Carnet de bord de Avril 2023 | Partager sur Facebook |
Rendez-vous 15h je ne force pas trop mon talent, douché et caféiné je démarre à 7h30. Pause gas-oil Adibou à Alfajarin comme prévu depuis la semaine dernière, c'est ça d'avoir un trafic régulier. De l'autre côté de Saragosse je vois la guardia civil trafico en train d'éplucher un train-double, ils ont un Mercedes Vito noir banalisé, à une époque ils avaient des Qashqai gris. Un peu plus loin le Vito me double à fond la caisse, c'est bien les garçons, allez voir là-bas si j'y suis comme disait Daniel Mermet. J'ai rien à me reprocher mais je préfère qu'ils s'intéressent aux autres.
Les 4h30 de volant me font m'arrêter un peu avant Guadalajara, je préfère ici, plus loin après la grande descente c'est mort pour se garer au calme, c'est l'énorme zone à l'entrée de Madrid.
A 14h30 je suis à Miraflores, la maison m'a l'air fermée. J'ai le temps de faire mes enjoliveurs au Miror, c'est un truc de grand-mère mais ça marche bien. Ça me rappelle une vieille blague que racontait un lieutenant à l'armée : « j'ai fait St Cyr, le seul truc que j'en retiens c'est : tout ce qui est mobile on le salue, tout ce qui est immobile on le frotte au Miror ».
Alejandro se pointe à 15h comme prévu, il n'a pas de nouvelles du client, il est sur messagerie. On tape la discut', 10 fois je lui demande de parler moins vite, quand il cause comme une mitraillette j'ai du mal à suivre. Les clients arrivent il est presque 16h, le portail est mal fichu je ne peux pas entrer le chariot, on se fait tout à la main.
Quand c'est vide je préviens Laurence, on recharge à Illescas, c'est la province de Tolède mais aux portes de Madrid. Je fonce. Elle m'a donné un 600 quelques choses, j'appelle, pensant que c'est le correspondant pour recharger, je tombe sur une femme qui parle français, c'est dingue ! Elle ne comprend pas ce que je lui veux. Je rappelle Laurence, on vérifie mais c'est bien ça...en fait j'avais le tiercé dans le désordre, c'est probablement un dyslexique qui lui a filé le numéro.
J'ai eu le temps de traverser la capitale, j'appelle, je tombe sur un gars qui me dit que ce ne sera prêt que demain. Merde. Tant pis. Je suis à côté, j'y vais, ça lui met un peu la pression, j'espère.
C'est une toute petite boutique avec plein de bordel, je ne sais pas comment il s'y retrouve dans ce fourbi. Il me dit qu'il y a un resto à 3 ou 400m au bout de la zone. Moi je suis sauvé, tant qu'il y a un troquet ouvert le soir, je ne suis pas malheureux.