Carnet de bord de Janvier 2023 | Partager sur Facebook |
En mettant le contact j'ai un message sur l'ODB : « putain mais c'est encore loin ? » Non t'inquiète, on y est presque, pis va falloir t'y faire on revient dans 15 jours. Ici la dernière fois j'ai eu une douche dans une chambre de l'hôtel, ce matin mon cul Paul, je me lave dans une douche vers les chiottes, sans chauffage. En mettant en route je vois que j'ai un feu de gabarit grillé, ah ben non c'est les deux, ah ben non j'ai aucunes veilleuses. Merde. J'ouvre la boîte à fusibles, il y en a un de grillé, je le change et il grille aussi sec. Pas le temps de m'occuper de ça, tant pis. Je monte à Manzanares el Real par le R2, radial 2 qu'ils disent. C'est payant mais il n'y a pas un chat, parce qu'au bout de l'A2 c'est le bouz, pas la peine d'aller s'y frotter.
A 8h40 je suis dans le bled, je connais le lotissement, j'y suis venu il y a peu. La rue grimpe à 18%, ce matin il fait un froid de gueux, il a neigé, la rue est verglacée, déjà sur le sec chariot au cul c'est chaud, je fais une tentative, j'abandonne vite. Je descends le Moffett, Alejandro se pointe à ce moment. Tu tombes bien. Je monte le camion et il me ramène en bas en voiture. Je me souviens qu'il y a un point recyclage, juste la place pour faire demi-tour. Ensuite il y a un virage à l'équerre, puis une épingle, je lâche l'affaire, je suis à 900m de la maison, pas la peine de casser le camion. J'y vais en deux fois, sur place il y a Iñaki et ses monteurs, on parle du froid évidemment, avec le vent c'est atroce. A 10h je préviens Laurence, on recharge au Pays Basque, il y a 400 bornes ça se tente facile.
Je ne fais pas trop le malin dans le Somosierra, il neigeotte, chasses-neige, cuves de saumure, ils sont en place au bord de la route. Je descends cool cool avec juste un plot de ralentisseur. Burgos Vittoria c'est tout blanc, j'ai vu ça aux infos ce matin au resto, ensuite il pleut, je préfère.
Un peu avant 16h je suis à Azpeitia, une usine de croquettes pour chiens, grosse structure, des camions au large... La chica me donne les papiers de chargement, elle me dit qu'un cariste viendra me chercher au camion. Un Français en benne est là, il a l'habitude de venir, il me dit qu'il ne faut pas être pressé ici. Ça tombe bien je ne le suis pas. Demain c'est férié au Pays Basque, ils nous chargeront donc ce soir. Je comprends pourquoi j'ai vu une chiée de gosses déguisés en petits Basques dans un gymnase en passant. Je profite de l'attente pour chercher la panne de mes feux, je change le cordon, j'ouvre les cabochons, les cornes, rien de rien, merde.
Au bout de 3h01 un mec vient enfin me chercher, nan ben grand j'ai déjà fait deux 11h je m'en fous des 3h... Je le suis jusqu'à un quai archaïque, c'est juste une plate-forme, ils s'y mettent à deux, le premier monte les palettes, le second les rentre au tire-pal électrique. Ça va assez vite faut avouer.
A 20h je suis dans la rue, je vais chercher les papiers. Du coup vu l'heure ça ne sert plus à rien de partir, le cariste m'a dit qu'il y a un resto à 1km. Il tombe des cordes, tant pis j'y vais.