On est déjà mardi, c’est bien une semaine sans le lundi. 6h30, après bientôt 67h de pause, il faut y aller. Je constate que l’air de l’ensemble est toujours dans le vert au mano, tout ne fuit pas encore malgré la vétusté galopante de cet attelage. C’est donc un énième début de semaine tranquille puisque livraison dans ma Lorraine natale encore, j’y prends goût. Ce matin c’est Pulnoy, grand Nancy côté est. Je me doutais bien que j’allais tomber dans les bouchons à l’entrée de la ville, mais c’est bien avant que ça commence avec une zone de travaux avant Flavigny. Je perds bien 10 minutes. Je croise à nouveau Pascal, qui lui revient déjà de sa livraison de carrelage italien à Nancy, il est parti de bonne heure au moins. Ça bouchonne plus loin encore en contournant Tomblaine et Essey sur la route de Sarreguemines. J’arrive à mon client au centre de Pulnoy, un labo appartenant à un célèbre chimiste allemand. Ça n’a pas l’air drôle dès le départ, on me fait retourner le camion car garé dans le mauvais sens. Puis on m’annonce d’entrée que les livraisons se font à la logistique, et pas le bled à côté. Problème, j’ai bien comme adresse ici même. Vient la question de la quantité, je réponds, 6, 3 au sol. Quoi ? Combien ? J’ouvre les portes pour montrer. Là c’est la cata, photo direct, faut pas les gerber, chez nous ça se passe pas comme ça. Chez nous ci, chez nous ça...Bon, je suis quasi sûr que ça a été chargé comme ça, ce n’est que du carton. J’ai pas le temps de prévenir Maxime de toutes ces bonnes nouvelles qu’un chef rapplique, en disant de ne pas me presser d’ouvrir, qu’il faut vider à la logistique, "à seulement 1/2h d’ici". Finalement il se raisonne en voyant le peu de palettes et donne l’ordre de vider ici. Tout cette montée en pression qu’on aime bien un lundi matin pour ça. Le cariste par contre, est bien sympa, et pose les cales car oui, chez nous on cale le véhicule dirait son supérieur. Limite je lui aurait demandé de me dégerber une pal de carburant bien haute, mais j’ai pas osé quand même. Je sangle et ça ira bien comme ça. Je repars 1/2h plus tard, par le nord, pour retrouver l’A31 à Champigneulles. Ça me rappelle ma jeunesse, c’est ici que j’ai fait mon BEP de routier, on conduisait souvent par ici. En conduite, en partant de Bosserville, c’était soit Nancy centre soit la route d’Agincourt, et là c’était peinard à travers champs. Et Essey et Pulnoy était encore dans les champs. Je croise mon kamarad Juju sur le haut de Nancy, il a déjà bien bossé depuis Sainté ce matin. Je file vers la UK comme souvent mais avec encore des livraisons de ce côté, pas trop de temps à perdre. Je valide les 30 comme la semaine dernière à la Access de St Martin sur le Pré, entre gazole et pâté café. A26 jusque Arras et je file vers St Pol sur Ternoise. Mon 2éme client est juste à la sortie, au circuit de Croix en Ternois, il est juste au bord de la natio, bref c’est pas Monaco au niveau accès adr, hormis le fort vent qui fait un peu comme un ouragan. Et la livraison est plutôt bon enfant aussi, un gars vient me chercher en trottinette électrique. Pas de fen, pas grave, juste pour une palette, on dépote les bidons de 50l. 15 minutes plus tard je repars vers l’est encore, pour moins d’une heure pour la dernière livraison de ce côté du Channel, à Clenleu. C’est dans une entreprise de TP. De l’essence toujours. Ce n’est pas pour faire des courses de tracteurs dans la boue, mais ils doivent abriter prochainement une assistance de rallye. Là pas de souci pour vider, et en hauteur, il y a ce qu’il faut pour vider. Je rehausse un coup quand même pour faciliter. Il y a même un 340 dans le garage mais vraiment de cour, car dans un triste état. Je valide les 30 le temps de passer le câble, sous un vent pas possible encore. Je suis à une petite heure de Calais, je finis par l’A16, je n’ ai pas une minute à perdre, j’ai réservé Ashford. Au train, y a pas foule, comme souvent en ce moment. 1h45 en tout, avec le passage au bureau adr inclus. Tant mieux. Je suis garé à 19h local au truckstop, avec 9h54 de volant et en manquant une amplitude 13h à 30 minutes près, c’est pas grave, j’ai traversé c’est l'essentiel.
