Carnet de bord de Mars 2022 | Partager sur Facebook |
A 6h moins 10 je suis devant chez Geodis, rien ne bouge, un gaillard arrive en voiture, il ouvre la grille, je m'engouffre derrière lui. Ma matinée est chronométrée, pas le temps de niaiser. On me donne un quai de suite. Le cariste qui m'attaque n'est pas vraiment doué. Il doit scanner un code-barre sur chaque palette, sauf que l'étiquette est sous le film, donc je le vois avancer et reculer la scannette, ça marche pô. Je sors mon magnifique couteau de poche et je coupe le film, miracle ! Là il me dit : « oui mais moi je suis intérimaire. » Devant autant de connerie je ne sais pas quoi répondre, je vais attendre dans ma cabine. A 7h10 je rembarque le chariot et je me sauve, jusque là je suis bien.
A 8h05 Jean-Marie de chez Scania m'appelle, oui oui j'arrive, un quart d'heure. Je décroche, pose le tracteur sur la fosse et Pauline vient me récupérer. On rentre au dépôt et elle me file les clefs du Renault de José. Vous avez déjà vu une poule qui a trouvé une brosse à dents ? Déjà il n'y a pas de Neiman, le zinzin reconnaît la clef, ça démarre ouf ! Je retourne chez Scania. Arrivé devant ma semi j'ai un autre problème, j'arrive pas à mettre la marche arrière. Je vois bien le C de « ça roule » le R de « recule » le N de « niais » mais j'y arrive pas. Obligé d'appeler Jérôme, la honte ! En fait c'est simple, il ne faut pas repasser par le neutre, il faut engager une vitesse et tourner le bouton directement. Le collègue ne s'est même pas foutu de ma gueule, il reconnaît que c'est assez peu intuitif. Il en profite pour m'expliquer le fonctionnement du frein de parc automatique. Donc j'accroche ma caravane et je vais chez Manuloc.
Vous savez quoi ? Rebelote. Le chef d'atelier me demande quand est ce que je viens le rechercher, je lui dis ce soir bien sûr. Ah ben non, pas avant lundi gningningnin. Je lui demande s'il va me faire le coup tous les vendredis. Je suis légèrement agacé...il me dit qu'il fait l'effort de le finir pour ce soir. Je veux bien oui.
Je passe manger à mon resto préféré et à 13h30 je suis à Grandvillars, on charge une couverture vite fait. A l'usine il n'y a que Michel devant moi, il a déjà contrôlé, ça ne traîne pas. Moi je pose la Solaé sur l'escalier qui va avec, lundi un coup de fourches et ce sera réglé. La manip' n'est pas trop ISO 9002 mais personne ne le sait. A 16h pile je me taille.
Manuloc a mis mon chariot dehors, la clef cachée sous le siège, je le récupère en passant et je file à la halle exSNCF, notre annexe. Nico a sorti mon tracteur de chez Scania, c'est juste derrière, on a un bout de grillage en commun. Donc je décroche et je reprends mon bébé. Petit bilan de 250km en Renault : mieux équipé que mon Scania, plus de gadgets et de loupiottes dans la cabine mais pour la qualité générale on est plus proche d'un Iveco que d'un Suédois, sur les irrégularités de la route il y a plein de bruits de plastocs et du bruit d'air sur l'autoroute, on est encore loin du luxe scandinave.
Je remonte me garer à Devecey, je jette mes affaires dans la Fiat. Pauline m'avait proposé de garder le Renault jusqu'à lundi matin mais la semaine prochaine sera longue, très longue, une heure de volant de grattée c'est toujours ça. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.