Carnet de bord de Avril 2020 | Partager sur Facebook |
A 5h je suis à Devecey, je vais garer le Cubo pendant que les canassons se réveillent. Ah la mauvaise saison est finie. C'est pas homme blanc couper du bois hiver rigoureux, c'est gros homme blanc auvergnat virer les pneus d'hiver pour des retaillés, printemps arrivé.
Pour 6h tout pile je suis à Rochefort chez les Mousquetaires. Il est bien tôt, il n'y a presque personne mais on me fait attendre un bon quart d'heure quand même tu penses. On vide dehors, la flotte est stockée sous un chapiteau, j'ouvre donc les deux côtés. Le cariste n'est pas franchement doué, il arrive systématiquement avec le mât incliné vers lui, ses fourches massacrent les palettes bien sûr. Je lui dis 1 fois, 2 fois, 3 fois, je renonce. Je balayerai le stère de petit bois.
Juste avant 8h je suis chez Estienney à Besac' pour le contrôle du limiteur avant les mines. Ça aussi c'est une belle connerie de dépenses inutiles, ils sont combien les gars à savoir trafiquer le limiteur de vitesse sur un camion moderne ? Le gars branche son zinzin dans le tachy, accélère un coup et c'est bon. Il colle une étiquette dans la portière et ciao. Sans déconner ?
Comme d'hab' quand on démonte les roues, l'huile sur les goujons a crépi mes jantes, j'ai le temps je vais laver chez Mécano Services.
A 10h moins le quart je suis aux Mines, ma semi est vide, je prends la leur. Tout est bon, encore heureux avec un tracteur neuf. Et pas beaucoup de km, 98000. Je crois que la première fois que je roule si peu sur un an dans ma carrière. Seul truc le pare-brise, j'ai une fissure de plus de 30 cm, c'est contre-visite avant un mois. Autrefois si la fissure n'était pas dans le champs de vision ça passait, c'est terminé. La fêlure n'est même pas devant le passager mais vers la vignette en remontant, je m'en fous quoi ! Mais non, faut changer le pare-brise. C'est un vrai scandale ça aussi.
Je récupère ma caravane et je fais une ramasse dans Besançon, je la pose à quai chez nous. La suite est chez Casino, je charge pour Paris 13ème. Ça fait rêver hein ?
Je suis sur le parking casinien avec une heure d'avance j'ai le temps de manger un bout et de passer mon câble TIR. Bah oui le câble TIR pour aller dans le 13ème c'est un minimum. Mon immat' s'affiche sur l'écran à 14h pour rdv 14h30 , y a rien à dire. Je commence par le quai des boissons, normal. Pas mal de demi-palettes100x120, ça fait 100x60 vous suivez ? Il faut donc les charger par 4 de front sinon tu perds trop de place. Sur le tire-pal ça tient pas trop bien, instable, c'est bien chiant. Après quand elles sont dans la semi par 4 elles se tiennent bien, ça bouge pas...pas trop disons.
Après je vais à l'épicerie. Bouh il y a encore un bon tas. Tout rentre mais ric rac aux portes, j'arrive même pas à mettre ma barre. J'ai bien fait de m'emmerder avec les demi-palettes sans cela ça faisait du « reste à quai » comme ils disent. Je veux pas me la raconter mais j'aime pas en laisser, ça fait pas pro quoi ! J'étais à quai à côté d'un gars de chez Marmier, eux ils ne font que du Paris, je lui demande où je peux manger ce soir. Beauvais la Noue qu'il me dit, et selon lui et ses collègues ça ne fait pas de détour. Je fais ça.
Faut faire tourner les roues grave, je vais être ultrafin avec l'amplitude. Avec 21 tonnes ça tend un peu dans les bosses après Gray. Faut que je gratte 25 minutes sur le GPS, c'est chaud quand même. Autoroute numéro 5 jusqu'à Troyes, la rocade est déserte, à fond à fond. Je gagne bien sur la départementale jusqu'à Sézanne, le GPS compte que je roule à 60. Il est marrant ce truc... Je gratte de précieuses minutes. Fallait que j'arrive au resto à 20h06 dernier délai, j'y suis à 20h03, tu peux souffler tonton Pierre.
Effectivement le Marmier avait raison, c'est nickel il y a des tables individuelles dehors à distance respectable. Les chiottes sont ouverts, les douches idem. Mieux que sur le plan.