Carnet de bord de Juin 2021 | Partager sur Facebook |
Hormis un train de temps en temps, c’est assez tranquille ici. Je vais voir à pied à 8h, on peut vider, je rentre alors en 2 grandes enjambées. Et on vide au transpal le complet d’emballages médicaux. C'est tout juste fini à 8h45, impeccable. Mon programme n’a pas changé depuis hier donc, je file de l'autre côté du Rhin, on est vite sur l’A35 depuis Haguenau. Je passe le Rhin à Benfeld, puis retrouve l’A5 de l’autre côté. J’ai 400 bornes à faire, ça fait pas semblant pour un retour vers un passé héroïque, et c’est cool, 5 ans que je n’ai pas mis les roues ici. J’appelle mon copain Juju42 pour lui annoncer la nouvelle et reprendre quelques renseignements, notamment sur l'affichage de l’obu qui a changé depuis l’époque, mais tout est bon, il est toujours en vert, faut dire qu’il a pas trop bossé depuis un moment. Et sur la vitesse, si le 90 est toujours toléré. D’après Julien oui, mais il y a bien quelques radars qui trainent dans les zones de travaux. En gros rien n'a changé ici, hormis bientôt la chancelière en place depuis 2005. J’ai vite la confirmation que les coutumes persistent, déjà un petit bouchon avant le kreuz de Waldorf. Je bifurque sur l’A6 vers Heilbronn.Il ne faut pas zapper la photo du Tupolev et du Concorde qui trônent toujours un peu plus loin à Sinsheim. Cap sur la Bavière, c’est cool, ce n'est pas la région que je déteste le plus. ça roule plutôt bien ensuite, on est loin des heures de pointe faut dire. J’annonce à mon client français mon heure d’arrivée approximative avant de faire une pause douche et repas à l’autohof de Aurach. On est 3 sur le parking. Faut pas traîner pour faire rentrer tout ça en 1h pour ne pas raquer du parking. Ce n’est pas les meilleures douches d’allemagne, mais ça va.
Cap à l’est pour continuer, l’A6 n’ a pas changé du tout, alternant 2x2 et 2x3, avec toujours des interdictions de doubler. Direction Prague à Nuremberg. Là c’est toujours l’A6 mais plus au calme, avec des paysages bavarois, un mix de forêts et de champs sous un soleil de plomb, sans oublier un van de BAG visible de temps en temps. Un peu de natio à Schwandorf, et j’arrive à Wackersdorf, le circuit est perché dans une zi. Je trouve facilement mes 2 contacts isérois. C’est un chargement de matos d’événementiel composé essentiellement de tentes bien rangées dans des châssis. C’est mon collègue Pierre Eric qui les avait emmenées lundi dernier. Je le jalousais secrètement, mais j’ai été finalement réhabilité, tout va bien. On charge ça par un côté avec transpal, en faisant à peu près comme il faut l’arrimage, c’est à dire sangles et gummis. Il fait bien chaud, en Bavière c’est souvent, mais on charge dans la bonne humeur. L’un d’entre eux, Rodolphe a roulé et chez Duarig entre autres. Une bonne heure et quart plus tard, c’est fermé. On se dit à mercredi certainement. Il me reste 3h30 à rouler, mais avant de quitter le bled, je fais un saut dans une autre zi où j’ai repéré un marchand de boissons, j’ai 2 caisses de bières vides à échanger avec des pleines. Avec la crise du covid, on ne peut plus trop aller faire les courses en Allemagne en frontière, aller chercher de la weizen, c’est pas essentiel, c’est sûr. Les munitions estivales reposées dans le Bawer, je refile sur mes pas, Amberg, Nuremberg puis Heilbronn. La circulation n’est pas vilaine, je compte bien viser Sinsheim. ça a beau être en vert, on sent vite le stress que génère les interdictions de doubler, les colonnes de camions qui oscillent entre 80 et 90 puis qui peuvent piler à 60, tout en se faisant dépasser par des grosses caisses à 200, bref encore un truc qui n’a pas changé. A ce niveau là, la GB marque un point, c’est sûr, c’est bien plus fluide malgré du trafic aussi. Il y a beaucoup de parking, d’aires, et même agrandies, mais c’est déjà blindé de chez blindé à 18h, un cliché qui persiste aussi. J’ai l’impression que les zones de travaux sont toujours identiques, à Heilbronn, ça fait bien 25 ans que ça dure, je te rajoute une voie, oh pis non, faut changer le viaduc finalement... Enfin bref, je suis tombé sur un bon jour, j’arrive à Sinsheim avec moins de 9h de route, et trouve de la place large au vieil autohof Kolb. Il est 20h15, je ne peux m’empêcher d’aller faire un tour 300m plus loin à pinces pour aller reluquer les n’avions du musée voisin, c’est géant. Et autre impératif du soir, se descendre une bonne Weizen avec un plat typique, le tout en biergarten. Là, c’est l’allemagne qui remarque 1 but!