Carnet de bord de Décembre 2024 | Partager sur Facebook |
Le patron m'avait dit 6h30, mouais... Il n'a pas de pain frais, je préfère du pain de campagne de la veille à un croissant industriel, une douche là dessus et zou !
Un peu avant 8h je suis à Firmi, banlieue de Decazeville. Ma rue est interdite aux 12m, les interdictions à la longueur ça pue. J'appelle la cliente, elle me dit que c'est large. Bon, un premier lacet, deux, trois, ça grimpe sec, elle m'a dit qu'elle a un VSL devant la porte, facile à trouver. Elle doit absolument partir, un collègue l'attend en ambulance. Elle signe les papiers et me laisse en plan. J'ai tout juste le temps de lui demander si la route débouche quelque part mais elle me dit que non. Aïe. 50 mètres plus bas il y a un petit parking, je vois un gars je repose la question mais non c'est mort en haut c'est tout petit, c'est déjà juste en voiture selon lui. Voilà pourquoi c'est interdit. Je descends le chariot pour gagner en longueur et tout doucement, à contre-main, je m'y reprends 10 fois mais j'arrive à me retourner entre les voitures. Je suis d'un naturel fort calme mais là je me suis un peu chié dessus j'avoue. La livraison en elle-même c'est rien, je prends une ou deux photos quand c'est fini, j'en envoie une à la cliente, elle est contente. Parfait. Je ne croise personne dans la descente, c'est encore mieux.
J'ai mon retour depuis hier, on recharge à Liginiac dans le 19. Quand j'ai lu le message j'y croyais pas. Ma tante habite dans ce bled paumé, on avait une grande maison de famille, on y a passé toutes nos vacances d'été quand on était gamins mon frère et moi. Incroyable hasard d'autant qu'il n'y a aucune industrie, juste un fabricant de palettes.
Je pensais monter par Brive Tulle mais le GPS et Maps me font passer par Aurillac Mauriac et les gorges de la Dordogne. A 10h j'appelle le correspondant, il m'explique pour venir, je l'arrête, t'inquiète c'est mon coin. J'appelle ma tante, bien sûr elle m'invite pour midi. Côté Cantal ça descends bien dans les gorges, je prends un lacet à 30 à l'heure mais ça part en couille sur les feuilles mouillées, j'ai vu approcher le parapet...deuxième sueur froide du matin.
A 11h30 je suis sur le chantier, un paysan a fait poser des panneaux solaires sur le bâtiment des vaches, je charge tout un bric à brac de palettes, tourets de câble vides, des big bags de poubelles, des racks... Sauf que le télesco que la boîte a loué est en panne, le frein à main électrique est bloqué, ce matin ça a fumé paraît-il. Bon ben j'ai compris, je dépends le Moffett et je me charge. Je risque de m'enliser dans la pâture , l'agri bien sympa va me chercher les palettes les plus éloignées avec la fourche du tracteur, un joli Fendt très récent d'ailleurs. Seul hic c'est qu'il tombe des trombes d'eau, je dis bien des trombes, un truc de fou. Je mets une bonne heure, ça rentre ric rac, les dernières palettes par les portes, en poussant un peu...
Je remonte dans la cabine et je me change de la tête aux pieds, les groles trempés, jusqu'au slip, une folie. Ma tantine habite dans le bourg à 2 km de là, je vais mettre les pieds sous la table, ça va tout de suite mieux. J'y reste une bonne heure, histoire de ne pas manger et me sauver.
Le gas-oil crie famine, la première AS24 est à Clermont, Ferrand cette fois, pas l'Hérault, en roulant tranquille ça va le faire. Je quitte l'A89 et je m'arrête à Pontgibaud, je fais un crochet de 500m. Sur les conseils de mon vieux pote je vais à la fromagerie du village. C'est le paradis ! Même si ça blesse le vieux Comtois que je suis faut reconnaître que le fromage d'Auvergne c'est pas dégueu, je fais des provisions pour les fêtes à venir. Le Cantal vieux, pas sûr qu'il tienne jusqu'à Noël...
Je descends à Clermont par Volvic, je ne fais le plein qu'à moitié, demain c'est les vacances. Je termine cette journée bien sympa mais trop humide à St Eusèbe, pour vider dans le 21 demain, je suis bien.