FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2022 Partager sur Facebook
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  • au soleil d'hiver
    ici le chemin est encore correct
  • Lundi 24 Janvier 2022
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    Réveil 5h comme les vrais routiers, c'est plus tôt qu'en trois semaines de fret mais mon pote Philippe m'attend à Montpellier, faut pas niaiser. Souvent le lundi matin c'est un peu le bouz au péage de Valentin mais c'est hyper calme, ça m'arrange. Première pause à Villemotier bien sûr pour ranger mes affaires, faire mon lit, boire un café-torsade aux pépites et prendre du pain pour midi, le tout en 15 minutes pas plus. Ce matin ça roule vraiment bien, à Lyon je fais le grand tour et en 4h30 tout pile je suis à l'aire de Communay.

    Sur les coups de 14h je mange un bout après Tavel, on se cadre avec Philippe pour l'assistance petit camion. En fait il n'est pas loin, il termine de refermer le terrassement d'une piscine que j'ai livrée à l'automne.

    A 16h je suis à Ganges, je dis bien à Ganges pas dans le Gange, inutile d'aller polluer ce pauvre fleuve avec mes cendres. Je ne trouve aucune place correcte pour m'arrêter et transvaser, j'appelle Philippe, il me dit : « souviens-toi pendant les travaux le pont interdit aux PL ne l'était plus, gare-toi entre ce pont et l'ancienne coopérative, il y a un parking. » Ah oui effectivement une fois sur place ça me revient. Je commence à déballer, il arrive avec Eric son collègue monteur et un autre gars, à quatre ça devrait le faire. Je dépose la piscine sur le petit camion et le filtre à sable dans le Trafic d'Eric et nous vlà parti. Purée c'est une expédition, on monte dans Ganges, à un moment le goudron s'arrête la rue rétrécit, le chemin est bétonné sur un bon bout puis plus rien. J'appelle la cliente elle me dit de continuer dans la garrigue, le chemin est à peine praticable, il ne peut pas y avoir de maison par là. Tel Christophe Collomb cherchant les Indes, quand l'équipage a des envies de mutineries on voit enfin la terre, ou plutôt la maison. La baraque en bois de bobo-babacools est dans un vallon sous les arbres, aucun accès correct, ça descend sec, je décide qu'on se fait l'escalier à la main pour ne pas laisser les clients dans la merde mais pour le reste ils se débrouillent. Eric me repose au camion il est 18h, ça fait deux heures qu'on est là, incroyable ! Aucune assistance n'était prévue, c'est quand j'ai vu le problème sur maps en faisant le programme que j'ai demandé de l'aide, j'ai eu le nez fin putain !

    Le jour décline quand je prends la direction de Clermont-l'Hérault. Je devais faire une rénovation demain matin mais la cliente sera absente, il va faire nuit ça me saoule mais j'ai accepté. A 19h je suis à Péret, dans le village. Je laisse le camion a un semblant de carrefour et je finis en chariot. L'impasse des clients est archi-étroite, les pneus de l'engin frottent contre les pierres, à un endroit une porte s'ouvre vers l'extérieur, j'ai mis du noir de pneu sur la charnière du bas. Eh ben purée pour une reprise ! Je vais demander à rester en Intermarché moi ! Peut-être pas quand même.

    Je finis la journée au Commerce à Paulhan avec 9h54 de volant et 731 km, c'est bien pour un lundi.