile.

    Après ça je vais à Cuvry dans un lotissement assez chicos. Le client a fait couper des thuyas, c'est un peu juste, j'arrache un piquet pour agrandir le passage. J'apporte l'escalier, c'est meuble, les margelles, c'est mou, et quand je reviens avec les tôles je m'enlise évidemment. Je bourre les thuyas coupés sous les roues, je bêche un peu pour adoucir le trou derrière les roues et après une petite demi-heure d'effort et une bonne suée je m'en sors. La pelouse est ravagée, les chenilles de la pelle en feront autant quoi qu'il en soit. J'accepte un café pour me remettre de mes émotions.

    C'est pas la bonne heure pour rouler à Metz mais je m'en fous, je suis soulagé et pas pressé. Je vais couper au centre routier, il reste quelques places, parfait.