FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2021 Partager sur Facebook
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  • vers La Côte St André
    une belle église
  • Mercredi 1 Décembre 2021
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    Super motivé ce matin, réveil à 5h30 café croissant douche je démarre à 6h15, purée je suis un vrai. Ça me saoule de retourner à l'autoroute je monte par La Frette- Rives, ne le répétez pas c'est interdit. A 7h15 je suis garé dans un petit lotissement à St Egrève, j'envoie le lien maps à Mamadou, il me retrouve sans trop de difficultés. On sera bien là, c'est un peu étroit mais au calme je pourrai laisser le camion sans crainte. Il a toujours son camion mi-fourgon mi-tautliner. On commence à transvaser et c'est le drame : mon chariot s'arrête, frein de parc bloqué juste le long de ma semi, je bloque la circulation. L'interrupteur du frein à main est allumé rouge, j'ai déjà eu le coup sur l'ancien, c'est l'humidité qui se fout dedans et le frein de parc se met tout seul. Je connais la poloche, tournevis cruciforme, faut virer le tableau de bord, démonter l'interrupteur et shinter avec quelque chose. J'y mets un trombone. Il y a 5 fils donc pas trop de combinaisons possibles... Sauf que ça ne marche pas ! Le lotissement est en cul de sac, je bloque la circulation, il est encore tôt mais ça râle dans les bagnoles. Un abruti vient gueuler, « j'ai ma fille dans la voiture, faut que je l'emmène au collège ». Bah oui tu vois bien, je le fais exprès ça m'amuse ! Je recule un peu le camion, ça fait une chicane, Mamadou bien brave fait la circulation pendant que j'appelle Manuloc à Besançon. Ils me rappellent … Mouais. J'appelle Hiab Moffett à St Priest et là un technicien me dit que c'est le contacteur sous le siège, il est couplé à la ceinture de sécurité. Effectivement en tapant mon gros cul sur le siège et en bouclant débouclant la ceinture ça remarche. Ouf ! C'est vrai que le couvre-siège et la ceinture ne sont plus passés comme d'habitude, quelqu'un y a bricolé. Hier j'ai rien dit pour les feux mais là j'avoue qu'avec le cumul j'ai un peu beaucoup la haine. Bon l'incident est clos mais on a perdu une heure et ce n'est plus la bonne heure du tout pour entrer dans Grenoble. Le bouchon sur l'autoroute n'est pas si terrible que ça finalement. A 9h moins le quart on est chez le client. On recule le Master dans la cour, avec son hayon on pose la palette de margelles comme on peut, le tire-pal manuel dans la terre c'est moyen, idem pour les tôles. Les clients sont bien sympas, on accepte un café, je me remets de mes émotions. Mon assistance me repose au camion et je file direction Sainté.

    Je coupe par St Jean de Bournay-Vienne, ça roule par là. J'appelle le client à Villars, je m'étais annoncé pour 11-13h j'y serai.

    Ohh mais arrivé sur place je reconnais le coin, je me suis déjà fait chier ici, le lotissement est sur un coteau, ceci dit il n'y a rien de plat par ici. J'arrive à monter jusqu'à 150m de la maison, je me retourne et je finis en chariot. Je n'arrive pas à entrer dans la cour, je déplace deux big-bags de sable pour faire le béton. Je les dépose vers la bétonnière, le client est ravi et moi aussi. Comme l'autre fois je me fais chier pour ressortir, obligé d'aller faire demi-tour au diable dans une ruelle. 

    Je m'arrête à la Marie Blachère de Chasse et je mange un morceau, il est largement l'heure. Tiens le temps à changer, il ne fait plus froid, il tombe des cordes.

    Ensuite je vais à Genas, pas loin de l'agence Waterair. Je m'enfile dans le vieux village...ah mais ça va pas du tout ! Faudrait que je tourne dans une ruelle, même pas en rêve ça passe. Je fais le tour du bled. Il y a des travaux de partout, ils refont les égouts vu la taille des tuyaux. J'ai beau tourner en rond je ne vois pas de solution. Je finis par m'enfiler dans un lotissement qui ne m'inspire pas du tout. J'échoue dans une ruelle à 300m de mon impasse, ras le cul je reste là. Je remonte une rue en sens interdit à chaque fois, sinon je dois faire le tour du bled. Où je suis garé c'est tellement étroit que je ne peux pas sortir l'escalier par le côté, je dois le sortir par les portes mais la palette n'est pas percée pour passer les fourches, je la relève avec mes planches empilées. Il pleut toujours. Là franchement sur le coup avec cette journée de merde je deviens aquoibonniste. Oui, à quoi bon se faire chier avec du boulot à la con comme ça ? J'étais mieux en vacances au soleil je vous jure.

    J'avais rendez-vous à 16h devant chez Waterair pour une nouvelle assistance petit camion, je me pointe il est quasi 17h. J'avais bien sûr prévenu le gars que j'étais en galère. Il est patron d'une petite boîte d'espaces verts-montage de piscines, il a l'habitude des merdes au boulot.

    On transvase sur son Fuso benne et on va à Décines. Encore un quartier, fallait pas s'y aventurer en semi. Alexandre connaît, c'est lui qui va monter la piscine. On doit tout se taper à la main du coup jusqu'au fond du jardin, une allée tout en longueur j'en vois pas le bout. Il me repose au camion à 18h30 j'en ai plein les bottes. « J'ai dans les bottes des montagnes de question où subsiste encore ton écho... » ça y est je délire c'est le ras le bol. Galérer quand tu vas à Madrid ou en Galice, après t'as le plaisir de rouler, galérer à Lyon...la haine !

    Je remonte jusqu'à l'Avé Maria, j'ai mérité mon kir. On est mercredi faut encore faire le programme.

     

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  • salut les filles
  • Jeudi 2 Décembre 2021
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    Hier soir j'ai appelé les clients, je ne trouvais leur adresse sur aucun support, gps maps mappy, nada et vu le coin sur l'atlas Michelin je me voyais mal partir à l'aventure. Donc après mes habituels café pain-beurre douche je grimpe dans la montagne avec les indications : après le hameau c'est le premier chemin à gauche.

    En démarrant du resto j'ai un message orange au tableau de bord : défaut chauffage autonome, faire contrôler gnin gnin gnin... Les défauts écrits en rouge oui ça craint, les défauts en orange bof c'est pas grave, sauf que le Webasto à cette saison c'est bien utile. On verra...

    Une petite heure de route plus tard je suis à Matour, je trouve bien le petit chemin en question sauf que je ne peux m'arrêter là, en plein virage à droite. Il y a un carrefour à 7 ou 8km, pas le choix je vais faire demi-tour. Je trouve un bout de chemin à ma gauche je me retourne tant bien que mal. Dans ce sens je suis garé à cheval sur le chemin et un peu sur la route mais à l'extérieur du virage, bien visible. Après il n'y a pas une circulation bien terrible m'enfin, c'est mieux. La maison est 500m en contre-bas, j'y vais en deux fois. La cliente fait péter le café, cool ça réchauffe. De retour au camion je suis attendu par des génisses, pour elles un humain sur un tracteur c'est la bouffe qui arrive, navré de vous décevoir les filles.

    Je préviens Laurence que je suis vide, ça caille, j'allume le chauffage cette fois j'ai error sur le petit écran du chauffage. Ici on ne rechargera rien de toute façon, je descends chez Scania à Mâcon. Pas trop d'attente, ils font un diag', résultat  sur le PC : flammes dans la chambre de combustion. Moi ça me semble normal qu'il y ait des flammes dans un truc qui brûle du gas-oil mais pour eux non. Faut tout démonter il y en a pour 3 ou 4 heures de boulot. Houla ! J'appelle Cyrille, j'ai la ramasse Parrot à faire, il sera trop tard, je lâche l'affaire à Mâcon. J'appelle Besac', on se cadre pour demain. Bon maintenant il me faut un tracteur, j'appelle Pauline, il y a un Panzer qui traîne à la halle ex SNCF ex Tillet désormais ATS. C'est cool c'est à côté de Scania.

    Je mange un bout du côté de Chalon et je passe charger à Dôle ensuite je file à Valentin. Chez Scania je décroche ma semi je laisse mon tracteur, je vais chercher le Merco à pied, je reviens récupérer ma calèche et je vais vider au dépôt. Demain je charge à 8h, j'aurai pas le temps de livrer une bricole avant, c'est une grosse déception, j'espère que je vais m'en remettre. A 17h30 je suis à Audin, fin de mission.

     

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  • Vendredi 3 Décembre 2021
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    A 8h je suis chez Laily, la petite dame me charge une couverture et zou ! J'arrive bien en avance à Seppois, ça ne sert à rien mes papiers ne sont pas prêts. Ça ne traîne pas trop quand même le temps de boire un ou deux cafés et c'est réglé. A 10h30 je m'en vais avec 10 récépissés et 1 CMR, qui met un peu de soleil dans la grisaille. Comme lundi et mardi je passe au resto de ma chérie pour manger un bout. Je retourne chez Scania ensuite. Mon tracteur n'est pas terminé, rien à dire ils m'avaient annoncé fin de journée, ils n'avaient pas les pièces. Je décroche et je vais reposer le Merco à la halle. Aucune nostalgie, j'ai roulé 4 ans dans cette bouse, c'est mou, ça secoue, horrible. Je prends le temps de faire mes pages d'écriture en attendant. Mon tracteur ressort une heure après, cool. Purée que c'est bon de retrouver son matériel attitré ! Premier réflexe, j'allume le chauffage, ça m'a l'air de marcher. Pour fêter ça je vais lui faire une beauté chez City Car à côté, j'ai pas le chariot, tant pis. Il y a un rayon de soleil faut en profiter pour laver, ça ne durera pas.

    Après ça je retourne au dépôt, je fais les pleins, tout bien pour lundi. Pauline m'avait dit que j'aurais la Fiat pour rentrer mais le boss veut que je prenne la 208, il a besoin de la Fiat pour un autre. Oh ben ça m'arrange, la Pigeot est bien plus confortable. A 18h je suis rentré, bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.

     

     

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  • bizarre ce truc
  • Lundi 6 Décembre 2021
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    A 7h je pose la 208 au dépôt, il est temps de partir avant le bordel, c'est déjà bien chargé sur la rocade. Il pleuvotte, j'ai lavé vendredi, ça fait chier.

    Bien sûr on est lundi donc je m'arrête à Villemotier, café- pain aux raisins- pain pour midi, le tout en 15 minutes ric rac. En milieu de matinée Lyon passe tranquille, ce qui m'amène à mon parking après Valence, normal. J'agresse mon bout de pain bressan avec une soupe conjugale. Oui je sais ça veut rien dire, mais ça me plaît.

    Je n'avais pas prévu la panne de Webasto, je pensais démarrer de Bourogne du coup je suis en avance, je m'offre 30 minutes de sieste réparatrice vers Tavel.

    Demain j'ai deux assistances petit camion, le monteur Philippe m'appelle, on se cadre pour demain. Je lui raconte que j'ai une rénovation à livrer dans Montpellier ce soir, il me propose de venir m'aider, gratuitement, pour le geste. C'est vrai que ça m'arrange.

    Juste avant 15h je suis à Beaucaire, le lotissement est tout neuf j'ai appelé le client un peu avant pour des explications, il me dit de taper rue Jean Bouin sur le gps, célèbre athlète tué en 1914 qui a laissé son nom à plein de stades. Jean Bouin est associé au Stade Français, ici c'est un stade de foot, si c'est pas malheureux ! D'habitude je repars toujours par le même chemin qu'en venant mais là j'ai pris une longue rue en sens unique et au bout de la rue je n'arrive pas à tourner à droite à cause d'un poteau électrique. Je me fais un peu chier quoi.

    Je rappelle Philippe, il ne répond pas. Pas grave j'y vais tout seul. L'impasse où je dois livrer commence d'un boulevard très roulant, le long du tramway, avec un séparateur en béton. La totale ! Heureusement le boulevard dans mon sens passe de deux à trois voies avec un dégagement pour tourner à droite. Je n'en ai pas pour longtemps je reste là en warning. J'avais prévu le coup, je n'ouvre qu'une porte, en deux minutes c'est fait. La maison est au fond de l'impasse, je sonne, je tombe sur un gamin d'une douzaine d'années peut-être, il me dit que ses parents sont au taf, ils ne rentrent jamais de bonne heure. Merde ! Je retourne au camion, je téléphone...messagerie. Re-merde. Il ne manquerait plus que les flics passent. Au bout d'une heure je retourne à la maison, la mère vient de rentrer. Elle est en colère, elle me dit qu'elle avait briffé son gamin, il devait m'ouvrir, le chèque était posé sur son bureau, tout était prévu. J'arrondis les angles, je lui dis que c'est un gamin et voilà. « Non c'est pas une excuse, je refuse que mon fils soit un idiot ». Le gosse reprend une charge, ouh il n'est pas à la fête.

    Retour au camion, Philippe me rappelle. En fait cet après-midi il creusait un trou de piscine, lui sur la pelle, son gars au volant du camion pour évacuer la terre, mais il a laissé son téléphone dans le camion. Pas grave, vu le temps que j'y ai passé c'est mieux que j'y sois allé seul.

    Je pensais couper au Pont de Barre mais c'est fermé cette semaine pour suspicion de covid, solution de repli, je vais au Relais du Soleil. Je vois un Scania trois axes de chez Duarig, soirée bien sympa avec Adrien.

     

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  • Mardi 7 Décembre 2021
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    Philippe vient me rejoindre au troquet, on boit le café et à 7h15 on décolle. C'est vraiment la dernière limite, ça roule. Je trouve une place potable devant la grille d'un truc fermé, on transvase. En faisant le tour du quartier je vois que j'ai bien fait, l'emplacement n'est pas parfait mais le camion est garé proprement, dans la banlieue de Montpellier les places sont chères, très chères. On est obligés de faire deux tours à cause de la couverture Solaé. Pas de regrets, à un endroit il faut tourner au coin d'une maison, en semi ça passe pas, point-barre. C'est Philippe qui va faire le trou et monter la piscine, le client tergiverse pour le prix.. Ici on n'est pas dans la Beauce, on est dans les cailloux, va falloir y aller au brise-roche. Moi je les laisse se débrouiller ça ne me regarde pas. A 9h30 on a fini, je reprends le camion et on monte à Ganges.

    On transvase dans une petite zone mi-commerciale mi-artisanale. Là on ne fait qu'un voyage. On livre chez une fille qui doit avoir 35 ans, en tenue de sport en lycra, elle est roulée mémère. Elle nous aide à porter les colis, elle offre le café et on file.

    A propos de gens qui aident, Philippe me parle du client à Villeneuve les Maguelone. Je lui raconte que ce branleur voulait faire une pause quand on portait l'escalier il y a quelques semaines. On a bien rigolé. Philippe est allé faire le trou, les cartons étaient dehors à la pluie. Quand il fait la remarque le client lui dit que le chauffeur ne lui a rien dit. Là il répond que ça lui étonnerait me connaissant. J'ai souvenir d'avoir rangé le plus urgent, et qu'il devait faire de la place pour stocker le reste. Branleur et menteur.

    Là j'ai un petit trou dans le planning, la piscine de 13h est reportée à jeudi, j'ai le temps de manger et avancer dans ce carnet.

    Demain c'est férié en Espagne, j'ai oublié quand j'ai fait le programme. J'écris à Pablo à Tarragone, il me répond que c'est ok. Je n'étais pas trop inquiet, il est patron c'est pour lui mais je préfère verrouiller.

    A 15h je suis à Capestang chez un Anglais bien sympa. La rue de Maureilhan est fermée pour travaux, je vais voir les gars du chantier, j'explique l'affaire, que j'ai pas envie de faire des km en chariot, ils me laissent passer. Entre gars du BTP on se comprend, lol.

    Après j'ai une réno-margelles dans le quartier des Hauts de Narbonne comme d'hab'. Je sonne, personne . Pas le choix je connais la procédure, je suis tenu d'attendre. Après plusieurs coups de fil je tombe enfin sur la cliente qui me dit qu'elle m'a zappé mais qu'elle m'envoie son mari. Il se pointe dans les 10 minutes, j'ai perdu une demi-heure, rien de grave.

    La suite est à Sigean demain matin. Il est 18h je tente ma chance, les clients veulent bien que je vienne ce soir. Ici les piscines Waterair sont toutes dans le même lotissement, il faut zigzaguer dans les rues, au bout du lotissement on peut se retourner en balançant le cul de la semi dans une impasse. Le client est chauffeur chez Camidi, c'est Charles André, quand j'ai demandé à venir ce soir il a accepté de suite, il sait ce que c'est, ce qui est fait n'est plus à faire. C'est ça.

    Je finis la journée à Fitou, il reste une dernière petite place pour moi, 19h30 fin des opérations.

     

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  • St Cyprien 66
    elle est perdue
    d'habitude ici c'est blindé
  • Mercredi 8 Décembre 2021
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    Ce matin il n'y a pas le feu, je démarre à 8h. Ce n'est pas trop le bordel à Perpi, en 40 minutes je suis à St Cyprien. La cliente râle, elle ne voulait pas de sa rénovation avant le printemps, elle me dit bien que je n'y suis pour rien mais elle grogne quand même. Je prends un chèque et je file. Damned, je me suis enfilé en marche avant dans le lotissement, il me faut ressortir le cul en avant, heureusement je tombe sur une auto-école bien sage, j'ai le temps de faire mon truc sans risque.

    Ensuite je vais à Toulouges, avec un G, avec un S j'aurais fait autrement. Les fans de Scania calmez-vous, G et S ce sont aussi des lettres et pas que des hauteurs de cabines. A Toulouges le lotissement est minuscule, ce que je n'avais pas vu sur maps, en plus c'est plein de bagnoles, je trouve à me garer à 3 ou 400m devant un stade, de rugby bien sûr. Vu les rues c'était le bon choix. J'avais prévu de finir à midi, avec l'avance d'hier soir là il est 10h30 et je suis vide. Ça arrange bien mes affaires.

    Je saute de l'autre côté de la montagne. Ici c'est férié, ils fêtent l'immaculée conception. J'avoue que pour moi c'est une idée assez absconse. Oui je blasphème, j'irai en enfer pour ça et le reste. C'est férié mais ça roule, il y a de la bagnole en pagaille sur le contournement de Barcelone. Je n'arriverai pas en 4h30 à Tarragone, je mange un peu avant d'arriver. Je m'étais annoncé vers Pablo pour 16h, je lui renvoie un Whatsapp pour dire que j'arrive, il me répond qu'il est à son atelier. Parfait.

    J'y suis à 14h30, je me vide, on contrôle, je le remercie, il me répond qu'il a du taf et qu'il bossait de toutes façons. C'est un peu bizarre quand même, d'habitude pour ressortir sur le boulevard il faut forcer entre les bagnoles, là c'est désert. Ça m'arrange, en théorie l'AP7 est interdite aux PL de 17 à 22h de Vandellos à Maçanet, c'est à dire du sud de Tarragone jusqu'au nord de Barcelone. Après je ne vois pas bien comment les Mossos peuvent arrêter et stocker le flot de camions, dans les deux sens en plus. C'est pas aujourd'hui que je saurai, à 16h55 je passe à Maçanet de la Selva, sauvé !

    Comme d'hab' je m'arrête au gas-oil à Figueras, à l'ancien péage les Mossos sont en train d'éplucher des Français en voiture, je ne demande pas mon reste, même si pour le coup je suis propre.

    J'ai 4h20 de volant à Fitou, il me faudrait refaire une coupure, c'est ballot. Demain je vide et recharge pour rentrer, j'ai encore mes deux fois dix heures si je veux, allez c'est bien !

     

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  • Jeudi 9 Décembre 2021
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    A 8h et des boulettes je suis à Belarga, le lotissement est tout petit je reste en bas. En deux voyages la dernière piscine de la semaine est livrée. Le client m'offre le café, on passe par le garage. Il y a une moto sous un drap, je dis au client : « oh ça c'est une Z 1000 SX. » Il me répond : « wouahouu vous vous y connaissez en motos ! » Bah non c'est juste qu'à chaque balade je suis derrière le même pot d'échappement. Ne te vexe pas mon bon Serge si tu me lis mais on met toujours le motard le plus lent devant. Un café un chèque et je file.

    Bien sûr Laurence m'a envoyé un retour hier soir, on recharge à Pignan. Je coupe par Villeveyrac. Dans un bled c'est vachement étroit, c'était pas une bonne idée de passer par là. Je tourne dans une rue, j'hésite, je me fais aborder par un policier municipal, il me déconseille d'aller plus loin je risque de toucher des balcons. Rien n'est interdit, il le sait bien, il m'aide à reculer, il me donne un autre itinéraire, sans lui je ne m'y serais pas engagé. Je suis le premier à critiquer ces flics de seconde zone, mais celui-ci est aimable et efficace.

    A 10h je suis chez Mialanes, la grosse boutique de béton du coin. Un Roumain devant moi charge des bordures de trottoir, il est tout fier de me dire qu'il parle français, c'est vrai qu'il se démerde super bien. Il m'explique qu'il fait France-Italie toute l'année. C'est lourd, ça se charge vite, il me laisse la place rapidement. Moi je charge des trucs, je ne vois pas bien ce que c'est mais c'est tout aussi lourd, 15 palettes pour 27t500. Il peut neiger.

    Je m'arrête à la Marie Pachère en face de chez Iveco à Montpellier, me vlà tranquille avec le pain. Je remonte jusque du côté de Montélimar pour manger. Quand je combine mes heures pour traverser Lyon Pauline m'appelle. On a acheté une palette de sangles, faudrait aller la chercher à Mions. Oui ok j'ai la place j'y vais. Ça circule sur la rocade, il y a un accident, ça bouchonne même. A 16h je suis à Mions mais bien sûr on est dans le transport, Pauline n'a pas eu la bonne info. C'est pas là que ça charge mais à Corbas, faut redescendre. C'est pas loin, 4 ou 5km mais faut se payer la rocade dans l'autre sens. Je me charge la palette et bien sûr je me retape le bouchon une nouvelle fois.

    C'est pas la bonne heure, c'est bien pénible même si rien ne presse. Je quitte l'autoroute à Mâcon nord, je me promène jusqu'à Beauchemin. Au comptoir je tombe sur Romain qui remonte de Damazan, au programme ce soir c'est tartines de houblon et cacahuètes.

     

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  • les étrennes Waterair
    récap de la semaine
  • Vendredi 10 Décembre 2021
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    Ouh ce matin le général Hiver a revêtu son manteau blanc, il neige il y a un vent de décorner qui vous voudrez, affreux. Je me suis levé trop tôt pour écrire un peu, hier soir j'ai manqué de courage, putain de cacahuètes elles m'ont fatigué, mais quand je sors de la douche je tombe sur Marc. On boit quelques cafés, le temps passe vite. Je n'avance pas dans ce carnet mais ma foi, chez le José il y a de la vie c'est le plus important.

    Pour 8h je suis à Tavaux sur un chantier, il y a déjà un camion en place, normal il paraît que je suis le camion n°2. C'est Bonnefoy, une grosse boutique comtoise de BTP centrale à béton etc qui fait la voirie d'un futur lotissement. Le gars a une petite chargeuse à pneus, il a viré le godet pour mettre des fourches, on n'ouvre qu'un côté, vu le vent c'est aussi bien. Le gars devant moi avec son DAF c'est pas un manche, ça file, à 9h et quelques je suis vide. Le chef du mec qui nous vide l'appelle, intempéries, ils rentrent chez eux. Vu la météo c'est pas étonnant.

    Nous autres sur la route on n'est pas concernés, Cyrille me fait revenir à Devecey. La neige fond déjà. Après Rochefort au niveau du carrefour « moulin rouge » un gars du Moulin de Parcey est dans le fossé, c'est Mécano-Service qui est en train de le sortir. A ce que je vois c'est un autre camion qui l'a poussé vu que la pulvé est pliée au milieu. Ceci dit si c'est un camion en perdition qui l'a tapé, c'est mieux que ce soit dans la citerne plutôt que dans la cabine...

    Au dépôt je me vide la palette de sangles, je fais le plein et je vois Jean-Charles avec son FH tout neuf. Il me fait faire le tour du proprio, faut avouer que c'est pas mal, avec la caméra à droite on voit vachement bien la remorque. Volvo s'ils continuent ils vont finir par arriver à la cheville de Scania...

    Ce matin Romain m'a tenu au courant de la situation, il était bloqué sur l'A36 du côté de Baume les Dames, il est reparti, c'est fini. Maintenant il pleut. C'est chiant mais pour rouler c'est mieux. A midi je suis au resto de ma meuf, je mange un bout en vitesse et je file à Seppois.

    Il y a du monde, on charge en doublon, un dehors, un à l'abri. Charger dehors c'est abusé avec ce temps. Jean-Luc mon collègue de Scania charge pour Dominique, il n'y connait rien, je lui fais le contrôle puis tout le chargement. J'allais pas le laisser dans la merde, c'est pas sympa, ni pour le Dom d'ailleurs s'il avait trouvé tout en bordel dans la semi lundi en ouvrant. Je suis trempé, j'ai les doigts gelés, quel temps de merde, on va boire le café pour se réchauffer un peu. Fabrice a eu le temps de sortir mon voyage, j'ai un bon gros chargement avec une jolie tournée. Je vais finir l'année avec deux bons tours, c'est bon pour le moral. On a reçu les étrennes dans nos casiers, un couteau Laguiole gravé à notre prénom. Il y a beaucoup de faux Laguiole mais ici ils ne se foutent jamais de notre gueule pour les cadeaux.

    A 17h30 je pose le camion à Bourogne, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • normalement ici c'est joli
    la Dordogne à Souillac
  • Lundi 13 Décembre 2021
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    Cette fois l'hiver est bien là, faut gratter le pare-brise de la Fiesta puis du camion, c'est pas bien épais m'enfin voilà. Aujourd'hui je n'ai qu'à rouler c'est un lundi parfait. C'est d'ailleurs une semaine parfaite, je finis dans les Landes et ce n'était pas prévu mais je recharge à Damazan jeudi, on est lundi matin et la semaine est verrouillée jusqu'à vendredi, j'adore.

    Il faut arriver à l'autoroute pour que je n'aie plus froid aux pieds, ça chauffe enfin. C'est le défaut de ce Scania moyenne gamme, le chauffage n'est pas programmable, c'est d'origine sur n'importe quel Merco, de là à regretter...

    En général il y a une armée de radars de chantier entre Dôle et Chalon, j'ai l'impression qu'ils en ont remballé quelques-uns. C'est pas pour me déplaire, le Coyote est plus calme.

    Une fois de plus la RCEA est fermée de Digoin à Moulins, il nous faut descendre à Lapalisse. Ben une fois que t'es là tu vas pas remonter à Montmarault par St Pourçain, tu enquilles Vichy Clermont. Visiblement je ne suis pas le seul à faire comme ça, c'est limite pénible après Le Donjon, il est midi, je m'arrête manger une soupe, ça laisse partir le cortège de traînes-savate.

    Il est midi mais le brouillard ne s'est pas levé, les photos de ce carnet vont être à chier. Oui pire que d'habitude c'est dire. Arrivé dans le Puy de Dôme ça s'arrange, il fait même grand soleil, la neige sur les montagnes c'est chôliment chôli comme ils disent en Alsace. J'ai le temps je sors à la première de Tulle et je prends la N89 jusqu'à Brive. J'ai vraiment le temps, je garde la nationale de Brive à Cahors, j'adore cette route, ça roule bien, hormis Souillac à traverser, et encore Souillac c'est pas la porte de St Cloud à 18h.

    J'échoue à Caussade avec 9h30 de volant et 731km, c'est bien pour un lundi.

     

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  • livraison facile
    une fabrique à brouillard...
    le Gers
    classe !
  • Mardi 14 Décembre 2021
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    Café, croissant pas bon, douche, zou ! Le contournement de Montauban par le bas se fait bien, à 8h et quelques je suis à Lizac. J'avais préparé l'itinéraire, c'est interdit aux 3t5 mais sauf riverains, j'y vais la fleur au fusil. Je fais 2 ou 3km sur le chemin, je pensais que c'était plat par là mais j'arrive en haut d'un genre de falaise, je vois à mi-hauteur un lacet serré, c'était pas dans le plan ce truc, je vais voir à pied. Bé ça va pas du tout, le lacet est bien trop serré, impossible de serrer de l'autre côté les paysans balancent leur merde dans le ravin, il y a une montagne de pommes. Je me vois appeler un dépanneur en disant que je suis enlisé dans un tas de pommes pourries, on ne me croira jamais. Bon ben je recule pas le choix. A un moment je me fais rattraper par un paysan en fourgonnette, sympa je descends je lui propose de passer au prochain dégagement. En réponse il m'engueule. Je lui explique que je suis dans mon bon droit et ...ah mais c'est ça, il pue ! Il porte un pull troué, un jean qui tient debout tout seul et il pue c'est une horreur. J'abrège la conversation. Je recule jusqu'à la grande route puis je fais tout le tour du pays et je me retrouve devant la cour d'un monteur Waterair. Purée c'est con si j'avais su, pas de regrets je n'avais que le numéro de la cliente, je ne pense pas qu'elle aurait su m'expliquer où se trouve le local du poseur.

    Ensuite je vais à Donzac chez des Portugais bien sympas. Ils viennent de racheter la maison, il va monter sa piscine dans le trou d'une ancienne, il m'explique le topo de rénovation de la maison, travaux pharaoniques.

    Je suis pas trop en avance mais je prends le temps de manger. Pour 14h je suis à St Paul de Baïse, j'essaye d'appeler la cliente elle est toujours sur messagerie. Merde. Le hameau est au sommet d'une colline, j'essaye mais c'est trop étroit, je recule jusqu'à une ferme en bas que j'avais repérée. Je vois un pépé vers le corps de ferme, je vais lui demander si je peux stationner chez lui, il s'en fout. Parfait. J'arrête la factrice en Kangoo et je lui demande si elle connaît ma cliente. Elle m'explique que ce sont de nouveaux arrivants, c'est pour ça que le papy ne connaissait pas. Ici aussi le gars retape une ancienne bâtisse, c'est bien gadouilleux.

    Pour aujourd'hui il me reste encore une rénovation à Sorbets, à côté de Nogaro. Problème je n'ai aucune adresse, le téléphone est sur messagerie. Je roule jusque devant la mairie du bled, j'espère trouver quelqu'un. Et effectivement un employé municipal me parle d'un garagiste qui a racheté une maison avec une piscine abandonnée, oui ça peut être ça. Je m'enfile sur un chemin, je ne vois pas de piscine, je recule et je me gare dans la cour d'un domaine. Je vais voir le cariste, je peux me garer là il s'en fout. D'accord mais je fais quoi ? Je me souviens que l'employé municipal m'a parlé d'un garage, je tape garage à Nogaro sur Google et bingo ; au premier dans le message d'attente au téléphone j'ai le nom du client. Putain ce qu'il ne faut pas faire ! Le gars se pointe dans les 10 minutes. Heureusement parce que le jour descend déjà. C'est la journée mais lui aussi retape une vieille maison avec une piscine Waterair abandonnée depuis une dizaine d'années paraît-il. Je le livre en un seul voyage, un contrôle, un chèque et c'est plié.

    J'avais prévu d'aller couper à Souprosse mais je passe devant chez Bibiche à Bordères, c'est fermé. Je le savais mais je voulais en avoir le cœur net, c'est une institution qui est morte. C'était un vieux truc, on mangeait dans leur salle à manger, c'est triste. Donc je file chez Sissouille, il reste deux places sur le parking, il était temps.

     

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  • les Landes
    le reste des inondations
  • Mercredi 15 Décembre 2021
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    Il y a du monde à la douche ce matin, le temps de déjeuner ça s'arrange, et puis je ne suis pas vraiment pressé.

    A 8h et quelques je suis au nord de Mont de Marsan. Dans l'impasse la première maison est au 51, la suivante pas de numéro, la troisième 365 et moi mon client est au 281. Logiquement 281 c'est entre les deux, sauf que la maison est fermée, il y a une pauvre Dacia devant. Je vais à pied au fond de l'impasse, c'est n'importe quoi, je trouve plein de numéros dont mon 281. On voit bien les ravages de l'alcool sur l'employé municipal qui a attribué les numéros. Je tombe sur une délicieuse cinquantenaire aux cheveux gris, il fait un froid de canard ce qui est normal dans les Landes, elle rentre au chaud et je fais mon truc tranquille. Quand j'ai fini on signe les papiers, elle m'offre un café, parfait.

    Ensuite je vais à St Sever, ça se prononce St Sevé, c'est le pays des poulets. Mon client est dans une impasse presque en ville, j'avais repéré sur maps. Je tourne dans une impasse et bien sûr j'ai tourné une rue trop tôt. Damned comme dirait Tintin ! J'entreprends de reculer en pleine circulation, heureusement un autochtone largement moins con que les autres me bloque la circulation, merci encore. Une rue plus loin je trouve mon lotissement, le bon cette fois mais rebelote les numéros sont incohérents. Purée les coordonnées métriques c'est pour faciliter les choses, après coup on peut rajouter des maisons sans tout changer. Ben non, on repart dans le portnawak. J'appelle le client, il me confirme, lui sa maison est en dehors du lotissement en gros. Merci le téléphone portable.

    Après c'est moins drôle je vais dans le nord du Béarn. Je prends le temps de manger un bout et de faire mon itinéraire, il n'y a pas de route évidente pour aller là. Finalement bof ça va, on a largement connu pire dans le secteur. J'ai pris des routes de chèvres mais rien d'inquiétant.

    Dans le camion il me reste une dernière rénovation pour les Landes mais sur la côte, c'est à perpet'. Il aurait été plus logique d'y aller après Mont de Marsan mais comme on n'a plus le droit de changer l'ordre... Ceci dit c'est un mal pour un bien mon collègue José m'appelle, il sera à Marmande ce soir, parfait.

    A 16h30 je suis donc à Vielle St Girons, la maison a l'air fermée voire abandonnée, peut-être une maison de vacances, je sonne, personne. Merde ! Je téléphone et un pépé me répond, il est là, il me dit que je n'ai pas sonné. Je pense qu'il est sourdingue parce que le boîtier fait de la musique mais bon, c'est pas grave je suis soulagé de pouvoir livrer.

    Je remonte à Marmande, je passe au gas-oil à Castets, c'est pas la bonne heure pour traverser Mont de Marsan mais il n'y a pas d'alternative.

    A 19h15 je suis au RPA, on va boire un ou canons avec José.

     

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  • on charge
    Bergerac au loin
  • Jeudi 16 Décembre 2021
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    Café, pain-beurre, douche et zou ! A 7h30 je suis à Damazan, l'usine juste à côté de chez Waterair. On charge 5 palettes de jambes de force. Avec la pénurie d'acier ils achètent où ils peuvent. C'est bien j'ai 4t800 sur l'essieu moteur, à cette saison c'est parfait. Je saute de l'autre côté pour compléter avec des escaliers. Je retrouve José qui charge là aussi. Je dépends mon chariot et je me charge. Il y a le responsable de la production de Seppois qui est là, on papote un peu. Il m'explique qu'avec les lois sur l'environnement ils n'ont droit qu'à une certaine quantité de produit à travailler par jour. Si tu dépasses cette quantité, l'usine change de catégorie Sévéso avec les lois et les contraintes qui vont avec. Donc il vaut mieux faire fabriquer des escaliers ailleurs sur d'autres sites et les transporter... Encore un truc bien crétin. A 9h café bu on est chargés tous les deux, on se casse.

    Vieux routard de Damazan je montre le chemin à mon collègue pour éviter l'autoroute, sauf que la traversée de Gontaud de Nogaret est désormais interdite. C'est vrai que le bled est bien étroit, presque impossible de croiser même une voiture. Du coup il y a un itinéraire PL qui fait perdre une dizaine de minutes peut-être, après on retombe sur la route de Bergerac, la route normale quoi.

    A Périgueux on regarde Maps, la RCEA est encore fermée de Moulins à Digoin, on remonte par l'A89. On mange sur une aire entre Ussel et Clermont puis on boit le café à Lapalisse.

    Christine m'appelle, elle a un problème avec un de mes clients de la semaine prochaine, une rénovation à Nîmes. Elle voudrait savoir si je peux livrer en remontant d'Espagne. Ben voyons, le jour du réveillon quand les gens ouvrent les huîtres et attaquent le petit blanc moi je vais livrer une réno qui va quoi qu'il en soit rester dans le garage jusqu'aux beaux jours ? Elle est évidemment d'accord avec moi, on reporte et basta.

    Arrivés à Beauchemin on se retrouve avec 9h de volant pile poil, pour aller plus loin il faudrait refaire une coupure, c'est ballot. Un jeudi soir à Beauchemin, moi je dis qu'il n'y a pas mieux.

     

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  • il fait chier l'arbre
  • Vendredi 17 Décembre 2021
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    Réveil 5h il y a déjà de la lumière. Quand je sors de la douche José est au bar, on redescend une paire de cafés et on file. Vendredi dernier ici il neigeait à plein temps, ce matin la météo est beaucoup plus favorable, on ne va pas s'en plaindre.

    Au dépôt je pose enfin ma feuille de congés pour Noël et je fais les pleins, lundi je n'aurai vraiment pas le temps de faire le crochet.

    A 8h je suis chez Laily, je ne charge qu'une couverture heureusement, j'arrive à la glisser le long des escaliers et je fonce à l'usine. J'attrape Jean-Pierre, il finit un truc et vient me vider. Entre-temps je vais au bureau récupérer mes papiers et c'est le drame ; il manque le liner pour Valencia. Il sera dans un camion qui doit venir avant midi, rien de certain... Bon ma foi, on verra. Donc le chef me vide et j'avance sous le hall. Fabrice est en arrêt il se fait opérer des artères, il n'a pas assez fumé m'enfin bref, c'est donc Antoine qui charge. Je me garde une tite place 80x120 pour le liner fantôme, je referme et ô miracle le liner manquant arrive. Sauf que c'est pas un classique c'est un liner armé sur une palette 80x150. Bon on recommence. C'est pas bien compliqué je démonte une palette d'accessoires et voilà.

    A 11h15 me vlà à Bourogne, bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Mornas
  • Lundi 20 Décembre 2021
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    J'ai fait reporter une rénovation mais j'ai quand même trois clients dans le Gard faut pas trop que je m'amuse. A 6h je suis à Bourogne, contrairement à lundi dernier le pare-brise n'est pas gelé, vavavoum. Je passe Besançon juste avant le bouz.

    D'habitude je ne parle jamais des incidents de la route c'est journalier et anecdotique mais là... Juste après Arbois avant la grimpette de Buvilly je me fais doubler par une vieille Megane rouge. Une bagnole arrive en face, le mec me fait une putain de queue de poisson, se rabat sur la bande blanche... et il m'engueule parce que je suis trop près ! La passagère balance des papiers, un paquet de clopes vide par la fenêtre espérant que je les prenne dans la calandre j'imagine, elle prend des photos, un sketch ! Sérieux ? Les cons ça ose tout...

    Petit arrêt à Villemotier comme d'hab' sauf que la déception est cruelle, il n'y a pas de petit pain aux raisins ce matin. Rhaaa putain je suis à deux doigts de rentrer à la maison. Enfants on apprend la frustration mais là c'est trop dur. Je sèche mes larmes, je me résonne, je prends un café et un bout de pain pour midi.

    Comme souvent je coupe mes 30 à Feyzin, normal, je dors un peu, me vlà frais comme un gardon. Expression à la con, pourquoi le gardon serait plus frais que la sardine ? Va savoir. Je mange mon bout de pain après Orange avec une soupe maison bien sûr.

    A 14h30 je suis à Bouillargues, juste à côté de la cave coopérative, facile donc. Le client a refait le béton de sa cour mais le portail frotte, il ne s'ouvre pas entièrement. J'arrive à entrer avec le chariot mais c'est juste. Je prends soin de ne pas rouler sur l'arrêtoir du portail au sol. En voiture on passe au-dessus mais la roue arrière du chariot passe pile dessus. Je fais des contorsions et bim au deuxième passage le pneu casse un petit bidule en alu. C'est pas grand chose, c'est plus contrariant que grave mais j'aime pas. Si ces merdes de portes s'ouvraient en grand aussi... On ne fait pas de constat, je laisse mon numéro de téléphone et voilà.

    Ensuite je vais à Générac pour livrer la Solaé. Il me faut traverser le bled, c'est pas facile facile. Dans la cour de la cliente la piscine est encore sur palettes, la couverture n'était pas vraiment urgente mais pour nous ça fait un transport payé et voilà.

    Quand c'est fait j'appelle Jimmy, j'ai une assistance petit camion à Nîmes. Je vais me garer au centre routier, je m'étais annoncé pour 17h, ça va pile poil. A cette heure le parking est désert, on a la place pour transvaser. On monte sur les hauteurs de Nîmes. Le commercial nous attend à l'entrée du lotissement, c'est bien compliqué. On doit tout se péter à la main. C'est bien la peine d'habiter à perpet' pour avoir une maison mitoyenne. Jimmy me dépose au camion il est presque 19h. Désormais le parking est payant, je tombe sur un Espagnol en fait Roumain devant la borne pour payer, c'est bizarre ce système. On va manger ensemble, je demande des explications au resto et je traduis au collègue de Lérida, il habite à Mollerussa pour être précis. Sympa.

     

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  • Mardi 21 Décembre 2021
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    Le parking payant fait du mal au troquet, ce matin ce n'est rempli qu'à moitié en gros. Je me disais que ça donne une idée du nombre de malheureux qui mangent dans leur cabine mais non il n'y avait pas grand monde non plus à table. C'est bizarre parce que jusqu'à 13h de coupure c'est 6 € si on mange, c'est quand même pas une fortune. Je pense qu'aucun transporteur ne rechigne à payer 6 balles pour avoir son camion en sécurité. Moi j'ai largement dépassé les 13h de présence je paye 18, c'est cher mais le camion n'a pas roulé, on peut pas gagner partout.

    Après mes habituels café pain-beurre douche je file à Sussargues 34. J'avais repéré sur maps, c'est comme j'avais vu. Je livre la réno d'une énorme vieille Carole. Le liner fait le poids d'un âne mort, la cabane de jardin est minuscule, ça va pas le faire. Je range ce qui craint la pluie, j'explique au pépé qu'il va devoir trouver une solution et je m'éclipse.

    Pas loin. Castelnau. Le gros de la circulation est passé ça roule. Je livre dans un quartier tout neuf. La maison est fermée, j'appelle, le client se pointe dans les 10 minutes. En fait la maison n'est pas terminée, loin de là même, on démonte la porte du garage, il me faut déplacer des parpaings, on y passe du temps. Le mec est content, moi j'ai livré, tout va bien.

    Ensuite j'ai une grosse réno-escalier dans Montpellier, côté ouest. Il y a des bagnoles garées de partout, je reste en warning. Le gamin est tout seul, il appelle sa mère, peu de temps après je vois débarquer une fort belle jeune femme, d'origine marocaine je pense, souriante et sympa. Je me fais bien chier pour repartir, la rue est tout en longueur, je me retrouve au diable. Je m'arrange pour sortir de la ville au niveau du rond-point d'Iveco, je me gare et je vais à la Marie Blachère.

    Je mange du côté de Béziers et à 13h30 je suis à Vinassan. Bon Vinassan ça fout la trouille, c'est étroit, pas du tout adapté mais je suis déjà venu plusieurs fois ; faut traverser tout droit, se retourner dans un chemin et revenir pour élargir le carrefour, et se garer devant l'ancien cimetière. Fastoche. Je dépose une rénovation en vitesse et j'en ai fini, je n'ai plus qu'à rouler plein sud.

    C'est un nouveau concessionnaire qui couvre la région de Valencia, j'appelle Montse pour avoir son numéro, elle ne répond pas. J'essaye Jaume, il me donne le portable du gars. Montse me rappelle, elle est en congés on papote un peu entre vieilles copines. J'écris au gars, on se cadre pour demain 10h. Barcelone passe tranquille, c'est mieux, j'ai pas que ça à faire. Pour être tranquille il fallait que je descende au moins jusqu'à Tarragone, je coupe à presque Torreblanca avec 8h57 de volant, il me reste mes deux 10h, en plus je valide une seconde 11h, mieux que sur le plan.

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  • content de trouver une zone indus'
    système de cale bizarre
  • Mercredi 22 Décembre 2021
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    Ici le climat est sympa mais c'est pas Tahiti non plus, le fenestron de la douche n'a pas de carreau mais une moustiquaire, ils se la racontent un peu non ? La vapeur réchauffe vite l'atmosphère.

    A 9h je m'enfile dans un lotissement vachement étroit, je tourne et retourne pour m'approcher au mieux de mon adresse. Je suis en avance j'ai le temps d'avancer dans ce carnet. Juste avant 10h une bagnole arrive c'est le monteur, Paul. Ça va c'est facile à prononcer pour un Français. C'est sa première piscine je fais le contrôle au mieux, qu'il ne soit pas emmerdé. Un petit porteur arrive avec des matériaux, il a un bras de grue un peu court, je déplace les palettes, tout le monde est content. Pour repartir c'est pas la même paire de manches, j'essaye de repartir tout droit mais ça va pas. Je tombe heureusement sur un chauffeur avec sa balayeuse, bien sûr il connaît le coin, il me dit que la seule solution c'est prendre un sens interdit sur une centaine de mètres et ensuite tout droit. Muchas gracias. Sauf que sa rue ça va pas du tout, je n'arrive pas à tourner à gauche. Donc je prends à droite et je recule. Et mais je ne suis pas en train de me faire chier là ? Donc je recule, je prends à gauche, je roule 2 ou 3km et je tombe sur un poligono industrial, purée le soulagement !

    Laurence est en vacances, c'est le jeune Tristan qui est aux retours. Il a bien du mal à me trouver du boulot. Je roule. Du temps de midi il m'appelle, il m'a trouvé un lot pour Lyon. Parfait.

    Mon collègue Jean-Luc m'a demandé des oranges, je prends un bout de N340 et je lui en prends au premier vendeur que je trouve. Il fait soif, je passe au gas-oil à Tarragone.

    A 17h je suis chez Decathlon dans la zona franca. La gardienne est casse-burnes, elle veut que je passe le câble TIR avant d'aller à quai. J'avais largement le temps de le passer pendant le chargement. C'est long de chez long. En fait je sors de cette boutique de merde à 20h30 !

    Avec cette connerie de câble TIR je suis obligé de couper dans un truc sécurisé, ce câble il n'y a pas mieux pour attirer les voleurs. Il me reste deux heures à rouler, je fonce à La Jonquera. A cette heure le contournement de Barça passe tranquille, vavavoum. La Jonq' ça va être juste, je me rabats sur Padrosa. Le parking est rempli de camions de l'Est, Discordia et Waberer's, les chauffeurs sont rentrés chez eux pour les fêtes. Plein de places sont réservées, ça me casse les c... je déplace une cocotte et je me gare, il ne me restait plus que 4 minutes d'amplitude. Mission accomplie. Je vais à la soupe, heureusement ici on peut manger tard.

     

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  • Rougeole Oreillons Rubéole
    alignement roumain
    péage de Vienne
  • Jeudi 23 Décembre 2021
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    Petit déj douche, à 7h30 les 9h sont écoulées, je file. Le temps change de l'autre côté de la montagne, il tombe un crachin on se croirait dans le Finistère, plus loin à Béziers il douche à fond, je préfère ça lave le pare-brise.

    Surprise à la bifurcation d'Orange, ça bouchonne ! J'y crois pas. C'est pas long mais quand même. Comme toujours ou presque je sors à Piolenc, je remonte par la N7 surtout pour aller au pain à Donzère. Je reprends l'autoroute à Montélimar sud et je mange un peu plus loin. Le trafic est bien chargé, ça roule mais les caisseux terrifiés sautent sur les warnings au moindre ralentissement et derrière ça freine pour rien. Des jours comme ça il faudrait interdire les bagnoles, que les camions et les motos, on serait bien mieux. Dans mon sens le péage de Vienne est fluide mais en face c'est le chaos, le bouchon remonte jusqu'au pont sur le Rhône, courage !

    Je me paye quand même un petit ralentissement sur l'A46, pas grave je sors à Heyrieux.

    A 15h tout pile je sonne chez Décathlon à Saint Quentin Fallavier et c'est le drame ! On me dit que les réceptions de l'étranger c'est 13h maxi. Sans déconner ? A l'interphone tu peux rien négocier, impossible de faire le Caliméro. J'appelle chez nous, mais c'est sans espoir. Le jeune Tristan me rappelle à plusieurs reprises mais ça ne donne rien. A l'intérieur je vois que ça ne bouge pas beaucoup. Moi j'ai rien à me reprocher, j'ai fait au mieux, je suis sorti trop tard hier soir. Allez on verra ça demain, je vais couper au Pit Stop, c'est à 1km, je ne connais pas.

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  • dans le menu à 15 balles, ça le fait, au Pit Stop
    un dernier pain aux raisins
    Besac' me voilà !
    .2021-12-24.ry
  • Vendredi 24 Décembre 2021
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    Le troquet ouvre à 5h, je vais déjeuner et me doucher comme tous les matins. Au quatrième top de 6h sur Inter je sonne à l'interphone : « je vous ouvre. » Ouf ! Une fois que tu es dans la place c'est gagné. Le type me donne un quai de suite. Un Espagnol avec un Magnum entre en même temps que moi. On s'est vu mercredi au chargement il partait presque quand j'arrivais, il est donc arrivé hier à 13h15 il s'est fait refouler aussi, je n'ai pas de regrets. Il a un code grillé, je lui file un coup de maim à démonter le bloc phare, ce qui est en plastique est cassé, ce qui est en tôle est rouillé. A 7h moins 10 je suis vide. 35 minutes à quai, je ne veux pas pleurnicher sur mon sort mais ça aurait pu se faire hier. Bref, pas grave, je me rentre. J'envoie quand même un texto à Tristan. Je coupe au travers,par Le Chaffard, Loyettes, Lagnieu, ça file il n'y a pas un chat.

    Je voudrais aller laver, je dois passer au dépôt pour les oranges, ça va être limite en 4h30 mon histoire, je coupe 30 à Villemotier pour remettre le taximètre à zéro, un dernier grand-crème pain aux raisins pour 2021.

    A partir de Lons il pleuvotte, à Besac' pareil, je lâche l'affaire avec le lavage ça sert à rien. Le collègue m'a appelé, faut faire de la place au dépôt il descend un plateau à Vaudrey, je mets les oranges dans sa semi puis je monte à la tour de contrôle, on est rhabillé de pied en cape ATS. Les fringues logotées ATS c'est pour se rappeler chez qui on travaille...

    A midi et demi je suis à Bourogne, j'ai bien fait de couper j'ai 4h45 de volant. 2850 km pour la semaine, ça suffit. On se retrouve le lundi 3 ou un peu après on verra selon le volume de taf. Passez de joyeuses fêtes, sans aucune modération, les vignerons ont besoin de nous. Le ciel vous tienne en joie.