Carnet de bord de Octobre 2024 | Partager sur Facebook |
Ce matin j'ai le temps, ma piscine de 10h est reportée à 13h, j'ai fait comme ça parce que j'avais une réno à Lodève mais elle a été annulée. Café, pain-beurre, douche, la patronne me demande 4 €, pas assez cher je lui laisse un billet de 5, faut pas déconner.
Ce matin je livre dans Nîmes, pas loin du quartier de Pissevin, la nuit c'est une zone de non-droit, à 8h30 ça va, tout le monde dort. Un coup j'avais galéré par là mais ce matin c'est tranquille, un boulevard, puis une rue large, puis une avenue, je trouve à me garer fastoche, posé juste en bas de la rue des clients. Le monteur est sur place, il est tout seul pour démarrer, ses gars sont sur un autre chantier, je lui file un coup de main pour porter les tôles, faut pas déconner, bis.
A Sommières je me gare proprement, je bricole ce carnet, j'ai le temps de manger.
Depuis là je passe par Restinclières, la route est interdite depuis un an ou deux mais c'est juste un caprice, ça passe tranquille et je livre à Castries, côté Restinclières. Sinon il faut aller tourner à Lunel, payer l'autoroute et revenir ici. Allez c'est bien, venga !
Je suis à Castries un peu avant 13h. La cliente me demande si elle doit enlever la voiture garée devant le garage. Comment dire ? A moins que je monte dessus avec le chariot. Elle a une Tesla mais n'a pas la clef. Je vois qu'elle pinaille, elle téléphone, retourne à la maison et revient avec une carte, la clef de secours j'imagine. Sur ces entre-faits son mari rentre, il roule avec une petite GS 750. Changement de pied, je pousse les tôles par le portillon et les colis dans le garage. Pour contrôler j'entre, le plafond du garage est en biais, je me fends le crâne, soit je suis trop grand soit le garage est mal branlé. La tête ça saigne beaucoup, c'est pour épater les filles, c'est con il n'y a pas de filles.
A 15h je suis à Marseillan, le quartier n'est pas bien large, je pensais me retourner au bout de la rue, ça va mais il n'y a rien de trop. Le panneau stop à gauche a frissonné de peur. Stéphane m'avait prévenu, c'est vrai le client est sympa. Du coup je prends ma visseuse, on se fait l'escalier à la main jusqu'à l'arrière de la maison et je le refixe sur la palette, le reste dans le garage, un café là dessus et zou !
La dernière piscine est à Sérignan, j'ai déjà eu de grosses embrouilles avec les flics municipaux je n'avais pas envie de retomber sur eux mais on livre dans un quartier neuf assez loin du bled, pas loin de la mer. Les rues sont très étroites, je me gare un peu loin. Le commercial se radine, vu l'état du terrain il pensait qu'on allait devoir tout dépoter, la maison n'est pas finie, c'est pas la mamy qui allait le faire. Il a beaucoup plu mais c'est juste mouillé en surface, sous 5cm de boue c'est dur. Il n'aurait pas fallu y passer 50 fois non plus, je pousse tout dans le garage, je finis ric rac sans m'embourber. Je contrôle et je me coupe le gras du pouce avec le bord d'un carton, putain j'aurai saigné le cochon aujourd'hui.
Laurence m'a évidemment envoyé un retour, on recharge à Rodez demain, je remonte jusqu'à Paulhan, à chaque jour suffit sa peine.