Carnet de bord de Avril 2021 | Partager sur Facebook |
Je déjeune au resto puis je vais à la douche à la station service, je n'avais plus aucun souvenir mais c'est nickel propre, ça vaut ses 3€50.
A 9h moins le quart je suis chez Dani, pas la vieille chanteuse usée sauf le respect que je lui dois, mais à Rossello dans le boui-boui où je suis déjà venu. Il pleut, il veut qu'on vide à l'intérieur, ma foi je veux bien mais son hangar n'est pas bien grand. Je manœuvre au milieu des palettes de bouffe éclatées, il fait de la place comme il peut. Je lui annonce qu'on vide ici trois piscines complètes, il n'avait pas l'air bien au courant. Là dessus arrive Miguel le concessionnaire du coin, on fait connaissance, grand type, cinquante ans, tout maigre, sympa. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il découvre ce qu'il a vendu mais il n'est pas encore bien au point, ça viendra. En attendant il vend c'est tout ce qu'on lui demande, moi surtout. On range dans l'ordre où les piscines vont ressortir puis Dani fait péter le café. Miguel me raconte qu'il a vendu deux piscines, livraison à partir de la mi-mai, parfait.
Bon c'est pas le tout mais j'ai encore un peu de route. Je m'éclipse.
Je calcule mon truc, j'écris à Iñaki pour m'annoncer vers 16h. Il me répond un peu après que 4h c'est pas bon, le client sera présent jusqu'à 14h ou à partir de 17h30. 2 h c'est impossible, va pour 5h et demi.
Je mange un bout vers Calatayud puis je finis ma coupure tranquille au km78 devant un café solo.
Le client habite Madrid capital, quartier de Aravaca. Faut sortir de l'A6, passer sous l'autoroute, ouh mais je connais, sous le pont c'est étroit, au feu à droite sur une avenue bordée de platanes, ah mais c'est certain que je connais. Iñaki me renvoie un whatsapp : t'es où ? Pas la peine de lui répondre je suis dans la rue. Tu m'étonnes que je connais c'est la troisième piscine qu'on fait dans le quartier. Je retrouve mon pote madrileno-suisse, on discute un peu pendant que les autres tchatchent avec le client, il m'explique qu'il est arrivé en Suisse à l'âge de 8 ans, direct à l'école avec les autres gosses, pas le choix que d'apprendre le français. A cet âge ça enregistre facilement, pas comme au mien...
A 18h je me sauve, faut retraverser Madrid mais malgré l'heure ça roule hyper bien. Ça fait deux fois que je me retrouve sur un boulevard à un endroit où la M30 n'est pas finie alors qu'à l'aller j'ai pris la M40. Le gps et maps me font passer par là, bizarre. Ça va pas trop mal, il y a juste deux ou trois feux, on voit les vieux qui jouent à un jeu de boules étrange. On essuie un orage terrible vers Alcala de Henares, les bagnoles en warning sur l'autoroute, le genre de truc où tu te dis qu'il fait bon à l'abri dans la cabine.
Bien sûr Laurence m'a envoyé un retour, on recharge en Navarre demain matin pour Pont de Roide vendredi, elle est pas belle la vie ? Faudra faire tourner les roues mais c'est dans le sens pour rentrer à l'écurie, les canassons connaissent la route.
Je finis cette délicieuse journée à Medinaceli, je n'ai que 8h30 de volant mais après c'est le désert pendant pas loin de deux heures de route. C'est pas grave j'ai mes deux cartouches de dix heures en réserve et puis ici on mange vraiment bien, faut pas se priver.