FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2021 Partager sur Facebook
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  • Pais Vasco
    La Rioja
    la sierra au dessus de Madrid
  • Mercredi 23 Juin 2021
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    C'était une première pour moi ici, c'est pas mal, les douches sont au sous-sol, c'est correct. Pas de calculs savants ce matin pour traverser une mégapole, j'ai rendez-vous à 8h30 vers Vitoria et je sais que Lorenzo sera en retard, no stress. A 8h30 pétantes je suis à Markina, village champêtre, au calme. Bien sûr le concessionnaire n'est pas là, les clients si heureusement, je commence mon truc avec leurs indications. Dans les 10 minutes il arrive, il papote avec ses clients je continue. Quand c'est fini je propose à Lorenzo de nous retrouver à la première station sur l'autoroute, il y a un resto on pourra boire le café.

    Les Espagnols aiment bien manger un truc à 10h, il prend une tranche d'omelette vachement haute avec plein de trucs dedans, bouh ça ne me dit rien, moi je reste français, café con leche y croissant.

    Ensuite on va à Haro pour déposer le local technique qui manquait l'autre fois. On pose ça chez un transporteur où travaille le client. Un coup de fourches et c'est fait.

    La tournée se termine dans la province de Madrid, bien au nord, c'est bon pour moi. On se cadre avec le nouveau Javier, je m'annonce pour 15h. Je mange un bout par là et je m'arrête au gas-oil à Burgos. Au niveau de l'ancien péage je me fais arrêté par la Guardia Civil Trafico. Le flic fait le tour du camion, je prépare mon permis et tout le bataclan, je lui ouvre ma portière, il me demande si je suis seul. Ben oui. Il me parle de ma carretilla, oh l'autre, il ose dire que mon Moffett c'est une brouette ! Il me dit que tout est bon, buon viaje ! J'ai rien compris ! Avec mes heures et mes quatorzaines un peu sur le fil je ne demande pas d'explications. Tout bien réfléchi je crois qu'il voulait savoir si j'ai la plaque rouge et blanche du hors gabarit. J'ai jamais su si c'est vraiment obligatoire, ça vaut 38 balles HT, je préfère l'avoir et éviter des emmerdes.

    A 14h Javier m'appelle pour me demander où je suis, eh, je me suis annoncé à 3h, pas 2 ! A moins dix je suis à La Cabrera. C'est mal fichu, des petites rues. Je me fais bien bien chier pour arriver. Des gens voient le camion et me disent que je suis mal, faut appeler la police pour ressortir. Ah non pas la police ! Ma rue est vachement longue, je monte à pied, je retrouve Javier devant la baraque, on prend sa bagnole et on fait le tour du village. Je confirme, je suis dans la merde ! La seule solution c'est une petite rue mais au bout à cause des voitures garées je ne peux tourner ni à gauche ni à droite. Je sonne à deux maisons, personne, faut pas compter déplacer les bagnoles. Je descends ma brouette comme m'a dit le flic et tout doucement je tourne par coups de 20 cm. Je fais riper la semi avec le chariot. A un moment j'ai la semi au-dessus du capot d'une C5, heureusement que j'ai le pare-choc replié ! A force de tours et détours j'arrive à m'approcher de la maison. Putain ce Javier c'est le chat noir, la semaine dernière dans Madrid, aujourd'hui ici … Je livre une piscine et le local technique de celle de Madrid intra-muros, Iñaki va s'en occuper. Je préfère parce que moi j'en ai marre à l'instant.

    Demain c'est férié dans certaines provinces en Espagne, Laurence a trouvé à me recharger dans les Landes comme on a déjà fait cet hiver. Pile poil. Je n'ai plus qu'à rouler.

    Je finis mes heures à l'énorme routier à l'entrée de Vitoria, 705km et 8h50 de volant, y en a assez.