FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2021 Partager sur Facebook
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  • Toulouse, ça roule
  • Mardi 22 Juin 2021
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    Je voudrais me garder de l'amplitude pour rouler ce soir mais je dois passer Toulouse avant la mauvaise heure. Je démarre à 6h30 de Caussade après mes habituels café-douche. J'attaque le contournement de la ville rose (je fais comme les mauvais journalistes pour ne pas répéter Toulouse) à 7h et quart, c'est la dernière limite je pense. On est déjà à l'arrêt quelques secondes en sortant du grand péage. Ensuite ma foi, ça va pas trop mal. Bien sûr plein de bagnoles vont chez Airbus donc ça freine à la bifurcation mais rien de terrible.

    Pour 9h je suis dans un tout petit bled après Montréjeau, ça m'a fait bizarre de repasser par là. Autrefois on passait tous dans Montréjeau il n'y avait pas d'autoroute. Il y a avait un resto routier devant une petite place ça existe toujours, je parle comme un vieux con.

    Je livre chez des gens bien braves, le client me demande si je peux déposer la structure sur le terrain, en faisant tout un tour. Quand les gens sont sympas ça ne me dérange pas du tout. Ensuite la cliente fait péter le café, nickel.

    La livraison suivante est à 6km de là. Il me faut monter dans le village, c'est étroit, ça tourne, bouh ça craint. Je fais mon truc, quand je veux repartir le client me propose de me guider pour faire demi-tour dans sa rue. Ah non monsieur, c'est gentil mais c'est un semi-remorque pas un serpent, il n'y a pas une vertèbre tous les 2 cm. Sur le coup il n'a pas compris la vanne. Donc je recule jusqu'en bas du village, ce n'est pas Madrid il n'y a pas de bus mais c'est chiant quand même pour faire garer les voitures qui montent.

    Ensuite après avoir mangé je monte dans la pampa au-dessus de Pau pour une rénovation, je trouve à faire demi-tour presque facilement. Nickel.

    Ensuite ça se complique je livre une piscine complète à Lacq, au bord de la nationale. C'est hyper passant, je pense que je vais mourir et je ne déconne pas. Je me sers au mieux sur l'accotement mais c'est en pente le rail de la taut plie du côté du fossé et vient toucher un poteau EDF en béton. Merde ! Je manœuvre pour ne rien arracher mais le toit se déchire, j'ai un lambeau de bâche de 10cm qui pendouille. Bravo. Fin énervé. Je me casse et vais me garer plus loin mais rouler en chariot sur cette route c'est pas raisonnable. Le client arrive, il ouvre le portail et son chien, un petit Fox genre Milou s'échappe, court sur la route, une bagnole arrive, freine, le chien a eu chaud ! Le client ne semble pas ému, je l'interroge, il me dit que ce chien n'obéit pas, qu'il vit sa vie et qu'un jour ou l'autre il va se faire écraser. Et ça ne lui fait ni chaud ni froid. Moi j'aime pas les clebs, je m'en fous, je n'en ai pas et je n'en aurai jamais mais je trouve inadmissible d'en prendre un et de le laisser se faire écrabouiller sur la route.

    Je me fais une dernière réno à Hasparren au Pays Basque. Le temps change, cette fois il pleut et bien ! Coup de bol ça se calme quand j'arrive au village. La palette est au cul j'ai juste à ouvrir une porte et je monte dans le bled en chariot. Sauf que le temps change à nouveau, il tombe une horrible averse quand je suis à mi-chemin. Je dépose les colis en échange d'un chèque sous une pluie battante. De retour au camion je me change de la tête aux pieds, je laisse sécher le chèque sur le tableau de bord. Horrible !

    On se cadre pour demain avec Lorenzo et je finis mes heures au resto du col de l'Etxegarate je valide une première 11h, je n'y croyais pas.