FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2021 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Genas
    l'école Waterair
  • Mercredi 22 Septembre 2021
  •  

    Je suis venu couper ici parce que j'étais persuadé que Mornant est autorisé sous le tunnel de Fourvière. Après mes éternels café-douche je jette un œil à l'arrêté par acquis de conscience et ô surprise, Mornant n'est pas dans la liste des bleds autorisés pour passer le tube. Mornant je sais où c'est j'ai pas cherché mais je voyais ça un peu plus vers Brignais, mais non c'est plus loin. Il est 7h moins dix, j'ai le temps, je ne tente pas le diable. Je passe par Charbonnières, St Genis Laval, à cette heure ça roule à la limite du pénible. Pour passer mes petits nerfs je me fais un concert de Katatonia, j'écoute ça en boucle en ce moment, merci à mon influenceur personnel chéri. A 8h moins le quart je suis donc à Mornant, j'avais vu sur Maps que ma rue était inaccessible en semi, je me gare à 200m sur un pauvre dégagement en terre. La cliente est surprise que je ne vienne pas en camion dans sa rue, le commercial lui a dit que je viendrais jusque là. Avec une 208 oui, ça passe.

    Après je descends à Genas à la delegación Waterair pour récupérer je ne sais quoi. Ici il y a des bureaux, un parc expo mais surtout c'est l'école de pose des liners. Ce matin il y a 4 gars qui s'entraînent avant d'avoir l'agrément. La garantie décennale s'applique, vaut mieux poser le truc dans les règles. Je charge deux grands cartons, je pense que ce sont des écrans géants qui doivent servir sur les foires expos. J'ai pris du film, j'enroule ça autour d'une palette et vamos.

    J'ai encore une palette de margelles à déposer au-dessus de Bourgoin avant midi. Là c'est le coupe-gorge, l'impasse est au bord d'une départementale fort roulante, je me gare sur un arrêt de bus, c'est moyen l'histoire. J'ouvre un côté, une bagnole passe à fond la caisse, mon rideau s'envole, je le prnds dans la gueule, mes lunettes volent sur la route, coup de bol il n'y a pas d'autre voiture pour risquer de rouler dessus. Autant dire que je ne traîne pas.

    Pour 13h je suis à St Benoît, tout petit bled, la cliente habite une ancienne ferme, on dépose la piscine dans la grange, facile. Je jette un œil à l'étable, ils avaient un système bien fichu pour nourrir les vaches, la cliente est intarissable sur le sujet, la conversation dévie sur le féminisme pendant qu'elle fait le café. Elle est super sympa mais retraitée, moi j'ai un peu de boulot derrière.

    J'ai encore une palette de margelles avec une adresse peu claire. J'approche on verra. Par ici les routes c'est quelque chose, à un moment je grimpe à flan de montagne, pas franchement rassuré. J'arrive à un patelin qui s'appelle Artemare, j'appelle, la cliente m'explique, en fait c'est un regroupement de communes avec un nom à la con. La maison est isolée, je monte en chariot, je dépose la palette et je vois arriver en courant dans le champ en pente une gamine de 3 ans peut-être, comme dans « La petite maison dans la prairie ». Le Moffett l'a réveillé de la sieste, elle a eu peur, elle est en pleurs. Moi j'ai fait peur à un petit chou comme ça ? J'ai le cœur brisé ! Elle sèche ses larmes dans le tee-shirt de sa mère, je lui demande si ça va mieux : oui. Nous vlà sauvés.

    Je redescends de chez Heidi pour remonter plein nord. Il me reste une palette de margelles à livrer demain matin, j'appelle le client, c'est un numéro Suisse, il me dit qu'il rentre chez lui et que ça l'arrange que je le livre ce soir. Yesss !

    Laurence m'a envoyé un retour, vu la destination c'est du vieux papier, ma remorque doit passer aux Mines, ce serait bien de faire ça demain avec du poids dedans. J'appelle Pauline, elle me réserve le créneau de 15h45.

    A 18h je suis à Châtillon en Michaille, je livre mon Suisse qui est bien content, et moi encore plus. Je reviens couper aux Neyrolles à Nantua, pour l'instant mon plan se déroule sans accroc.