FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2020 Partager sur Facebook
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  • Villemotier, fermé !
    la machine de notre lecteur
  • Lundi 27 Avril 2020
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    A 6h je fais chauffer le bel angevin pendant que je vais garer la bagnole, pas mal de bouffe dans le frigo, par les temps qui courent faut être prévoyant, en route. A cette heure ça roule, même sans le Covid faut avouer, Besançon c'est pas Paris non plus.

    Comme d'hab' je m'arrête au pain à Buvilly en vitesse, puis je me fais une descente normale d'un lundi normal. A Villemotier c'est fermé je me fais un café un peu plus loin.

    Selon la circulation en partant du dépôt en 4h30 on arrive avant Valence, là je coupe juste avant Loriol avec 4h25 de volant, c'est impressionnant quand même.

    Pour 14h je suis à Castries, j'essaye de m'approcher, je livre dans le centre ancien du bled. J'avais bien vu sur maps que ce serait fin, j'y vais sur la pointe des pieds. Bon de toute façon au bout du deuxième virage à l'équerre tu oublies l'idée de reculer, je me gare à l'arrache et je finis en pétrolette. Je pense que quand ils ont livré la piscine à l'époque il y a dû avoir une assistance petit camion, C'est impossible de passer entre les murs avec des tôles de 3m, même prises en long ça doit être juste. Je slalome entre les chéneaux les marches les pots de fleurs. C'est joli faut reconnaître.

    La suite à Teyran c'est du velours, un lotissement large, de la place pour faire demi-tour, c'est honteusement facile.

    Dernière livraison du jour, je monte à St Martin de Londres pour poser la Solaé. Je suis déjà venu dans la rue cet hiver quand je roulais avec la vieille semi. Le client est sympa, on se fait la couverture à travers la maison par la baie vitrée, ça pèse le poids d'un âne mort, t'es content quand c'est fait.

    Bon, ça a très bien marché mon histoire, je redescends sur Montpellier. Il est à peine 18h, mon premier client de demain matin est à 1km du resto où je coupe ce soir, je vais tenter ma chance.

    Merci le confinement, les clients sont chez eux, je dépose la rénovation à l'abri, nickel-chrome.

    Juste avant 19h je suis au Pont de Barre, première 11h validée.

    En attendant mon repas je papote avec les autres chauffeurs. Je raconte que la semaine dernière le patron nous laissait entrer au bar. En fait non c'est pas la semaine dernière, c'est la semaine d'avant. Un gars me dit : « ben oui la semaine dernière tu étais à Paris. » Pardon ? Je suis tombé sur un devin ? En fait non c'est un lecteur des carnets de bord. Je tiens un lecteur, je paye ma tournée de bières c'est un minimum. Un gars bien plaisant, bé oui c'est un pote de Toupy. Le monde est petit ma bonne dame.