FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2024 Partager sur Facebook
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  • le pays du nectar
    je monte la Rachepot, comme les vrais
    j'aime bien les vaches
  • Mardi 24 Septembre 2024
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    Café, pain-beurre, douche, à 7h30 je hisse la grand voile. Je commence dans une ruelle, j'ai bien du mal à trouver la maison, j'appelle la cliente, elle me dit que la rue est mal fichue, fallait prendre à droite. Je recule mais c'est pire, vraiment étroit, je retourne me garer où j'étais, c'est à peine plus large devant une vieille ferme plus ou moins abandonnée. Plutôt plus que moins d'ailleurs. A la maison il y a un bordel incroyable dans la cour, la cliente voulait que je dépose tout dans le garage mais c'est impossible, une vieille remorque, un big bag de sable crevé, des jouets, un barbecue, c'est un inventaire à la Boris Vian, il ne manque que la tourniquette pour la vinaigrette. J'ai pas la journée pour ranger, et puis je suis un peu pas chez moi, je laisse la structure dehors et je me paye les colis à la main en zigzagant entre le merdier.

    Ça paraît pas mais j'ai perdu pas mal de temps, la suite est dans la Nièvre, il me faut cavaler. C'est d'autant plus con que j'ai un report cet après-midi, je ne pouvais pas savoir. Donc Beaune, La Rochepot comme les vrais, Saulieu, ensuite c'est que des routes de merde dans le Morvan. Enfin routes de merde, en bécane ça doit valoir des points, en piscines avec le colisage foireux c'est moins bien. J'appelle la cliente, elle me dit que son mari est sur place, de ne pas m'inquiéter.

    J'arrive enfin, il est midi moins le quart. Je suis encore dans le créneau. Je propose de poser les margelles en premier, c'est ce qu'on utilise en dernier. Venga ! Je roule le long de la maison et d'un coup un gros crac et la roue droite du chariot tombe dans un trou. A l'odeur je comprends de suite, c'est le regard de la fosse sceptique qui a cassé. Toute la roue est dans le trou, la roue gauche ne touche plus le sol tellement ça penche. « Ah oui merde, j'avais oublié de vous dire pour la fosse, l'herbe a repoussé sur la plaque, je ne m'en souvenais plus. » Putain c'est la merde et pas que pour l'odeur. Le gars a de beaux plateaux en chêne, en posant les patins ça ramène un peu le chariot droit. Je bourre du bois dessous, en refaisant l'opération j'arrive à glisser un madrier sur la fosse. J'ai franchement pas pensé à prendre des photos. Du coup je laisse les margelles dans un recoin, on va arrêter les conneries. Je propose au client de faire un constat, je lui parle du prix de la plaque et d'une éventuelle franchise, de la vétusté, j'arrête d'argumenter, il me dit que c'est de sa faute, je ne pouvais pas savoir. On se quitte bons amis...

    Il est 14h j'ai les crocs, je m'arrête sur le premier parking potable. Finalement heureusement que la réno vers Montluçon est reportée, je me remets dans les clous.

    Il faisait assez beau dans le Morvan, gros changement en Allier, il tombe des cordes ! Incroyable coup de bol, le ciel se lave quand j'arrive à Lusigny. Vieux lotissement qui ne m'inspire pas, je vais en reconnaissance à pied. Si, ça va, je m'approche à 50m de la maison, nickel. Livraison facile, pas de plaque d'égout perfide, nickel.

    J'appelle le client de demain matin mais il est au boulot, il a pris sa matinée. Bon, tant pis. M'en vais couper au Cheval Blanc à Chevagnes, formidable adresse.