Carnet de bord de Octobre 2023 | Partager sur Facebook |
Sur la petite route de Lussan je rattrape un escargot, le petit Nissan, la remorque et la mini-pelle dessus, inutile de doubler on va au même endroit. On s'arrête à l'entrée de Malataverne , commune de Lussan. Je propose à Philippe qu'il aille poser la pelle au chantier, pendant ce temps j'ai le temps de me préparer. On fait ça. Il revient vite. Je pose l'escalier sur sa benne, les tôles et colis sur la remorque et je monte à la maison avec les margelles sur les fourches. La baraque est à un petit km peut-être, d'y aller en chariot ça nous évite de tout dépoter et de se péter les margelles à la main. De toutes façons en semi dans le hameau ça aurait été impossible. Le client, un Belge de Bruges, nous offre le café, il parle pas trop mal français, sa femme pas du tout. C'est étonnant j'ai déjà remarqué que c'est souvent le contraire. Philippe attaque le terrassement de la piscine, moi je file.
Uzès, La Calmette, à 10h je suis à Clarensac. Je m'enfile sur un chemin, mauvaise idée, sur Maps ça avait l'air de faire une boucle mais dans la réalité pas du tout, pas en camion en tous cas. Merde ! Tout doucement je balance mon cul dans une impasse de l'impasse, je me retourne sans rien casser, ouf ! Un peu de bazar dans le garage, le reste dehors, la cliente sans être sympa n'est pas chiante, parfait.
Dans un petit centre commercial à la sortie du bled il y a une jolie boulangerie. La vendeuse me demande si je veux mon « moisson » tranché ! Malheureuse ! Je lui fais mon sketch habituel.
A 13h je suis à Aigues Mortes, c'est jour de marché et en plus il y a la fête votive avec des lâchers de taureaux, donc des barrières, c'est le boxon. J'arrive donc dans la rue du client par le mauvais côté, déjà qu'ici c'est tout interdit. Il me faut monter sur un haricot au milieu du carrefour, monter la semi sur le trottoir à droite. D'un coup j'entends un gros crac ! C'est quoi de ça ? Je descends voir...putain j'ai roulé sur un panneau de signalisation, une petite flèche blanche sur fond bleu. Putain j'ai bousillé mon pare-choc ! Je suis dég' ! Je l'ai pas vu cte merde, le dos du panneau est gris sur le gris du béton, un petit machin de 50 cm de haut, j'ai rien vu ! Putain la haine ! J'envoie une photo à Pauline. Je pourrais passer l'épisode sous silence mais je dois être honnête, ce carnet de bord est à ma gloire (lol) mais pas que.
Le client me dit qu'il est routier, il fait du plateau en régional, il a pris sa journée. Il raconte que vu la météo et le vent terrible, c'est compliqué de balancer des sangles, il est mieux à la maison. Moi j'aurais peut-être mieux fait d'y rester, à la maison. Bref cette fois je suis vide.
Laurence m'a envoyé un retour dès hier. Il me faut aller à Garons chercher 150 palettes Europe. J'imagine qu'on en doit parce que même un chargement en multi réfs', j'ai pas besoin d'autant.
Le jeune cariste est bien sympa mais il est loin de postuler pour la médaille Fields, 150 palettes en faisant des piles de 15... là il est au taquet du calcul mental...
A 17h je suis aux Conserves de France à Tarascon, con. D'entrée le mec au bureau me dit : « oh c'est à cette heure que vous arrivez pour un gros chargement. » « oh tu sais c'est à livrer vendredi, je reviens demain ». Purée je galope depuis 7h ce matin ! Bref, on charge quand même. Il m'envoie à un autre dépôt de l'autre côté pour prendre deux palettes. En revenant je me les vide, et je sors les 150 Europe que je vais ranger dehors. En fait le gars il piaille mais c'est le chauffeur qui fait tout ! Un cariste apporte les palettes, moi je les bourre dans la remorque avec un tire-pal électrique, ça va pas trop mal. Après coup, tout bien réfléchi, j'ai déclaré 150 palettes vides parce que je suis honnête mais personne n'est venu les compter et encore moins vérifier si elles sont conformes.
A 18h45 j'embarque le chariot et je me sauve. C'est la bonne heure pour passer Avignon, à 20h15 je suis au Mistral à Lapalud, j'en ai ma claque.