Carnet de bord de Juin 2022 | Partager sur Facebook |
Après un dimanche à faire le castor une fois de plus, bien inutilement le barrage n'a servi à rien. Je n'ose même pas vous dire qui a gagné à Audincourt... Bref c'est pas joyeux, faut quand même retourner au taf. Je démarre de Bourogne quand les 45h de coupure hebdomadaire sont écoulées. Je n'oublie de passer au dépôt pour récupérer mon chariot, lui balancer un peu de gas-oil et boire le café vite fait avec les collègues. Cyrille raconte ses misères à l'exploitation, des gars qui ne se lèvent pas, un autre qui paume ses clefs et qui s'en branle, je suis impressionné par le niveau de conscience professionnelle mais je deviens un vieux con c'est tout...
Je n'ai pas perdu trop de temps avec le crochet à Devecey, les 4h30 m'amènent à Montluel comme d'hab. A 14h j'appelle mon premier client quand je suis dans le Bœuf, il habite Tain l'Hermitage mais la première rue en sortant du péage, la rue avec le passage sous rail à 3m et des boulettes. Le gars me dit qu'il habite avant le pont, ok, mais je repars comment ? Il ne sait pas quoi me dire... J'y vais, pas le choix, en me disant que je reculerai, au pire. En fait je trouve un vieux lotissement juste avant, je le traverse, je fais demi-tour au bout et je reviens sur mes pas, je suis à 50m de la maison, bien joué. Le gars est avec son père, pas chiants, tout bien.
Je ne m'éternise pas, la suite est dans un village spiripontain , ouais je me la pète, spiripontain c'est relatif à Pont St Esprit. Je fais le malin mais je suis bien inquiet, le bled est étroit, les clients absents, c'est la fille qui habite à Tataouine qui doit venir, je la sens mal l'affaire... Les filles m'avaient prévenu que ça allait être merdique. Je traverse le bled, hyper étroit, je trouve à me retourner plus haut, ça s'est fait, soulagement. La fille est toujours sur messagerie, je fais une vacation radio comme les marins toutes les heures mais elle ne répond pas. Je me vois déjà abandonner la piscine chez un transporteur par là. Je vais voir à pied si je trouve la rue, je mène l'enquête et tel un Hercule Poirot de seconde zone je résous le mystère de la rue inconnue. Garé à 300m, inutile de bouger au risque de casser le camion. A 18h10 la fille me rappelle, elle est à Bollène. Je commence mon truc. En fait je ne l'ai pas vue, c'est son mec qui m'a réceptionné. Étrange.
Quand j'ai tout remballé j'ai 2h41 de coupure, oh ben je finis les 3 heures. La semaine est tendue ça m'inquiétait un peu, ça c'est fait. Pour ceux qui ne sont pas du métier une 3h suivie d'une 9h équivaut à une 11h. Donc 3+9=11, cherchez pas c'est la loi. Je finis la journée au CR de Nîmes, j'ai moins de 9h de volant, je valide une 11h, jusque là tout va bien.