Carnet de bord de Janvier 2025 | Partager sur Facebook |
Avec une tournée à 11 clients, pas le choix faut avancer, ou rentrer samedi mais on va pas exagérer. A 5h je suis à Bourogne, il pèle ce matin même si c'est pas la peine de gratter le pare-brise, on en n'est pas loin. C'était le seul truc bien sur le Benz, le Webasto programmable. On n'a pas ça sur nos Scania. C'est pas pour ça que je voudrais revenir en arrière, du calme ! Rien ne justifie de rouler en Actros, même un serial killer ne mérite pas cette punition.
Ça roule jusqu'entre Besançon et Dôle, là un panneau lumineux indique que l'A36 est fermée, faut sortir comme pour aller au Moulin des Malades, la sortie doit s'appeler Arc et Senans je crois. Donc j'enquille la 73, j'allume 107.7, ils disent que l'accident est fini, c'est rouvert. Pas grave, maintenant que je suis là...
C'est bien le bouz à Chalon, je file tout droit dans St Marcel comme dans le temps. Au feu j'ai 2h45 tout pile, j'ai perdu 10 minutes en sortant trop tôt, c'est pas bien méchant. Je chope un bon coup de barre vers Digoin, je vais dormir un peu à l'Euroscar et boire un café après la sieste, je repars de là fin bien.
Vous vous souvenez quand on passait dans Quinssaines ? A la sortie de Montluçon il n'y avait pas la 4 voies, ça grimpait sec jusqu'au village, avec une casse de bagnoles à gauche. Eh bien maintenant dans Quinssaines il y a une boulangerie-restaurant-multi services, avec un giga parking, c'est bien commode pour se garer. Je me prends une baguette de campagne. Ensuite il suffit de longer l'autovia, il n'y a aucun détour, c'est le top. Je mange après Guéret, une soupe de ma chérie et un bout de terrine maison que j'ai faite samedi c'est pas dégueu du tout, merci Marmiton.
A 14h30 je quitte l'A20 et je m'enfile dans la campagne profonde. Le GPS et Maps me font arrêter le long d'une pâture, un pauvre chemin part à gauche. Je ferme le camion et je vais voir à pied, le commercial a annoncé 500m. C'est bien là, une maison isolée de l'autre côté d'une colline. C'est une pension pour chevaux chiens chats si j'en crois la pancarte. La cliente me demande pourquoi je ne l'ai pas appelée sur son portable ? Je n'avais qu'un 05 qui sonnait dans le vide, madame. En deux tours la petite piscine est livrée. Entre temps une vieille gâteuse avec son cabot est arrivée, je continue mon truc, la cliente signe mes papiers sans trop regarder.
Bien bien mais maintenant sur cette route je vais me retourner où ? Le GPS veut me faire faire une boucle d'une quinzaine de km. Nan ben merci c'est gentil. Il y a bien quelques chemins mais avec peu de visibilité, pas envie qu'une bagnole s'enfile sous le camion, on va éviter de refaire une Coluche. A peut-être 3 ou 4 km je trouve une patte d'oie pas trop serrée, je peux faire demi-tour en sécurité.
Sur les coups de 17h je suis à Objat, vieux lotissement étroit. Je laisse le camion et je finis en triporteur. A la maison je sonne mais il n'y a personne. Merde j'ai mon tél mais pas de numéro. Je retourne au camion à pince. Le client me dit qu'il m'a oublié mais qu'il arrive dans les 5 minutes. Le temps de retourner à la maison il est là, on range la rénovation dans le garage, un poignée de signatures et je file.
Je passe à Brive donc je m'arrête à l'AS24, ça fait un moment que je ne suis pas rentré au dépôt, tout le monde à soif. Je finis la journée au Lardin St Lazare, un vieux resto de l'époque quand ça roulait entre Brive et Périgueux. Je me gare avec 10h zéro zéro de volant, au poil mon histoire.