FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2023 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Mercredi 20 Décembre 2023
  •  

    Je démarre tranquillou à 7h et demi. A 8h je suis à St Août, comme le mois d'août, je n'avais jamais entendu ce nom de patelin. La maison est sur la route de La Châtre en face d'une ancienne station service qui doit être fermée depuis un moment. Sur le terrain il y a un hangar, je vois que ça bouge, je vais demander au gars si je peux stationner là, il s'en fout carrément. Merci. La cliente me dit qu'elle doit partir au boulot, je lui fais signer les papiers et elle me laisse avec son fiston. Il doit avoir dans les 18 ans il a un A au cul de sa bagnole, donc à 18 ans il a des bras, je le réquisitionne pour porter les cartons dans le garage, après tout c'est lui qui va se baigner et pas moi. Les papiers sont signés mais je fais le contrôle au mieux, faut pas déconner.

    Ensuite je vais à côté de Montluçon, c'est bizarre mais je n'avais jamais pris la route Châteauroux-Montluçon. Sur les coups de 11h je suis dans le bled. Le client est gentil comme tout, je lui explique que c'est trop mouillé pour aller dans l'herbe ; je vais faire des ornières et pour faire le trou le pelliste va devoir déplacer les palettes, c'est con. Il comprend. Une averse tombe, on va signer les papiers à l'abri. Il m'offre un café. Dans la cuisine il y a un tableau noir, où on note les listes de courses, là c'est écrit : « peu importe le temps que ça prendra, je t'attendrai, je t'aime. » Il voit du coin de l’œil que je le lis, c'est écrit en gros, ça attire le regard il n'y a pas d'indiscrétion. « Oui on est en pleine séparation.  » Ça a bien plombé l'ambiance, je lui dis qu'il n'est pas le seul, que ça arrive même aux meilleurs, bref je sors les rames. Le pauvre est au fond du trou il m'a fait de la peine. L'averse a cessé, je remballe.

    Je prends un petit bout d'autoroute jusqu'à Gannat, après je contourne Vichy pour me retrouver à Thiers. Je mange un bout là le long. Ensuite il faut attaquer les choses sérieuses, il me faut monter dans un hameau de Palladuc. Thiers c'est tout interdit, sur la seule route qui me semble potable il y a un pont à 2m50. Je fais des tours et des détours, à un moment je franchis une interdiction aux 6t, quelques lacets serrés, le stress monte en même tempsque la route et je me retrouve en haut de Thiers, encore 9km de route de chèvres et j'arrive enfin. Le client est surpris de me voir arriver de ce côté. Le hameau est sur un vache de coteau, ça descend sec, je laisse le camion en bord de route, j'y vais en marche arrière histoire que les palettes ne glissent pas des fourches. En trois tours c'est torché. Pour repartir c'est bien plus facile, la route tombe à Palladuc, ensuite ça descend jusqu'à l'autoroute. Finalement je n'ai pas de regrets pour l'itinéraire, il n'y a aucun point pour faire demi-tour, j'aurais dû me payer la merde quoi qu'il en soit. Quand tu arrives aux panneaux bleus de l'autoroute, tu souffles !

    La dernière piscine de l'année est vers Villefranche, je m'en vais couper au relais caladois, il reste une ou deux places au fond quand j'arrive, au poil.