Carnet de bord de Octobre 2021 | Partager sur Facebook |
En marchant jusqu'au camion je vois la petite Amélie à l'arrêt de bus. C'est une ancienne stagiaire-serveuse du resto de ma meuf, fort jolie fille, loin d'être conne. Lassée de la restauration elle fait une formation dans le transport en alternance. Samedi soir elle est venue manger avec des copines et je l'ai questionnée. Elle bosse aux transports Charpiot à Delle, ils ont commencé par lui expliquer la différence entre un porteur et une semi... On part de loin... Elle m'a dit qu'elle s'est retrouvée à l'exploitation et que les chauffeurs ont été bienveillants. Elle mérite de réussir, il y a tellement de cons dans les bureaux chez les transporteurs, au moins elle elle ne parlera pas aux gars comme à des merdes.
Un peu avant 8h je suis à Seppois. C'est Antoine qui charge, Fabrice est je ne sais où. En trichant un peu avec les escaliers tout passe au sol, il y a du monde derrière moi, je ne traîne pas. Je suis un peu pressé mais je passe boire le café à Audincourt en un quart d'heure, c'est toujours ça de fait.
Je remets les compteurs à zéro après Chalon en agressant une bouteille de soupe maison.
Sur les coups de 14h je suis du côté de Cluny, la campagne est superbe, c'est vallonné, pleins de fermes en pierres, je ne connaissais pas du tout le coin, c'est paumé et magnifique. J'ai une assistance petit camion avec un gars qui s'appelle Mamadou, je ne le connais pas, j'en ai même jamais entendu parler. On essaie de se cadrer mais on a bien du mal, le gps est à la rue, pas trop de réseau par endroits, c'est bien chiant. La cliente me dit qu'elle ne peut pas me guider, elle ne connaît pas le secteur. A un carrefour un paysan voit que je suis dans la merde, il vient m'expliquer, sympa. Coup de bol le téléphone passe, je fais venir l'assistance qui s'était paumé lui aussi. Garés en merde devant un conteneur à verre on transvase. Il a un petit Renault bizarre, fourgon-hayon mais bâché d'un côté, ça va drôlement bien. Chez la cliente on se fait l'escalier à la main puis la piscine avec le hayon, nickel-chrome.
La seconde livraison du jour est vers Méximieux, c'est à 100 bornes quand même. Je finis par une petite route, je vois au loin un tracteur avec un tombereau de maïs. Je suis à une fourche, on pourra jamais se croiser, j'attends tranquillement, à ce carrefour il aura facile de prendre à sa gauche pour qu'on croise. Quand il arrive il me fait signe de reculer pour passer au plus court. T'es sérieux ? Moi je fais au mieux et toi tu peux pas faire 10m de détour ? Va te faire foutre, je bouge pas.,
Je livre la piscine chez un chauffeur de chez Galy en pétrolier, sympa, boulot facile.
Demain je reprends les livraisons dans le Gard, pas le choix faut traverser Lyon à 18h. C'est bien bien pénible. J'en ai marre, je finis la journée à La Tour d'Albon, ce troquet a rouvert avec de nouveaux proprios et de gros travaux, indispensables. C'est refait à neuf, on mange bien, c'est pas loin d'être parfait.