Carnet de bord de Mai 2023 | Partager sur Facebook |
Philippe ne veut jamais que je paye, ce matin je fais malin, je paye une tournée en plus de ma douche et de mon café habituels. Il se pointe à 7h, on transvase la réno-margelles sur sa benne, on va boire le café. Il sort son porte-monnaie, la serveuse lui dit que c'est déjà payé, ça nous fait rire. Je refuse d'être un parasite.
Bien sûr ce n'est pas la bonne heure pour entrer dans Montpellier, je n'avais pas bien le choix. On finit par y arriver, j'ai bien fait d'accepter l'assistance, l'impasse du client est au bord d'un boulevard, c'est impossible de stationner, des séparateurs en béton pour délimiter les couloirs de bus, c'était impossible, point. A 9h il me repose au Pont de Barre, le camion démarre sa journée.
J'ai encore une réno à Pinet, ce matin je ne me fais pas Pinet comme l'autre jour, je ne tente pas le tour par la cave Chépukoi, je traverse le bled directement. Je vois au-dessus du mur que la piscine que j'ai livrée l'autre semaine est bien avancée. Je dépose la réno en échange d'un chèque et je me sauve.
Pour aller à Agde il faut passer par Marseillan et son magnifique itinéraire poids-lourds. C'est de pire en pire, à l'endroit où il faut tourner à l'équerre la rue est en travaux, un gars du chantier vient faire de la place, il me dit que ça le saoule ces conneries, t'es pas tout seul...
A Agde je livre chez un infirmier libéral, hyper sympa, on fait le tour avec sa bagnole, le quartier n'est pas facile. J'arrive à approcher un peu quand même. Il me dit qu'il doit continuer sa tournée, il signe les papiers et retourne faire des trous dans la peau de gens qui ne lui ont rien fait. J'ai sa confiance, je fais le truc au mieux évidemment.
En venant j'ai vu une Marie Blachère, je vais me chercher un gros pain aux graines, il devrait me faire pas loin de la semaine, les baguettes blanches industrielles en Espagne c'est juste une honte.
La suite est à Salles d'Aude, rebelote, je repasse par Coursan et son itinéraire PL rock n' roll. Je mange un bout au soleil vite fait et je livre encore une réno dans une maison isolée dans les vignes. En repartant je vois que je suis tout près de Vinassan, c'est pas large mais pas pire que Coursan.
Il me reste un dernier kit à Sigean. La rue est toute neuve, non répertoriée, il me faut appeler le client, il m'explique. Dans les lotissements neufs on donne désormais des noms de femmes aux rues, à Sigean non, les rues neuves c'est Delattre de Tassigny, Foch, le conseil municipal ne doit pas être communiste. Bref, je trouve la maison. Le client quitte son boulot et se pointe dans les 30 minutes, j'ai déjà bien entamé mon truc. Contrôle, signature, et je remballe les gaules.
Comme d'hah' le gas-oil clignote rouge, je m'arrête à Figueras. En avançant en deux fois, je valide une 30, me vlà reparti pour 4h30
J'espérais passer au moins Lérida selon le temps que j'allais perdre aux livraisons, je finis la journée chez Pepa juste avant Saragosse. Tip top.