FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2024 Partager sur Facebook
  • Photos
  • village détruit
    en Belgique
    les patates en fleur, c'est joli
  • Mardi 23 Juillet 2024
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    Le patron ouvre à 5h et demi, j'y suis. Même à cette heure bien matinale il a du pain frais, une douche gratuite, et quand les 11h sont passées je me sauve.

    Ça ne sert à rien d'aller tourner à Reims, il n'y a que 4 minutes de plus en coupant, d'autant plus que je ne roule pas à 130 sur l'autoroute, donc c'est négligeable. Je sors à Châlons puis Suippes et les noms terribles de 14-18 défilent: la Ferme Navarin, Perthes lès Hurlus, Sommepy-Tahure...

    La route débouche presque à Charleville, ensuite c'est de la 4 voies quasiment jusqu'à mon bled. Je pensais devoir rouler en chariot mais la cliente habite au 2, c'est juste sur la place, nickel. Ce qui est moins nickel c'est le protail. Il fait 2m de large, en biseau, en montée et en dévers, la totale ! La mémé ne risque pas de m'aider, je me fais l'énorme Enjoy tout seul à la main. On est vraiment payés pour se faire chier comme ça ? Je fais un petit train de palettes vides et je pousse le kit à l'intérieur, ma foi le monteur se démerdera.

    Ensuite je vais chez Waterair Belgique, ils ont déménagé, c'est bien plus grand mais pas commode du tout en camion, le portail est grand c'est déjà pas mal mais on ne peut pas tourner en semi et on ne peut pas rester sur la rue. Bref, un truc qui devait me prendre un quart d'heure... Je fais l'échange d'escalier, je pose les deux palettes et j'en reprends une de SAV, eux ils disent de réclamations.

    A 14h je suis vers Douai pour une rénovation, papy bien sympa, café, chèque, parfait. Après je ne vais pas bien loin, à Lauwin-Planque, le lotissement est bien planqué ! J'en chie, je tourne en rond, il y a des ponts de partout, à un moment le GPS veut me faire prendre un chemin mais il est condamné avec une barrière. Purée c'est pas vrai. Ensuite il veut me faire passer par un chemin de terre, et au bout c'est comment ? Je rappelle le client, il me raconte que pour venir chez lui en camion il faut prendre le chemin en question. C'est pas engageant du tout mais s'il le dit. J'y vais, les branches basses frottent, je pleure mes trompes. Ça passe, au bout je ne suis pas au bout de mes peines, il me faut tourner à gauche mais c'est trop petit, putain c'est un cauchemar, je trouve à me retourner plus loin. J'ai paumé trois quarts d'heure dans l'histoire ! La rue du client n'est pas bien large mais ça devrait aller. Ça va jusqu'à l'escalier, là pas le choix il me faut serrer au bord du goudron et bien sûr un bout d'enrobé casse et la roue droite tombe dans le fossé. Je suis posé sur le stabilisateur. Putain je suis maudit c'est ça ? Je trouve sur le chantier à côté des bouts de moellons cassés, je lève la roue avec les patins je bourre les morceaux sous le pneu, je repose et je m'en sors. Punaise ! Pour repartir c'est un peu plus simple, le mauvais virage est dans le bon sens, je retombe vers le dépôt Amazon, là c'est du gâteau évidemment.

    Dernière livraison du jour vers Carvin chez des Portugais, livraison facile, je regrette presque.

    Reprise demain vers St Omer, je monte couper à Arques, au Moulin de la Barne, je n'y étais jamais venu, c'est une purée de bonne adresse. J'ai largement mérité ma bière locale.