FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2025 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Jura
    Lyon cool
    jusqu'au péage de Vienne
    sympa la vue
  • Lundi 28 Avril 2025
  •  

    Voilà encore une semaine à la con qui s'annonce, pas le choix faut avancer, à 5h je suis au camion. Je laisse chauffer les chevaux de feu pendant que je range mes affaires. Bon les chevaux de feu faut pas trop qu'ils s'emballent non plus, je suis quasi complet de rénovations, quelques vieilles rosses tuberculeuses suffisent pour avancer ce matin. Pas le temps de m'arrêter au dépôt je file. Comme souvent le lundi la première pause se fait à Villemotier, un quart d'heure, un café, un bout de pain pour midi. Pourquoi je pars à 5h ? Il faut quatre bonnes heures pour descendre à Lyon, plus trois quart d'heure de pause je passe la capitale des Gaules à 10h15, après la mauvaise heure. C'est bien foutu mon histoire n'est ce pas ? Je me la raconte grave comme ne disent plus les jeunes depuis 20 ans. Qui dit Côte d'Azur, dit assistance petit camion à chaque client, j'appelle Cyril, il me raconte qu'il a du boulot en retard sur une piscine, il m'envoie son père. Dorénavant il ne le fait plus bosser mais là c'est un cas de force majeure. Il paraît qu'il a beaucoup plu chez eux, faut rattraper le temps perdu. Donc j'appelle le vieux René, il sera au Muy pour 16h, j'ai bien fait de démarrer tôt.

    J'attaque mon bout de pain après Orange, un quart d'heure pas plus. Je termine la seconde coupure après Aix.

    Je sors de l'autoroute au Muy à 16h pile poil. Je trouve à me garer pas loin à côté d'un point de recyclage. J'appelle René, lui est monté plus haut vers Draguignan, il revient sur ses pas. On transvase la piscine sur son plateau. Et go !

    Je ne mets pas longtemps à comprendre que j'ai bien fait de laisser l'assistance. Sylvain m'a dit qu'il y a un pont, non pas un pont pour passer dessous, un pont pour passer dessus qui est parti. Il y a juste une passerelle sur un gué, avec le petit 3t5 c'est juste ! La maison est au 673, je m'étais dit que c'est à 673 mètres du début du chemin. Que nenni ! Après la passerelle on roule 2 ou 3 km puis c'est l'entrée du lotissement. Barrière, gardien, je vais me faire ouvrir, le gardien je sens bien que je le fais chier. Le lotissement est immense je lui demande de m'expliquer, il ronchonne, sort un plan d'un classeur, m'explique en gros. Putain si j'avais violé sa mère il ne serait pas plus contrarié.

    On monte sur la colline, on monte, on monte, purée c'est à Tataouine. C'est quasiment la dernière maison en haut, la vue est formidable. La cliente voit l'immat' en 06, me demande si on vient de Nice. « Ah non madame, j'ai démarré de Belfort ce matin. » « De Belfort ? Nous aussi, enfin, on est de Danjoutin. » Eh ben c'est bien la peine de venir si loin pour tomber sur des pays. On pose la piscine au plus près, les colis à l'abri, un chèque, un verre d'eau gazeuse et on fait le périple dans l'autre sens pour redescendre au camion. Punaise tout seul, j'étais mort ! Des km en chariot ! Et deux tours s'il vous plaît.

    Je m'en vais souper au Cannet des Maures, au bord de la N7, bon repas mais stationnement catastrophiquement bruyant.