FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2021 Partager sur Facebook
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  • Gérald
    le Jura ça claque toujours
    récap de la semaine
  • Vendredi 1 Octobre 2021
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    Ici les sanitaires sont propres, c'est la moindre des choses, mais c'est vieillot, les chiottes à la turc c'est Koh Lanta. Une douche par là dessus et venga !

    A 6h45 je suis à l'accueil de FM, Farid et Mouloud Logistic, j'ai entendu des gars dire comme ça, c'est limite raciste mais j'avoue que ça m'a fait rire. Faure et Machet ça n'a rien de rigolo comme nom. Ici quand tu es à l'heure au rendez-vous ça dépote. Je vois qu'ils ont changé leur système, ce matin j'ai du Haribo et du St Mamet, avant il fallait charger dans deux bâtiments différents, là c'est tout au même quai. C'est une gamine qui me charge, elle se démerde pas mal du tout avec le tire-pal à longues fourches. Les papiers se font à un bâtiment proche de la sortie, c'est là que je tombe sur mon poto Gérald et son gros Renault tout neuf. Il charge pour la Suisse évidemment, on prend le temps de papoter un peu devant un café. Je suis content pour lui, il a trouvé une boîte paisible et surtout plus du tout de manutention, pas comme chez nous.

    Je n'ai plus qu'à remonter à Besac'. Je sors à Piolenc, pour éviter l'autoroute mais aussi pour prendre du pain à Donzère. Je passe Lyon en toute fin de matinée, c'est bien chargé, carrément rouge sur la rocade, je prends le vieux périph, comme souvent.

    Les 4h30 de guidon m'amènent du côté de Bourg, j'attaque ma baguette tradition. Les boulangers ne pensent pas assez aux routiers, il y a trop de farine sur la baguette, faut passer la soufflette dans la cabine après mangé.

    A 16h je suis au dépôt, je vide mes 33 palettes, faut faire un peu de rangement sur le quai. Ensuite j'attends mon compañero Dominique parti charger pour moi. Il rentre à 17h45 comme prévu, j'ai eu le temps de préparer mon bazar, il se colle à mon cul et on transvase. En une heure c'est fait, comme d'habitude.

    La grosse Peugeot Expert ou je sais pas quoi a rendu l'âme, en plus de la Fiat on a maintenant une 208 commerciale première génération. C'est plus silencieux et confortable que le Cubo, clim bi-zone, régulateur, c'est une vraie voiture quoi. A 20h pétantes je suis à Audincourt, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Séb transvase
    L'Yonne a des airs de Castille
  • Lundi 4 Octobre 2021
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    Samedi après-midi on a fait un grand tour dans le Haut-Doubs en moto, pause en terrasse, le temps était estival. En 24h on a changé de saison, il pleut, ça pèle, ça promet pour la journée et pour la semaine.

    A 8h je suis à Devecey mais je suis bloqué au gas-oil. Ma nouvelle carte conducteur est bien arrivée au courrier à la maison, enfin à la poste, mais bien sûr la pompe ne la connaît pas, faut que j'attende Céline. Elle arrive pas très longtemps après. A 9h moins le quart, je décolle enfin. Il pleut toujours. Le ciel se dégage un peu arrivé en Bourgogne. A Broin je livre une grosse piscine, pompe à chaleur, c'est long, en plus je me suis un peu planté vendredi en chargeant, j'avais vu que je devrais sortir un peu de bordel avant. Le client est un peu inquiet, il revient à la charge par deux fois quand je referme, je lui explique calmement.

    La livraison suivante est loin de l'autre côté de Dijon à Montbard. J'y suis un peu avant 14h. Le quartier est complètement inaccessible en camion, je me gare vers un grand magasin d'électroménager, pour livrer juste une palette de margelles ça ira. Le client me dit que le collègue qui lui a livré la piscine s'était mis au même endroit. Ben oui normal.

    Après je roule un peu. Pour aller à Sully sur Loire il y a plusieurs possibilités, Clamecy ou Auxerre ou monter à Montargis. Je coupe par Nitry Vermenton pour me retrouver à Bonny, c'est pas and Clyde, c'est sur Loire. Sur les coups de 17h je suis devant une ancienne ferme à Lion, le chemin est vachement étroit, ça va être compliqué pour vider là en latéral, je m'enfile dans l'entrée. La jeune femme présente est bien cool. C'est bien mais maintenant je dois sortir. Un coup de fourches et je déplace 3 ou 4 rochers pour élargir le virage. Je ressors sans trop de soucis finalement, je remets les pierres et zou !

    Ce soir je dors chez l'habitant. Mes « beau-frère et belle-sœur » habitent pas bien loin à Tigy. J'ai mis des guillemets parce que je ne suis pas marié avec sa sœur mais vous voyez l'idée. Soirée délicieuse, comme toujours avec eux.

     

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  • la Beauce
  • Mardi 5 Octobre 2021
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    A 7h15 mon beauf me repose au camion, il part au taf, j'en ai un peu aussi. Hier j'ai eu du bol avec la pluie, aujourd'hui pas trop. Je commence vers Pithiviers, encore une ancienne ferme, la grange est magnifique avec une superbe charpente, c'est bien pour poser la piscine au sec. Pas comme mon futal.

    Encore un petit bled sur la route d'Orléans, chez un agriculteur à la retraite. Il me dit qu'il connaît bien la Franche-Comté, il achetait des vaches chez nous pour en faire le commerce. Je tombe en pleine tempête, une orgie de pluie, en plus c'est une grosse piscine avec plein de bordel : pompe à chaleur, enrouleur de couverture, la totale. Je suis trempé. Bon, c'est que de l'eau. Je fais sécher mes gants sur les bouches d'air du tableau de bord.

    Pour 13h je suis à Chécy, c'est le patelin où il y a l'énorme centre commercial à l'entrée d'Orléans. Client pas chiant, il s'en fout, il a pris « piscine prête à plonger ».

    Ce qui devait être la dernière livraison du jour est à Connerré, au pays des rillettes. J'y suis vers 16h. Le jardin ressemble à l'idée qu'on se fait des tranchées à Verdun, pas moins de deux pelles qui remuent de la terre. Il a plu, ça colle. Je me faufile jusqu'à la terrasse avec mon petit chariot. La cliente tient à rentrer les colis dans le salon, ça fait un genre dans la déco.

    Donc normalement j'avais fini la journée mais le client de demain, 10-12h, a prévenu que ça ne collait pas pour lui. J'ai proposé ce soir 18-20h. Il était ok.

    A passées 6h je suis dans le village, la maison a l'air fermé, volets clos, je sonne, aucune réaction. Je retourne au camion pour téléphoner...messagerie. Quand je commence à me dire que je me suis fait baiser un type sort par le portail. Avec limite un ton de reproche il me dit que je suis à l'heure, je lui réponds que l'exactitude est la politesse des rois. Pour ne pas dépendre le chariot j'emprunte sa brouette et je dépose la réno dans le garage. Un chèque et je me sauve.

    Ici je ne suis pas sur mon terrain de jeux habituel, je fais chauffer Truckfly et je trouve un troquet bien noté à 25km de là. C'est pas beau ? Google maps c'est pour les bagnoles, je me fais avoir avec un pont à 10t, demi-tour, je fais un crochet de 3km et c'est réparé. A 19h15 pile poil pour l'heure de la soupe je suis à Château du Loir, trop bien.

     

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  • tr Robineau
    Val de Loire miam miam
  • Mercredi 6 Octobre 2021
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    Ce troquet c'est une bien bonne adresse entre Le Mans et Tours, repas sanitaires, pain frais au petit déj', le top. Bon j'ai dû attendre un peu pour la douche, du coup je suis à 8h30 à Challes.

    Je dépose la réno d'une énorme Céline, escalier Escatop, du haut de gamme. Le client a un certain âge, je me fais le liner tout seul jusque dans la cabane de jardin, c'est violent. Monsieur fait couler le café pendant que madame remplit le chèque.

    Laurence m'a envoyé la suite hier soir, je monte au Mans chercher des Europe, il en faut 50 pour recharger ! Les palettes se récupèrent chez les transports Robineau, autrefois ils aimaient les camions ici, maintenant c'est Jacky Perrenot, amour du matériel et Perrenot il y a un antagonisme. Pour parler français, ils s'en branlent des camions. Cela dit, les mecs sont du quai sont sympas et efficaces, à peine un quart d'heure j'ai 4 piles propres de palettes, nickel.

    A midi pile je suis chez D'Aucy à Contres, je sais que j'ai rendez-vous à 14h mais je fais l'innocent. La fille à l'accueil me dit que ce n'est pas prêt, ma foi, y a rien à dire. Elle prend mon 06 la coquine.

    A 13h elle m'appelle : quai 1. Un cariste t'apporte les palettes, c'est à toi de charger au tire-pal électrique. Je pensais que le chef de quai c'était le lapin blanc de la pub téloche mais non, c'est un humain, c'est con. Je sais pas comment ils se sont démerdés mais ça rentre pas, le chef râle, ils auraient dû gerber le picking plus à l'avant. Moi j'en savais rien on apporte les palettes au compte-goutte sans rien te dire. Hors de question qu'on revide tout, on dépote une palette de grosses boîtes de maïs, on en fait deux-demis posées sur des autres et basta. Je les fais filmer ensemble pour que ça tienne et que ça se voit que ça a été fait en usine, le chef édite deux étiquettes et hopla. A 16h je m'en vais enfin.

    Le gps préconise de remonter à Orléans, puis tout autoroute par Auxerre Beaune. Teuteuteu, moi je prends la route des camions, Bourges Moulins

    A 19h45 je suis à l'Euroscar, j'aurais préféré le Tom Bar mais je redémarre trop tôt, tant pis. A table je tombe avec cette dame qui roule à son compte dans l'Ain dont on a vu un reportage, elle transporte des chevaux le plus souvent, aujourd'hui elle a chargé des lamas en Suisse, ça a fait un sujet de conversation.

     

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  • le quai préhistorique de chez Parrot
    du lourd
    le petit dernier
    le gros dernier
  • Jeudi 7 Octobre 2021
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    Ce troquet ne ferme qu'une heure en milieu de nuit, 23h30 à 0h30 je crois, donc ça permet de partir bien trop tôt mais caféiné croissanté et douché. Je mets en route à 5h15 comme les vrais.

    Je me fais un concert de Katatonia, j'écoute ça en boucle en ce moment, je remercie mon influenceur perso pour cette découverte. Sur youtube la photo d'illustration d'une chanson c'est un cadavre d'oiseau en décomposition c'est choupinou, une autre les paroles sont sous-titrées en espagnol, je comprends enfin l'anglais, je suis trop fier...

    A 7h15 je suis chez Pro à Pro à Dôle. Il y a déjà deux camions à quai, dont un soviétique qui vide de l'huile en gros bidons, qu'une seule référence, 30 palettes le mec a sorti 30 étiquettes ça va vite. Moi ça va être une autre chanson, je prends la place et je vais tirer un café au distributeur. Quand je reviens il en a déjà vidé la moitié, purée c'est pas des manches ici. Je pensais qu'il allait me faire une histoire pour ma palette coupée en deux mais non il s'en tape. Cool. Il me claque les Europe vides au tablier et ciao.

    Bien sûr j'ai la ramasse Parrot, c'est à 200m. Le cariste me dit : « je t'ai vu monter vers 7h et quart, je me doutais où tu allais et certain que tu viendrais après, j'ai préparé les palettes. » Pas con le gars !

    Je ramène tout ça à Dev'cey comme disent les Bisontins. Je me vide, recharge un lot de prospectus pour demain, fais les pleins et je monte chez Mécano-services pour charger des gueuses pour les mines. Romain me dit qu'il n'a pas grand monde pour me charger, il me dit de prendre un Fen mais non j'ai besoin de personne j'ai mon Massey Ferguson, je préfère. Ensuite j'ai le temps je vais laver chez Jeantet. Gros blèm' les rouleaux s'arrêtent au cul de la remorque, le bidule s'est mis en sécurité. J'ai beau réarmé ça fait rien. Je rince au Karcher et voilà. Je sors et j'attends Ludo le mécano, je veux surtout pas qu'on pense que j'ai niqué la machine et que je me suis sauvé comme un voleur. Il revient au boulot dans les 5 minutes, je lui explique le truc, il me dit que ça arrive parfois, c'est un capteur qui déconne, rien de grave. Parfait.

    Je vais casser la graine, enfin, dans la rue devant le contrôle technique, il fait soleil c'est sympa. A 14h et quelques un mec vient chercher mes papiers, je lui dis que je vais dépendre mon chariot, pas besoin qu'il dit. L'an dernier son collègue m'a cassé les couilles à cause des catadioptres, de je sais plus quoi et de la plaque d'immat' pas rivetée sur le Moffett, lui, nada ! Contrôle vierge sauf une ampoule de stop grillée, tout seul c'est pas facile à voir. Faut freiner, courir derrière plus vite que l'électricité, ou alors freiner très très longtemps et poser la main sur les cabochons pour savoir s'ils sont chauds... Bref, je changerai ça. Retour chez Rabasse, je dépose les gueuses et je balaie ma semi, le béton fait plein de merde sur le plancher.

    A 17h je suis à Audincourt, la semaine est quasi terminée.

     

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  • ça fait rire...
    ou pleurer
  • Vendredi 8 Octobre 2021
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    Grosse journée donc, je démarre à 9h et demi, 5 minutes plus tard je suis dans le Technoland. Les prospectus je connais on le fait assez souvent. Je tends mes papiers au réceptionnaire, il me dit qu'il y a un problème. Ah ? « Oui ici vous êtes chez Distripub, vous, vous allez chez Médiapost. » Oh le moment de solitude ! Un moment de honte est vite passé, demi-tour, les deux trucs sont à 200m l'un de l'autre.

    Chez Médiapost le gars me dit que je n'ai pas rendez-vous, mais qu'il me prend quand même. Encore heureux, je suis le seul camion ! On vide à quai, facile, en repartant il me donne un papelard délirant. Le mec qui a écrit ça est loin du monde du transport et des affrètements en cascade. Comment voulez-vous qu'on prenne rendez-vous une semaine à l'avance avec des lots qu'on prend la veille sur les bourses de fret ? Ce serait au transporteur qui affrète de le faire mais il ne sait même pas si son lot va partir. Le gonz qui a décidé de ça c'est le Petit Prince, il vit sur sa petite planète et il rêve à un monde du transport idéal.

    Retour chez ma chérie, nettoyage d'automne de la cabine, changement de l'ampoule de stop grillée, j'ai de quoi m'occuper.

    J'ai pas mes trois heures de coupure mais j'y retourne quand même... A 14h je suis à Seppois, ce salopard de Jean-Charles m'est passé devant, je vais gueuler au bureau. Nan je déconne, moi je charge à 15h lui à 16, les caristes ont pris de l'avance, JC habite de l'autre côté de Besac', je le laisse passer avec plaisir. J'ai un bon gros chargement, en trichant un peu tout passe au sol. Les filles sont dans les clous pour les papiers, tout va bien, à 16h15 je me sauve.

    Retour à Bourogne, je balance mon sac dans la Fiesta, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • des auvergnates
    salut toi
    à Brive
    ils ont un lion ici aussi ?
  • Lundi 11 Octobre 2021
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    Je démarre de Bourogne après un week-end ensoleillé mais frisquet. Hier après-midi on est monté en bécane dans le Haut-Doubs, c'était bien sympa mais en redescendant dans les zones à l'ombre on s'est pelé le jonc faut avouer. Ce matin c'est pareil j'allume le Basto le temps de garer la bagnole et de ranger mes affaires.

    A 8h et des boulettes je suis à Valentin, je me gare vers la boul' Ange, pas pour du pain, je grimpe le talus et je vais à la visite médicale. La toubib me demande si je fume, si je bois, les conneries habituelles, on se quitte bons amis. Cette fois je vais me chercher une boule de pain de campagne, on verra si ça se garde. On en voit de partout de ces boulangeries désormais, ce sont des gens de la grande distrib' qui ont monté ça, les petites boulangeries de quartier n'ont pas fini de souffrir...à cause de cons comme moi qui y vont.

    J'ai 45 minutes de coupure, ma foi ça c'est fait. Je surveille Maps, comme d'hab' la RCEA est coupée après Moulins, faudrait aller tourner à St Pourçain, comme souvent depuis des mois je descends par l'autoroute, je n'ai jamais autant pris l'A89 de Clermont à Brive. C'est promis juré, dès que les travaux seront finis je repasserai par Montluçon Limoges.

    La descente est bien tranquille, juste au sud de Brive où on s'arrête dans les travaux éternels sur l'A20. Je ne suis pas diplômé dans le BTP mais je vois qu'il y a des montagnes à déplacer et sur le chantier il n'y a qu'une pelle qui bosse et un seul camion-benne. A ce rythme il y en a pour 1000 ans au bas mot.

    Je finis cette descente sympa à Caussade, il est 19h30, c'est pile poil l'heure de la soupe. Bien mal nommée parce qu'on est trop tôt dans la saison, il n'y a pas encore de soupe ici.

     

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  • Lourdes encore
  • Mardi 12 Octobre 2021
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    Ce matin j'avais le choix, soit démarrer hyper tôt pour traverser Toulouse avant 7h soit démarrer tranquillou et éviter Toulouse. Je ne me suis mis qu'un client ce matin, le choix raisonnable c'est d'éviter les bouchons, de passer par la campagne et du même coup d'éviter les péages.

    Je contourne au large par Grenade, L'Isle Jourdain, Samatan, L'Iisle en Dodon. Jusqu'à Grenade il y a de la circulation ensuite ça roule, t'es même tout seul sur de longs bouts. Pile poil à 10h je suis du côté de St Gaudens pour livrer une palette de margelles en retard. Ça commence à se tasser les retards, dommage pour nous transporteurs puisqu'on refacture un transport à chaque fois.

    Je coupe au travers direction Nay, il est vite midi, je mange un bout après Lourdes. Je me suis encore fait fait avoir, à Pontacq c'est toujours interdit aux PL à cause des travaux sur le pont. A force de passer par Lourdes je vais finir par voir la Vierge moi aussi.

    A l'entrée de Nay le commercial Jacques m'appelle, on se donne rendez-vous chez le client. Il était inquiet pour l'accès mais je suis garé devant la maison. J'aime bien ce gars et son monteur Philippe, ils font une bonne équipe, sympas compétents mais surtout pour vendre ils ne racontent pas de conneries aux clients. Les chauffeurs ça nous évite de nous faire recevoir avec le 12 chargé de chevrotine. Grosse piscine, toutes options, j'y passe un moment.

    La livraison suivante est vachement loin...900m ! En fait j'exagère un peu, c'est la distance en voiture, en camion il faut contourner Nay, c'est pas Los Angeles, en 3km c'est fait.

    Je livre chez des jeunes retraités qui font monter la piscine par Philippe justement, donc ils s'en foutent à moitié. Un chèque, un café et zou !

    Dernière livraison du jour à Lescar, c'est la proche banlieue de Pau pour encore une palette de margelles. La cliente a fait savoir qu'elle ne serait pas chez elle avant 17h15. J'avais donné 17-19h, ça reste en début de créneau. En arrivant elle s'excuse parce qu'elle a dû aller chercher sa petite fille de l'autre côté de Pau. Je lui dis que tout va bien j'étais prévenu. Si elle savait ! Nous autres les routiers on a l'habitude de poireauter des plombes sans explications et encore moins d'excuses.

    Il ne me reste plus qu'à rouler pour me rapprocher de Dax. Je vais dormir sur le trottoir devant chez le client... Comment vous ne me croyez pas ? Oui, j'avoue... J'ai coupé à Cauneille bien sûr ! Ce troquet est dans mon Panthéon des restos, j'allais pas louper ça.

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  • french touch
    l'Adour
  • Mercredi 13 Octobre 2021
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    Hier soir j'ai fait le bonhomme, le dur, le tatoué, je me suis endormi sans chauffage. Au petit matin je comprenais pas trop, dans un demi-sommeil, ben ça pelait tout bêtement. En mettant le contact c'est 6° qui s'affichent, ceci explique cela. Café, pain-beurre, douche et zou !

    Je démarre il fait encore nuit, il y a du brouillard, la journée ne s'annonce pas trop bien. Erreur ! Après dissipation des brumes matinales comme disait Albert Simon sur Europe numéro 1, il fait grand soleil. Je commence à côté de Dax chez un retraité qui me raconte qu'il a monté des piscines pour Waterair dans les années 90, c'est vrai qu'il a l'air de connaître le produit. Il a rameuté ses voisins pour attaquer le montage, sa femme fait péter le café pour tout le monde, sympa.

    Après ça je vais à Vieux Boucau, le quartier est plein de campings, je pense qu'il ne faut surtout pas venir dans le coin en Juillet Août. Client pas chiant, RAS.

    Il y a un gros Leclerc pas loin, je vais faire trois courses et je mange un bout un peu plus loin.

    A 13h je suis à Urcuit, je m'inquiétais un peu, j'avais pour consigne de me garer vers un petit Intermarché mais la maison n'est pas loin, je dépose une grosse rénovation en vitesse.

    J'ai encore une livraison plus loin dans l'arrière pays, à St Martin d'Arberoue. Là aussi vu l'adresse j'ai prévu du temps mais non, le lotissement est à l'entrée du bled, fastoche. Client sympa, cool.

    La dernière piscine est comme souvent du côté de Bilbao. J'écris à Lorenzo, il me dit qu'il va avoir du mal à être présent, il doit prendre un avion pour rentrer demain. Je lui dis que je veux bien de démerder, j'ai un peu l'habitude...

    Je pensais finir à une quarantaine de km de Bilbao à un resto bien noté  mais je vois sur le parking que les flics basques, l'Ertzaintza, sont en train de contrôler un Polonais en ADR, pas trop envie de passer à la casserole je file discrètement. Je continue au plus proche d'Amorebieta, je trouve sur Truckfly un resto avec douche, je suis à 9km pour demain, difficile de faire mieux.

     

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  • Bilbao, poligono, brouillard, bonjour tristesse
    à Pont du Casse
    dans le 47
  • Jeudi 14 Octobre 2021
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    Grosse surprise ce matin, je pensais qu'à Hostalric se trouvait la plus petite douche du monde, eh bien non, ici il y a la même. Le local est beaucoup plus récent, c'est nickel propre.

    A 7h30 je suis dans la zone où devrait être le client. Lorenzo m'a donné le 12 comme numéro mais il n'y a rien sur les bâtiments, il m'a écrit que le client a un magasin. Un magasin de quoi ? Mystère. Je fais le tour du quartier à pied, le seul magasin c'est un grossiste en outillage. Il y a de la lumière, je demande Fernando, c'est bien le patron, le chico me dit qu'il arrive d'ici 10 minutes. J'ai trouvé c'est l'essentiel, je commence à ouvrir. Mon gars rapplique, il m'ouvre une grande porte. Je dépose tout à l'intérieur, il me dit qu'il a une maquina pour ramener la piscine chez lui. Vale ! Je fais mon contrôle, je referme la calèche, à 8h40 je me casse. Mieux que sur le plan.

    Laurence m'a trouvé un retour, il faut charger une machine chez un menuisier à Tarnos pour livrer dans le Jura vendredi. C'est payé en express, on ne remontera qu'avec ça. Cool !

    J'avais appelé le hier soir je me suis annoncé pour fin de matinée, à 10h et demi je suis chez lui. C'est un assez gros zinzin qui fait 3m de plancher et 2m de haut, c'est solidement fixé sur une grande palette, je mets une sangle dessus pour me donner bonne conscience et zou !

    Chez ATS on est quand même dans le transport routier, dès que j'ai passé la bifurcation de Dax Laurence m'envoie un complément, faut aller charger à Agen, ça vient de tomber... Merde à deux minutes près, je sors à la sortie suivante pour couper au travers. J'ai déjà 4h30 de volant entre Mont de Marsan et Agen, je mange un morceau.

    A 15h pétantes je suis à Pont du Casse, ici ça va toujours bien à charger, ce sont les transports Rosson qui font la logistique des pesticides, euh non des produits phytosanitaires pardon. Quand on balance de la chimie dans la terre c'est mieux de dire que c'est pour la santé des plantes. 14 palettes, 15 minutes de coupure, tip top.

    Je finis une dernière coupure de 30 avant Périgueux, me vlà tranquille avec ça. Je combine et recombine la fin de journée, si ça roule fort je dois pouvoir atteindre St Vaury. Bien sûr je tombe sur tous les chieurs de la Terre, je double des bagnoles dans les bouts de trois voies, ils sont casse-couilles à se traîner. Les 10h de conduite sont écoulées quand je suis à la grande aire avant St Vaury. Si je vous dis que j'ai coupé là vous ne me croirez pas. Oui c'est pas le genre de la maison, je pousse jusqu'à l'Escale creusoise, j'y suis avec 10h08 de volant, je suis un horrible délinquant et voilà.

     

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  • la Bresse vue d'en haut
    ça c'est fait
    récapitulatif de la semaine
  • Vendredi 15 Octobre 2021
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    J'avais mis le réveil à 5h30 je suis réveillé par les collègues qui démarrent, à 5h je vais déjeuner. Le serveur est assez marrant, il me donne la grande douche au bout du bar, réservée aux costauds comme il dit. C'est vrai que c'est pas comme hier j'ai de quoi me retourner.

    Bien sûr la rcea est fermée de Moulins à Digoin, les panneaux lumineux à la sortie Montmarault n'en disent rien, je fais confiance à Gogol, je ne tente pas le coup. Je passe par St Pourçain ensuite je coupe par les chemins pour me retrouver au Donjon, j'ai pas perdu trop de temps finalement. Ensuite la branche sud de la recea c'est à dire Digoin Mâcon n'est pas fermée pour une fois, il y a de gros travaux mais ça passe. Je ne serai jamais à Cressia en 4h30 de conduite, je coupe 45 par là le long. J'appelle le client à Cressia, je m'annonce pour fin de matinée, il est content.

    Il n'y a pas bien de route pour monter à mon bled depuis la 83, je sors à St Amour et je grimpe la montagne. Par endroits la vue est spectaculaire sur la Bresse, je ne connaissais pas du tout.

    J'arrive à Cressia à midi moins le quart, le gps me dit de tourner au coin d'une maison dans une ruelle, les murs, les chéneaux, la ruelle étroite, c'est impossible que ce soit là. Coup de bol le facteur passe à ce moment, je l'arrête, c'est un gamin, il me dit que si c'est bien là, à 200m il y a une fourche, à droite et c'est au bout. Sans lui je serais allé voir à pied.

    C'est pas une menuiserie mais deux qui sont là, des petites structures bien sûr. Le gars n'a pas d'engin, c'est pour ça qu'il prend ATS, il a déjà acheté une machine dans le Vaucluse et c'est Jean-Charles qui lui avait livrée. Je sors la bête avec le Moffett, il mesure la machine et oups ! Elle mesure 2m11 et la porte fait 2m08, c'est ballot! Faut démonter les roulettes. Je propose de rester : on démonte les roulettes, on entre la machine je lève et il remet les roulettes. On fait ça. Ces histoires ça dure toujours plus longtemps que prévu, faut pas lever n'importe où pour ne rien écraser, faut faire des cales... On finit par y arriver, il est super content, cerise sur le gâteau il me dit : « parfois j'ai des Mauffrey qui viennent c'est une catastrophe, avec ATS c'est autre chose, matériel, efficacité, je m'en fous de payer un transport avec ce résultat. » C'est du miel qui coule à mes oreilles, je bombe le torse !!! Il veut m'offrir une bière mais je refuse faut que j'avance quand même.

    Je me suis pris du pain à Villemotier en vitesse tout à l'heure, je mange un bout avant Lons. Aux infos on apprend qu'une étude démontre que la théorie du ruissellement chère à Macron ne fonctionne pas. Le gros cadeau de l'impôt sur la fortune, ben les gaillards l'ont empoché et basta ! Quand on file du pognon aux gens ils le prennent, je suis étonné qu'on soit étonné...

    A 15h je suis aux transports Gavignet à Chemaudin, ça se prononce Chmôdin bien sûr. Là ça file, on me donne un quai de suite, le lot de pesticides est vidé en moins de deux. Je peux me rentrer à Devecey.

    La semaine prochaine je ne charge que mardi, Cyrille a trouvé de quoi m'occuper lundi, je me charge deux lots pour le 57 et je rechargerai la farine comme d'hab' pour livrer foulée le soir à Besançon. Jean-Luc mon compañero de Scania me file un coup de main, je passe au gas-oil et je rentre à la maison. A 18h30 je suis à Bourogne, ça fait tard le jour décline, j'ai peur la nuit, va falloir faire autrement pour les mois à venir... Bon week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • à St Avold
    l'architecture soviétique du moulin de Nancy
  • Lundi 18 Octobre 2021
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    Dimanche on a fait je crois la dernière grosse balade en bécane de la saison. On a mangé à Villers le Lac c'est juste au bord du Doubs, la rive en face est en Suisse, c'est pas du premier prix mais la cuisine est top qualité. C'était le conseil gastronomique du jour de Tonton Pierre. Il y a une vie après le week-end et elle commence tôt. Je me lève à 4h comme les vrais routiers.

    A 8h et demi je suis à St Avold dans une petite boutique de déodorant, les parfums un à un c'est sympa quand c'est tout mélangé ça pique un peu. Pas de quai, on vide dehors les emballages. Le cariste lambine un peu, recevoir 17 palettes c'est le point culminant de sa journée. Retour à l'intérieur pour signer les papiers, je vois qu'ils expédient loin il y a des palettes étiquetées Bon Preu c'est une chaîne de supermarchés en Catalogne, c'est pas le bout du monde non plus mais il ne doit pas y avoir beaucoup de Catalans qui connaissent St Avold. Ceci dit ils ne perdent pas grand chose..

    A 10h30 je suis chez Leroy Merlin à Hauconcourt, rendez-vous 11h, on me dit d'attendre au camion, je me fais un café. A 10h58 un cariste vient me chercher, précis les gars. Il voudrait que j'ouvre les deux côtés, un seul suffit, j'attrape un tire-pal qui traîne et je dépose les palettes au bord du plancher, ça va plus vite.

    Après ça je descends recharger à Nancy. Je fais le groupage de farine. Ça fait un moment que je n'ai pas fait le tour, maintenant on doit vider chez Mauffrey en passant et toujours chez Jeantet en foulée. La consigne est d'appeler Laurence si à 14h on n'est pas parti. On me donne le quai 1, j'ai le temps de manger. A 2h je n'ai qu'une dizaine de palettes dans la cabane, je fais quoi ? Je les menace d'appeler Laurence ? Les pauvres, ils ne méritent peut-être pas ça. Un gars me dit qu'il ne manque qu'une palette, il va me charger le reste en attendant. La dernière palette arrive à 14h30, elle n'est pas dans l'ordre faudra que je le dise chez Mauffrey. Vas-y, charge, je dirai tout chez Mauffrey, mais affole-toi le cul bordel mon amplitude a morflé. 14h45 je me casse enfin.

    Chez Mauffrey je trouve la bonne personne du premier coup, le cariste me fait mettre à quai de suite. Il transvase les palettes dans un porteur à côté. Je n'avais jamais vu de porteurs chez Mauffrey, ce sont des Renault Clovis, de location donc. En un quart d'heure c'est torché, efficaces, sympas, j'avoue que je suis impressionné.

    Je passe Vesoul à la mauvaise heure, bon Vesoul c'est pas l'A86 mais je perds une dizaine de minutes vers chez Peugeot, toute la Haute Saône s'est donnée rendez-vous là pour me faire chier.

    Pour pouvoir rentrer ce soir à la maison faut impérativement que je sois vide à 19h. Chez Jeantet je connais, j'attrape un tire-pal, je me vide en vitesse. J'ai un peu d'avance, je m'offre le luxe de passer au lavage pour mettre un coup de Karcher sur la cabine, les jantes et les carénages.

    En repartant il me reste 1h19 de conduite pour 1h20 d'amplitude, autant dire que je laisse filer dans les descentes sur l'autoroute, je sais c'est mal... A 20h15 je me gare le long du bardage du resto de ma chérie, il me reste 6 minutes d'amplitude, 736 km, tip top.

     

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  • château bourguignon
    mon assistance
    dans le Charollais
  • Mardi 19 Octobre 2021
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    En marchant jusqu'au camion je vois la petite Amélie à l'arrêt de bus. C'est une ancienne stagiaire-serveuse du resto de ma meuf, fort jolie fille, loin d'être conne. Lassée de la restauration elle fait une formation dans le transport en alternance. Samedi soir elle est venue manger avec des copines et je l'ai questionnée. Elle bosse aux transports Charpiot à Delle, ils ont commencé par lui expliquer la différence entre un porteur et une semi... On part de loin... Elle m'a dit qu'elle s'est retrouvée à l'exploitation et que les chauffeurs ont été bienveillants. Elle mérite de réussir, il y a tellement de cons dans les bureaux chez les transporteurs, au moins elle elle ne parlera pas aux gars comme à des merdes.

    Un peu avant 8h je suis à Seppois. C'est Antoine qui charge, Fabrice est je ne sais où. En trichant un peu avec les escaliers tout passe au sol, il y a du monde derrière moi, je ne traîne pas. Je suis un peu pressé mais je passe boire le café à Audincourt en un quart d'heure, c'est toujours ça de fait.

    Je remets les compteurs à zéro après Chalon en agressant une bouteille de soupe maison.

    Sur les coups de 14h je suis du côté de Cluny, la campagne est superbe, c'est vallonné, pleins de fermes en pierres, je ne connaissais pas du tout le coin, c'est paumé et magnifique. J'ai une assistance petit camion avec un gars qui s'appelle Mamadou, je ne le connais pas, j'en ai même jamais entendu parler. On essaie de se cadrer mais on a bien du mal, le gps est à la rue, pas trop de réseau par endroits, c'est bien chiant. La cliente me dit qu'elle ne peut pas me guider, elle ne connaît pas le secteur. A un carrefour un paysan voit que je suis dans la merde, il vient m'expliquer, sympa. Coup de bol le téléphone passe, je fais venir l'assistance qui s'était paumé lui aussi. Garés en merde devant un conteneur à verre on transvase. Il a un petit Renault bizarre, fourgon-hayon mais bâché d'un côté, ça va drôlement bien. Chez la cliente on se fait l'escalier à la main puis la piscine avec le hayon, nickel-chrome.

    La seconde livraison du jour est vers Méximieux, c'est à 100 bornes quand même. Je finis par une petite route, je vois au loin un tracteur avec un tombereau de maïs. Je suis à une fourche, on pourra jamais se croiser, j'attends tranquillement, à ce carrefour il aura facile de prendre à sa gauche pour qu'on croise. Quand il arrive il me fait signe de reculer pour passer au plus court. T'es sérieux ? Moi je fais au mieux et toi tu peux pas faire 10m de détour ? Va te faire foutre, je bouge pas.,

    Je livre la piscine chez un chauffeur de chez Galy en pétrolier, sympa, boulot facile.

    Demain je reprends les livraisons dans le Gard, pas le choix faut traverser Lyon à 18h. C'est bien bien pénible. J'en ai marre, je finis la journée à La Tour d'Albon, ce troquet a rouvert avec de nouveaux proprios et de gros travaux, indispensables. C'est refait à neuf, on mange bien, c'est pas loin d'être parfait.

     

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  • en Ardèche
  • Mercredi 20 Octobre 2021
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    Vraiment pour critiquer, les chiottes et les douches pourraient être à peine plus grand, mais franchement c'est pas mal. Je démarre à 7h. Pour monter à Méjannes le Clap, j'ai le choix, vu que j'ai le temps je prends la route touristique par l'Ardèche, Viviers Villeneuve de Berg, ( ou St Germain pour faire plaisir à Mich 07 ) Ruoms, Vallon Pont d'Arc, Barjac, j'adore passer par là.

    Sur les coups de 10h je suis à Méjannes chez des citoyens allemands, les deux parlent un français parfait, c'est à te dégoûter d'apprendre une langue étrangère. Une livraison, un café et c'est à Méjannes le Clap de fin.

    Il est vite midi, je mange un bout en vitesse et à 13h je suis à Cruviers-Lascours. Vu le chemin je m'inquiétais un peu, je croise un plombier en Ford Transit, il s'arrête pour me dire de ne pas aller plus loin c'est un cul de sac. Sympa merci mais ça me rassure moyen... En fait à peine plus loin il y a une place en terre battue, j'arrive à me retourner presque facilement.

    Après ça je vais à côté de Sommières mais dans l'Hérault. Le bled déjà pas facile est en travaux, une fois que je suis garé la livraison est facile. C'est pour repartir que je m'inquiète et j'avais raison. J'ai pas le choix je dois continuer ma route tout droit. A 3 km je devais prendre à gauche mais ça tourne pas, je prends donc à droite. A St Drézéry, rebelote, des travaux, ma route est barrée, c'est un cauchemar... Quand je me retrouve enfin à Vendargues je peux vous dire que je suis soulagé. Pour fêter ça je vais mettre 500 litres de gas-oil à Baillargues.

    J'ai encore une livraison en plein centre ville de Montpellier, j'ai une assistance petit camion avec Philippe le monteur du coin. Par ici les places sont chères pour transvaser, je propose qu'on se retrouve au Pont de Barre, mon camion sera en coupure si des fois on finit tard et il y a de la place pour faire notre mamaille. Il est d'accord, il me dit qu'il a une visite à faire chez un client puis il vient. Ok parfait. J'ai le temps de préparer mon bazar. Sauf que le quart d'heure s'éternise. Je l'appelle plusieurs fois : messagerie. J'appelle la cliente pour la rassurer, elle comprend. On avait rendez-vous à 17h, mon gars se pointe à 7h moins le quart... Il s'excuse platement, deux clients qui lui ont tenu la jambe. Je me suis occupé en attendant, on est mercredi j'ai fait mon programme pour dans deux semaines. C'est évidemment bien le bordel dans Montpellier, j'ai eu le nez fin de transvaser au resto, le camion est garé pour la nuit, j'ai l'esprit tranquille avec la coupure. Philippe a un petit 3t5 Renault, un Saviem SG2 moderne quoi, c'est presque trop gros dans les rues du quartier, incroyable ! La maison est mitoyenne des deux côtés, on doit tout passer par la porte d'entrée, couloir, salon salle à manger puis porte-fenêtre qui donne dans le jardin. Il me dit qu'il a trouvé une mini-mini-pelle qui va passer par là. Je lui souhaite bien du plaisir pour l'évacuation de la terre. Il me repose au camion il est 20h50, je le dis clairement, j'en ai ras le cul ! J'ai mérité mon kir.

     

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  • pont interdit...mais obligatoire
    une bizarrerie
    pfooouuu
  • Jeudi 21 Octobre 2021
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    Je vous préviens chers lecteurs, ce matin j'ai la grande douche mais la semaine prochaine elle sera fermée pour travaux. Je sais pas vous mais moi j'irai à Issanka, dès lundi...

    Je suis pourtant parti de bonne heure mais c'est déjà bien chargé sur le contournement de Montpellier, je vois les minutes augmenter sur maps. A 8h et quart je suis enfin à Cazilhac. Cazilhac c'est le Massy Palaiseau de Ganges pour vous situer. J'en ai parlé au monteur Philippe hier soir, c'est lui qui a fait le trou, il pense que ça va être chaud pour moi. Oui ça se confirme, après un pont interdit aux PL mais obligatoire à cause de travaux je dois m'enfiler dans une ruelle qui tourne entre des murets, sous des arbres sinon c'est pas drôle. Un peu plus loin deux rues font une croix, c'est petit mais c'est le seul endroit possible pour me retourner. Je finis en chariot. Avec la terre du trou Philippe a fait un plan incliné, je peux passer le mur d'enceinte par le champ derrière, c'est lui qui va monter la piscine, il a fait ça pour lui aussi évidemment.

    A 9h je me sauve, je redescends à Montpellier. En montant j'ai repéré une belle boulangerie dans un rond-point avec un terre-plein pour me garer, tip top. Je me prends une tradition, plus loin je ne suis pas certain de trouver mon bonheur. Le temps de faire la route la mauvaise heure est passée, ça freinouille par ci par là mais rien de méchant.

    Je passe à Frontignan chez un négociant de palettes pour récupérer un jeu d'Europe sur le compte PFM. Hier j'ai regardé sur maps je pensais ne pas connaître le secteur mais une fois sur place ça me parle j'ai livré une piscine à Balaruc il y a peu et je suis passé par là. Bureau, papiers, un cariste me balance 33 Europe contre le tablier et venga ! En fait je n'avais pas besoin de 33 il m'en reste de Leroy Merlin à Metz que je traîne depuis lundi. Vaut mieux trop que pas assez.

    Juste avant midi je suis chez ITM à Pézenas, c'est aux transports Denjean en fait. Je vais au bureau, le responsable me dit que j'avais rendez-vous à 9h30. Je sais... Il me dit qu'il ne va pas pouvoir me charger de suite, ces gars mangent à tour de rôle. Dans ces cas-là tu fais le canard, inutile de râler, t'as deux heures trente de retard tu fermes ta gueule. Il me dit de me mettre quand même au quai 5.

    A peine je commence à un faire chauffer une soupe conjugale que ça bouge dans la semi. Le mec qui me charge est bien cool, c'est lui qui sort les bons quand on a fini. A 13h et des boulettes je me casse. Nickel.

    Je n'ai plus qu'à remonter au max. Selon comme ça va passer à Lyon, je vise au moins Le Mas Pommier. Je déchante rapidement une fois passé Nîmes, les panneaux lumineux disent d'écouter 107,7. Ouais ça pue. Il y a eu un accident vers Valence dans un basculement de chaussée, gros merdier ! Boh, toujours confiant je me dis que ce sera résorbé le temps que j'arrive. Mon cul Paul !

    Je ne suis pas pressé, comme souvent me direz-vous, je sors à Piolenc comme d'hab' et je remonte par la N7. Je fais une coupure, je bois un café, je surveille maps mais c'est toujours le bordel. J'y vais à la cool, ça coince pas mal à Montélimar. A Montélo nord la N7 passe au-dessus de l'autoroute, ouille ! C'est à l'arrêt complet. Nous au moins on roule, lentement mais on roule. Je récupère l'autoroute à Loriol juste après les travaux donc, merci Google. Sur 107,7 ils disent que l'accident est dégagé mais le bouchon ne se résorbe pas à cause des travaux.

    J'oublie le Mas Pommier, le temps d'arriver il risque de ne plus y avoir de place. Cyrille m'appelle, je dois vider demain à 13h à Dôle mais j'ai piscine à 14h, ça va pas le faire. Il me dit de ramener le lot à quai, il a un camion qui charge à Vaudrey, il videra mon complet en passant, cool  pour moi. Je recombine ma fin de semaine, faut pas que j'arrive au dépôt trop tard si le gars veut être à l'heure à Rochefort. Inutile de pédaler à Lyon ce soir, je passerai demain à la fraîche, je vais couper au Gaulois à Ternay, C'était un boui-boui, il y a 20 ans que je ne suis pas venu, il paraît que c'est pas mal. A voir.

     

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  • la vigne a pris ses couleurs d'automne
    ça chauffe
    récap de la semaine
  • Vendredi 22 Octobre 2021
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    Verdict, on mange pas mal du tout mais les sanitaires sont à revoir, un seul chiotte et une seule douche, le matin ça doit être l'embouteillage. Je ne tiens pas à vérifier, réveil 5h30 et je file. A cette heure-là la traversée de Lugdunum c'est tranquillou.

    Premier arrêt à Villemotier pour déjeuner et me doucher, je me fais violence, je ne mange qu'un seul pain aux raisins, je suis un héros croyez-moi, il en faut du courage pour résister à la tentation.

    A 10h je suis à Besac', j'ai le temps devant Micropolis je bifurque et je vais laver chez Jeantet, la météo a l'air de vouloir se tenir. Quand mon petit camion est bien propre je vais au dépôt. Je transvase mon lot dans une semi vide. C'est un chauffeur qui roule avec mon ancien Panzer qui raccroche la semi. Ça fait un moment que je ne l'avais pas vu, pas le chauffeur, le tracteur, la dernière fois il était bien triste, là il a une bien meilleure tête. Je n'oublie pas qu'il avait été refait à neuf...

    Je passe manger au resto de ma chérie vite fait et pour 13h30 je suis chez Laïly. La petite dame habituelle me charge une couverture et zou !

    Christophe charge sous le hall, il fait beau, Antoine me charge dehors. Fabrice voit tout le bordel que j'ai à charger, une Solaé en plus : « là t'as pas le choix, va falloir cadrer. » Teuteuteu, viens pas me faire chier avec tes trucs, c'est ultrafin mais tout passe au sol.

    A 16h pile je pose le camion à Bourogne, bien week' à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • vallée de la Loue
    changement de climat
    en semi tu oublies
    la vue depuis la piscine
  • Lundi 25 Octobre 2021
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    A 6h pétantes je suis devant le Fournil d'Arthur et je me fais accoster par un genre de clochard, il lui manque 30 centimes pour acheter du pain, c'est pas pour acheter du crack mais du pain. C'est pas chrétien du tout de refuser du pain à quelqu'un, je lui file une pièce, il entre derrière moi. C'était ma Bonne Action du jour. Faudra que je m'en rappelle le jour du jugement dernier. Encore que moi j'aime bien le chaud, l'enfer ça doit être sympa, j'aurais dû récupérer ma pièce...

    A 7h et demi je suis à Bourogne, ça rigole plus, j'allume le Wébasto le temps de ranger mes affaires et garer la bagnole.

    Je quitte l'autoroute à Baume les Dames comme souvent le lundi histoire d'éviter Besançon. En plus vendredi après Micropolis en voiture une toute jeune toubib du CHU s'est déportée à gauche, elle a tapé un Tir-Bages qui passait là, la pauvre gamine a été tuée sur le coup, j'ai aucune envie de voir les traces.

    Je me fais une tite pause café du côté de Lons puis je finis par 30 minutes à la station toute pourrie de St Fons. C'est l'heure de la soupe, ça tombe bien.

    Comme toujours le lundi je chope un coup de moins bien dans la vallée du Rhône, je m'écroule un quart d'heure dans la niche un peu avant Orange. Je redémarre fin bien.

    Philippe le monteur de Montpellier m'appelle, on ne se quitte plus ces jours-ci, on doit livrer une rénovation dans Sète en fin d'après-midi. Il me demande où je coupe ce soir. Issanka ? « Eh ben je viens te chercher à Issanka. » J'avoue que ça m'arrange bien. Je suis garé au resto à 17h30, le temps d'ouvrir, de descendre les colis, il arrive. On balance le liner dans sa benne et vavavoum.

    Je n'ai aucun regret pour l'assistance petit camion. La rue est sur le Mont St Clair, j'y suis allé une fois en semi, mais là c'est impossible. Son petit yoyo fait 2m de large et par endroit c'est ultrafin, ça passe juste entre les murs, même avec le Moffett qui fait 2m45 de large ça passait pas. Aucun regret. Sans bousiller la benne on arrive chez le client mais c'est pas fini. La maison est au bout d'une allée d'1m de large pas plus. Pas d'autre accès, le client me prête sa brouette pour passer le liner. Il a l'habitude ils font comme ça avec les courses... Sauf que, une fois dans le jardin...wouahouh ! La vue est dégagée sur la mer en contre-bas c'est sublime. Une maison comme ça, ça se mérite. Le pack de lait et les croquettes du chat faut se les coltiner depuis la rue.

    Évidemment c'est pas la bonne heure pour retraverser Sète, même bouz qu'à l'aller, Philippe me redépose au camion il est 18h45, le parking est déjà bien plein, m'en fous je suis garé.

     

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  • faut croiser personne
    j'hésite, j'y vais quand même ?
  • Mardi 26 Octobre 2021
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    Café croissant douche toujours gratuite ici et zou ! La traversée de Mèze est tranquille à cette heure et encore plus à cette saison. Je commence chez Antoine à Pinet ( c'est une référence que les moins de 80 ans n'ont pas) et justement faut pas que je me fasse Pinet, l'accès au patelin est interdit d'un côté. Jusque là je connais après ça se gâte il faut traverser le village, bled typique du midi. J'arrive à la maison sans trop de difficultés, je descends du camion et je suis surpris par le bruit. C'est l'autoroute qu'on entend, le lotissement est tout près de l'A9 en fait, c'est terrible parce que sur cette autoroute ça n'arrête jamais. Pauvres gens.

    Pour ne pas retraverser le bled je passe par les vignes pour me retrouver à côté de Pézenas dans un lotissement tout neuf. C'est neuf mais pas adapté non plus, il y a un champ au bout de la rue, je fais demi-tour dans la terre et je finis en chariot. C'est un pote des clients qui réceptionne donc il est ultra cool, faut pas profiter de la situation, je range au mieux, normal.

    Je passe au pain à Pézenas, il est bientôt midi.

    Pour 13h je suis au nord de Béziers, je me fais deux piscines sur quelques km. A Corneilhan je m'inquiétais un peu mais il y a un genre de boulevard circulaire, il n'y a rien de trop mais ça passe. Je livre chez des jaunes retraités, ils ont déjà monté une Céline dans leur ancienne maison, le gars connaît le produit, je lui montre juste les changements.

    En théorie je suis à côté du prochain client, en voiture mais pas en semi. Il n'y a nulle part pour faire demi-tour, pas le choix je retourne sur la rocade de Béziers, il n'y a pas 100 bornes non plus tout va bien.

    A 15h je suis à Lignan sur Orb, je sonne, personne ne répond. Tout m'a l'air bien fermé... J'appelle le 06 de la liste, la cliente me dit que son mari est parti à la déchetterie, il revient dans les 5 minutes. Je lui dépose sa baignoire dans la cour, il fait le café, plein de photos de rugby dans la maison, ça nous fait un sujet de conversation.

    Pour aujourd'hui la dernière livraison est à Argeliers. Là je me suis fait chier plus que de raison. Le gps Scania a voulu me faire éviter une rue interdite aux 2t5, oui 2t5 c'est pas courant. Maps donnait aussi le même chemin, bon, ma foi, j'y vais. Sauf qu'à un carrefour ça tourne pas au coin d'une maison. Je vais voir à pied, la rue à droite donne dans le centre du village, c'est mort. Donc je prends à droite le temps de m'aligner et je recule dans la bonne rue. Plus loin rebelote, je ne peux qu'aller tout droit, putain c'est un cauchemar. Je vais me retourner pas dans ma tombe mais au cimetière. De là j'arrive à tourner sous ce putain de platane sans rien casser. Je finis quand même par arriver dans la rue du client. Petite livraison facile, le client et son voisin me disent que j'ai pas le choix faut prendre le même chemin pour ressortir. Je dois avouer que c'est plus facile dans ce sens, le porte à faux arrière passe plus loin des murs et des voitures en stationnement, j'ai moins de sueurs froides.

    Je m'en vais couper à Lézignan, j'ai pas cassé le camion, je fête ça avec un kir.

     

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  • ça passe large
    depuis la Montagne Noire
    Aude-Ariège
  • Mercredi 27 Octobre 2021
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    Je croyais qu'ici on ne se douchait que dans les piaules de l'hôtel mais ce matin j'ai droit à une grande douche italienne, au poil.

    Je commence à côté de Carcassonne, il me faut traverser Pennautier, c'est un magnifique village fortifié, je dois prendre la circulade, déjà le nom n'inspire rien de bon, quand tu rajoutes les voitures garées, ben tu prends déjà une suée de bon matin. En échange d'un chèque je dépose une rénovation chez un retraité. Sympa il m'explique comment sortir du village sans retourner dans le centre. Quelques km de petite route et je me retrouve à Villemoustaussou au niveau de la station Dyneff, c'est à dire route de Castres, parfait !

    Je passe par la montagne noire évidemment, j'adore cette route, comme d'hab' je freine pour prendre en photo Mazamet depuis un belvédère.

    Je livre une grosse piscine à Aussillon, boulevard de la Maylarié. Vous connaissez tous, c'est sur l'itinéraire poids-lourd pour contourner Mazamet. Je sonne à la maison, c'est une mémé qui m'ouvre, elle ne comprend pas ce que je veux. Aïe. La pauvre, dans sa tête elle a tout le bois mais il est pas bien empilé... Je n'insiste pas, je retourne au camion pour téléphoner. C'est juste en face. En fait la rue n'a pas le même nom sur un trottoir et sur l'autre, c'est strange. La cliente, la bonne cette fois, me dit que tout le monde se trompe. Oui je comprends. Je livre une grosse piscine, c'est un couloir de nage, la bâche pour la couvrir fait le poids d'un âne mort.

    Ensuite je file de l'autre côté de Castres à Lautrec pour livrer une palette de margelles en retard. En retard pas trop, je vois que la piscine est à l'endroit où le chauffeur l'a laissée. En discutant avec le client je comprends que c'est Michel de chez Pierrat qui est venu livrer, un nouveau collègue donc.

    A midi j'ai fait mes trois livraisons, je suis bien content.

    La dernière piscine de la semaine est à Lavelanet en Ariège, c'est à 140 bornes de Lautrec, mais alors les routes ! Je n'ai plus donc qu'une petite piscine dans la semi, ça roule quand même. Les paysages sont superbes ça compense. Je mange un bout avant d'arriver et à 14h30 je me gare sur la place du marché de Lavelanet, ou la place d'un marché j'en sais rien. En tous cas c'est bien commode pour se garer.

    Je livre chez une fort jolie trentenaire, grande, sportive, musclée, charpentée, elle doit jouer au hand pour avoir un tel physique. On range les colis, avec son mec on prend les tôles à deux, elle elle les prend toute seule, la honte pour nous !

    De retour au camion je balaye ma caravane, je préviens Laurence, elle me répond qu'elle n'a rien pour moi. On est mercredi les programmes sont tombées, j'ai de quoi m'occuper. Bonne nouvelle, le 11 novembre je serai à Barcelone. Au bout d'un moment Laurence me confirme qu'elle n'a pas de boulot pour moi, elle me dit de rouler. Je remonte tranquille par la nationale jusqu'à Béziers, la position est stratégique si un lot tombe ici ou là. Je vais me garer à Maureilhan, ici les grilles sont fermées la nuit, je ne risque pas de me faire violer...

     

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  • le cul d'Alex 12
  • Jeudi 28 Octobre 2021
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    A 7h j'en ai marre, je vais déjeuner et me doucher, café pain frais, tout bien. Au camion je reprends la lecture de mon collègue Jean-Jacques. Il s'est mis à écrire un roman, bien abouti, relié et imprimé sur du papier d'imprimante pour l'instant, il a demandé à quelques personnes de faire une lecture et critiquer s'il y a lieu. C'est pas mal du tout, ça me touche de me dire qu'un collègue peut pondre un truc de 235 pages, j'en ai lu un tiers, c'est un portrait croisé de deux jeunes pendant et après la guerre d'Algérie, jusque là c'est bien intéressant. On en est persuadés sur FDR mais tous les routiers ne sont pas des crétins infects qui te serrent la gueule dans les travaux ou qui couinent parce que je double dans le Boeuf.

    Pris dans la lecture j'ai pas vu l'heure, à 9h j'envoie un texto à Laurence, elle me dit de rouler. Dans le quart d'heure elle m'envoie un rechargement à Gallargues. Je quitte l'autoroute à Sète surtout pour prendre du pain et aussi pour économiser un peu. Ensuite je passe au gas-oil à Baillargues, ça c'est fait. Gallargues pour moi c'est la cartonnerie mais non je vais charger un groupage chez K+N.

    Chargement prévu à partir de midi, je me présente à 11h15, le chef de quai me dit que ça l'arrange, on me donne une porte de suite. A midi et demi je quitte l'agence Kuehne Montpellier pour l'agence Kuehne de Beaune. Dans mon esprit la messagerie c'est un truc qui speede, je pensais vider foulée ce soir mais non pas vraiment, faut livrer demain avant midi. Oh ben ça devrait aller ! 24 heures ou presque pour faire 400km, je ne suis pas stressé.

    J'ai les crocs je mange un bout avant Orange puis comme d'hab' je sors à Piolenc pour remonter tranquille par la 7 jusqu'à Montélimar.

    La zénitude s'arrête à Vienne, c'est bien le bordel, tout le contournement de la capitale des gaules comme disait un ami pêcheur est au orange voire rouge par endroit. Je choisis le côté le moins rouge, le vieux périph'. D'une part ça me semble un peu plus fluide, d'autre part c'est plus court en km. Certes c'est interdit au transit mais c'est un détail négligeable. Arrivé en bas de la côte de Rillieux je suis soulagé.

    Je pensais couper à Comblanchien mais ça va faire tard, il risque de ne plus y avoir de place pour mon petit camion, je finis une coupure de trente vers Mâcon et je vais souper à Tournus, au relais de Boyer, le parking est gigantesque.

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  • Vendredi 29 Octobre 2021
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    Ce troquet est à la limite du boui boui au bar surtout mais les sanitaires sont nickel, douches comprises. Pour 8h je suis chez Kuehne et Nagel à Beaune. Un type bien sympa qui doit être le chef de quai me dit de me mettre à la porte 40. Je fais le tour du bâtiment, tous les quais sont occupés. Je vois qu'un gars tournent avec un tracteur de cour, il va venir enlever la semi au 40 que je me dis. Que nenni, il passe devant sans la calculer. J'attends deux minutes, nada, je retourne voir le mec du quai... Il me dit que le quai 40 est devant, derrière c'est tous les numéros impairs ! Putain le moment de solitude ! Certes j'ai l'air con mais j'ai des circonstances atténuantes, les numéros des quais sont écrits en bas et pas en haut du quai donc on n'a pas de vue d'ensemble. Une fois qu'il s'est un peu foutu de ma gueule il me dit que tous les chauffeurs qui ne connaissent pas se font avoir. De l'autre côté du bâtiment le quai 40 est bien libre. C'est fort long mais je vous la fais courte, faut livrer avant midi je ne peux rien dire, je sors de là à 11h15.

    Cyrille m'envoie faire une ramasse impérativement avant midi chez Véolia Eau, la rue qu'il me donne n'existe pas. Sur Google je trouve un dépôt Véolia à 3km, pas loin du centre routier. J'y fonce. C'est un dépôt mais tout fermé, je sonne, personne ne répond bien sûr. Je retape sur l'adresse sur maps, je trouve une route avec une orthographe approchante, je file. L'heure tourne. La route passe dans une zone artisanale, puis plus rien... Merde je cherche un coin pour faire demi-tour et c'est là que je vois, au loin, perdus dans un champ, un Maniscopic, deux gars et des big-bags ! Putain c'est un jeu de piste ! Je dis aux gars que le mieux ce serait d'avoir un 06, ils l'ont donné bien sûr mais l'info s'est perdue. C'est ça le transport, t'as pas la bonne adresse, pas la bonne entreprise mais c'est avant midi. J'ouvre un côté, le mec est assez doué avec le Manitou, il balance 8 big-bags de charbon vite fait bien fait. En fait c'est du charbon pour traiter l'eau potable, paraît-il. Qu'est ce que ça foutait dans le champ ? J'en sais rien, peut-être qu'il y a une station par là, pas eu le temps de demander.

    Seconde ramasse à Dijon, au pinard comme d'hab'. Vu l'heure je passe par la nationale, pour m'acheter du pain bien sûr et pour rêver sur les noms : Aloxe Corton, Vosne Romanée, Clos Vougeot y a du lourd par là. Je trouve une jolie boulan' là le long.

    A 13h je suis à Dijon. Ça fait bien longtemps que je ne suis pas venu, les transports Régis Martelet sont passés Groupe Blondel. Personne ne m'a demandé mon avis! Il y a toujours le gros Thierry qui ne descend pas le cul de son Fen, il me dit de me mettre au quai 3. J'ai le temps de manger pendant qu'il va chercher mes palettes. Faut avouer que ça va plutôt vite. Ici la cam a une certaine valeur, le chauffeur doit vérifier chaque référence et noter des numéros à rallonge sur le récépissé.

    Je prends la nationale jusqu'à Dôle pour rentrer puis l'autoroute. Un affrété attend mon lot de pinard, je me mets à quai de suite, on transvase. Ensuite je pensais vider en latéral mais je reste à quai, je prends le Fen et José passe les oreilles des sacs dans les fourches, allez hop !

    José est resté, il paye le Champagne pour arroser son Fiat tout neuf. Je bois un demi-canon et je me sauve. A 18h je suis garé le long du resto de ma meuf.

     

  • Photos
  • ça fait tôt pour partir au boulot non ?
    récap de la semaine
  • Samedi 30 Octobre 2021
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    Comme d'hab' à 6h je suis devant la boulangerie mais c'est fermé, la Flo est à la bourre. En fait non le samedi c'est 6h30. Un mitron qui charge sa bagnole pour l'étal du marché couvert me vend une baguette. Sauvé ! Je veux bien bosser le samedi mais après avoir déjeuner au pain frais. Faut pas déconner avec ça.

    Je démarre à 7h. Aux infos on nous raconte qu'au Brésil depuis que Bolsonaro est au pouvoir, de grosses compagnies ont exproprié des paysans pour produire du soja pour l'export et du coup ce peuple crève de faim. De quoi, ces types d'extrême droite seraient des salopards ? J'y crois pas, moi qui avais mis toute ma confiance dans ces mecs. Ma vie n'a plus de sens, je vais charger quand même. 

    J'arrive un peu en avance à Seppois, Fabrice est déjà sur le pont, une fois de plus j'ai pas mal de bazar mais tout passe au sol. Christophe arrive pour charger après moi, il paye le café, c'est un patron il a les moyens. Trois cafés à quarante centimes, il ne recule devant aucun sacrifice.

    A 10h je pose le camion à Bourogne, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.