Carnet de bord de Aout 2019 | Partager sur Facebook |
Les jours raccourcissent, les cigognes se sont barrées, les hirondelles se rassemblent, moi aussi je migre direction le grand sud... Devecey, le périple est modeste. Ma chérie me dépose au dépôt à 4h30. On avait bien pensé à venir hier soir mais avec les orages terribles c'était bien le bordel, on n'avait plus le goût de faire la route. Du coup on s'est levé fort tôt.
Je balance mes affaires en vrac, la semi n'est pas accrochée faut déjà mettre les gants de bon matin. Le tracteur est sous la bonne remorque, c'est déjà ça, papiers au cul, nickel. Comme prévu le camion n'a pas roulé, que de chez Scania à ici, re-nickel.
Une petite heure plus tard ma meuf m'appelle, elle est rentrée, elle va se recoucher, moi faut que j'avance un peu. Dijon c'est tranquille à cette heure, méfiance au niveau du radar de la rocade, ça va je n'ai pas tout oublié.
J'ai pas trop l'habitude de démarrer de Besançon, j'ignore si la montée passe en 4h30, j'ai prévu une coupure dans le doute. Entre Courtenay et Paname j'en ai marre, je m'arrête pour ranger mes affaires, dormir un quart d'heure et faire chauffer un café.
A 10h03 je suis chez Relais Colis à Combs la Ville, pour rendez-vous 10h je suis pas trop mal. 4h35 de volant depuis le dépôt sans bouchon à Evry, j'ai bien fait de prévoir une coupure quand même. On me donne un quai de suite, un mec me dit de rester dans mon camion, ok ok, je me dis que ça va durer des plombes je me mets dans la niche mais ça bouge dans les 5 minutes.
A 11h et demi je me casse papiers signés, pour un complet de matelas en vrac c'est beau, y a rien à dire. Du Mérinos sur la région parisienne j'en ai bouffé un peu chez Buffa, c'est rare que ça aille aussi bien.
A midi moins cinq je suis chez Intermarché à Vert St Denis, 13 km à vide, le top. Je me présente à la gardienne tout content de moi puisque j'ai rendez-vous à midi... Et c'est le drame, elle me dit que mon numéro de commande c'est 14h. M'en vais à la recherche d'un bout de pain, faut pas se laisser abattre par les évenements. Je trouve une boul' Banette à 300m de là. Je textote Laurence pour lui raconter ma misère, elle me répond que du temps de midi faut pas rêver pour toucher quelqu'un...
A 13h45 on me donne le quai 50. Au quai 51 il y a un Perrenot 39, on tape la discut' à la machine à café. En fait on est deux camions pour Rochefort. Ok. Il vient d'arriver il y a un quart d'heure, il a donc louper son rendez-vous de midi. Mais croyez vous que chez ID logistique quelqu'un aurait eu l'idée de m'appeler ? Ben non chez ID on n'en a pas, du coup on est deux à attendre comme des cons alors qu'on est tout seuls dans le bordel !
A 16h on se casse enfin. C'était à vider impératif avant 4h du mat' à Dôle, autant dire que c'est mort. Je descends full autoroute, full ou presque, je sors à Avallon, je vais souper chez la Suisse. Le Perrenot arrive dans les cinq minutes, je l'ai doublé dans les bosses de l'A6. Il roule en Renault, la hiérarchie est respectée, faut pas déconner.