Carnet de bord de Mai 2023 | Partager sur Facebook |
Hier soir la fille au resto m'a dit qu'il n'ouvrait qu'à 9h30, elle s'est empressée de me dire que ce n'était pas sa décision, elle a dû en entendre dans la journée pour être comme ça sur la défensive. Cool ma belle, je ne suis pas du genre à faire à m'en prendre aux serveuses. Donc je déjeune au camion et à 7h je suis chez Kuehne et Nagel Blanquefort, j'ai vu sur gogol que ça ouvre à 6.
Je me présente au guichet et c'est le drame, j'ai rendez-vous à 10h45 ! Putain c'est ça le transport, surtout ne jamais avoir la bonne info. J'ai cramé 3 heures d'amplitude, je suis vert !
Bon ben, la douche est propre, je vais me laver, ensuite je fais du ménage puis je vois que la 5G crache bien, je publie mon carnet jusqu'à hier jeudi. A un moment je vais tirer un café au distributeur, une brave dame me dit qu'elle fait ce qu'elle peut ; mon lot n'est pas prêt mais ça avance, elle prend mon 06 et m'appelle dès que c'est bon. Sympa.
Mouais, elle m'appelle à 10h 45 tout pile, quai 22 dit-elle. J'ai trois heures de coupure, qui ne servent à rien mais voilà. Je me claque à quai, un cariste m'attaque de suite mais quelques-unes de mes palettes sont encore dans les racks, rien n'est prêt en fait ! Purée pourquoi j'ai démarré si tôt ? Je me fixe midi dernier délai pour pouvoir rentrer : midi + 9h de volant + 45 de coupure ça nous fait 21h45 pour 22h max. Le deuxième lot pour Colruyt Rochefort lui est prêt, on sent que l'été approche, les gens vont boire de la bière, la moitié des palettes c'est du Picon, le reste du Bordeaux bien sûr. A 11h57 je franchis la barrière.
Bon ben vas-y tonton, fais ce que tu sais faire le mieux : rouler comme un débile à fond à fond... Ouais pas très longtemps, juste après la bifur de Cubzac ça commence, une longue file de camions à l'arrêt, pas le choix, tel le gros connard moyen je remonte la file jusqu'au véhicule de la DDE, ils nettoient la chaussée suite à un accident visiblement. Je me suis comporté comme un connard mais je n'ai pas perdu trop de temps du coup.
Autre drame du matin, je n'ai pas de pain. Je refuse de m'arrêter à Bédenac ou là le long, dans l'énorme file que je viens de doubler il doit y avoir 2 ou 3 mecs qui respectent le 80, voire le 78 ou même 75... Je roule jusqu'à St Claud, là je sais qu'il y a deux boulangeries. A 14h elles sont fermées mais il y a un distributeur de baguettes fraîches, mon repas est sauvé ! Bon repas repas, c'est une tomate et 15 minutes tout pile.
Samedi dernier j'ai mis 6h12 de volant de Bellac à Devecey, chargé à 41 tonnes pareil au tableau de bord, mais avec les panneaux je roulais plus cool. A 15h10 je suis à Bellac j'ai 5 minutes de battement. C'est ridicule de tout compter comme ça on est d'accord, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je dois avouer que j'aime bien quand c'est tendu... Oui nan rien...
Je finis mes 30 au grand parking en haut de Montluçon, 4h30 tout pile, je pouvais pas mieux faire. Depuis l'aire des vérités on rentre au dépôt en 4h30, il va manquer 5 minutes, ça va le faire.
Pareil je dois reconnaître qu'avec l'autoroute scandaleuse on gagne du temps, tu roules comme tu l'entends, c'est à dire à 100 dans les descentes juste avant de valider un excès de vitesse, tu n'es jamais derrière un pèlerin de l'Est qui se traîne à 60. J'ai de la moule dans les travaux après Digoin, ça passe à fond.
Ça file tellement que j'ai le temps de passer chez Jeantet, je démarre les rouleux, je descends le chariot, un coup sur les jantes, quand les rouleaux repartent devant je remets le Moofett, en moins d'un quart d'heure le camion est propre, grossièrement.
A 21h50 je suis au dépôt, je décroche ma caravane, je me glisse sous la semi de Michel, 21h58 je coupe, il me reste 1 minute d'amplitude, bien joué Callaghan. Maintenant j'ai le temps d'atteler tranquille, ouvrir les portes... C'est une vieille semi Pierrat immatriculée encore en 70 mais elle a une prise ISO pour les feux je suis quitte de changer de cordon. On verra lundi pour embarquer le chariot. Je remets l'alarme, je saute dans la Fiat, bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.