Carnet de bord de Septembre 2024 | Partager sur Facebook |
Je commence chez un petit vieux, la peau du visage détendue, il est marqué. Je livre une grosse rénovation-escalier-margelles. Tiens sur l'escalier deux chevilles qui servent à fixer le liner sont cassées. J'en ai un sachet plein, je retourne au camion en chercher une poignée, j'explique au gars comment les changer, je propose de le faire moi-même, il refuse, il veut bien le faire. Boh ça va aller, il ne me semble pas être un manche à couilles. Sa femme a fait le café, on signe les papiers et surprise la date de naissance est écrite sur le document de crédit ; il est de 67. Donc ce pépère a deux ans et demi de moins que moi ? Je sais qu'on ne se voit pas vieillir soi-même mais quand même. Me voilà plongé dans un océan de preplexité.
La dernière piscine de la semaine est du côté de Nîmes. Je pensais me prendre du pain à Pont St Esprit mais il y a un cirque qui squatte devant la boulan'. Pas grave j'en prends plus loin, à l'entrée de Remoulins. A 11h je suis à Sardan, petit village pas facile, en plus ils sont en pleines vendanges, ça circule. La maison est perchée vers l'église, je laisse le camion dans le bas du pays. Quand c'est fini je laisse le chariot dans l'herbe, je fais un demi-tour savant, 2 tonnes de moins c'est bon pour les pneus.
Cette fois je suis vide mais depuis lundi j'ai une mission supplémentaire, Philippe m'a demandé d'aller rechercher une couverture à St Drézéry. « Il n'y aura personne à la maison, le portail sera ouvert, la couverture sera sous la pergola, tu laisseras une lettre de voiture dans la boîte aux lettres. » Bon ça paraît simple mais St Drézéry c'est la merde, déjà pour y aller ça passe pas dans Beaulieu faut entrer côté Montpellier. La route serpente entre les maisons du vieux village, ah mais je suis déjà venu dans le quartier il y a peu. Je trouve à me retourner vers le coin poubelles. Je finis les 200 derniers mètres en chariot. Comme prévu le portail est ouvert mais...point de couture ! Je me permets de faire le tour du jardin, rien ! Le chat se fait dorer au soleil, je lui demande s'il sait où est la bâche mais il s'en fout de ma vie. Retour au camion, sur le mail je trouve le 06 du client. Il me dit qu'un transporteur est passé ce matin ! C'est quoi cette histoire ? J'appelle Philippe à la log, il ne comprend pas non plus. J'imagine que c'est le fabricant qui a fait récupérer la bâche, en tous cas le con c'est moi, j'ai fait des km et des manœuvres pour rien !
Laurence m'a envoyé un retour, on recharge à Tarascon, venga. A 16h je suis à la conserverie, le gars aux expés retrouve mon nom et mes immat's. Je dois charger une partie à l'autre usine, c'est pas loin, il y a juste deux portails à passer. A chaque fois ici ça charge vite, un cariste apporte les palettes et le chauffeur les charge au tire-pal électrique. C'est pas complet puisque j'avais annoncé une couverture, Laurence m'a trouvé un complément à Alès, parfait. J'hésite mais je fais une infidélité à la reine des desserts, je pousse jusqu'aux Cambons à l'entrée d'Alès.
Mouais bof, c'était pas le bon choix.