FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2021 Partager sur Facebook
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  • Le futur téléphérique urbain de Toulouse
    Dernière cabine
    Salut !
    15 bornes à 60...
  • Mercredi 2 Juin 2021
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    Pas besoin de réveil, un camion amplirol qui pose et reprend une benne fait un boucan de tout les diables, il est 6h30. Je m'habille, me file un coup d'éponge sur ma gueule enfariné, ça va mieux ! J'ai à disposition une Senséo dans le cabanon des monteurs, ce serait con de ne pas en profiter. Les spécialistes es-téléphériques déboulent sur ces entrefaits, il y a là une bonne équipe visiblement ! Il est temps de passer aux choses sérieuses, je réveille les 500cv de mister MAN, on me refile un talkie de chantier pour me guider pour rentrer dans le hangar; ce n'est pas très large ni haut, et en plus il y a une courte rampe assez prononcée pour y acceder, je suis obligé de monter les suspensions de la remorque pour que le pare-choc ne touche pas, et tout baisser juste au moment de rentrer. Heureusement tout se passe à merveille, je n'aurai pas mis ma main entre le haut de la première cabine et le bardage, le chef peste contre la conception du bâtiment, mais en même temps nous ça nous arrange car nous pouvons aligner des ensembles capables de descendre trois cabines en même temps et de pouvoir entrer ici. Les trois cabines sont déchargées en trente minutes, j'en profite pour admirer la technologie made in France, chère à Montebourg, en matière de téléphériques.
    Une fois vide j'appelle Borys, il me donne une suite à quarante bornes d'ici, en direction de St Gaudens. Le bled s'appelle Longages, et heureusement que c'est précisé de prendre la sortie 27, car ce n'est pas logique au premier abord en regardant la carte mais c'est visiblement la seule route d'accès. Pas terrible les routes par ici, la boutique où je charge est au fond d'une impasse qui si ce n'était pas indiqué je n'aurai jamais osé m'y engager. Je m'arrête pour laisser sortir un traco Roumain à Calsina, il frotte le haut de la taut' contre des branches bien agressives, ça n'a pas l'air de le chagriner visiblement, il force le passage en tournant à l'équerre. Je le regarde faire, éffaré, alors que ça passe sans frotter en s'y prenant correctement. Il est content de lui, pouce en l'air et grand sourire en me croisant...le cariste est au courant de ma commande mais m'annonce de l'attente car il doit ranger la came du Calsina, je lui demande combien de temps, il me répond trente minutes maxi; bah si c'est que ça ! 20 minutes après il me fait mettre en place et en 5 coups de fourches il me charge mes charpentes en lamellé-collé. C'est ultra light, entre trois et quatre tonnes. Je sangles tranquille, en faisant tirer de chaque côté, j'ai pas confiance avec cette marchandise.
    A 10h30 je mets les bouts. Je passe Toulouse et coupe sur la première aire pour me sustenter. J'hésite si je remonte tout par l'autoroute ou bien un mix avec de la natio. Au feeling je sors à Carcassonne Est, jusqu'à Narbonne. Je reprends l'autoroute que je ne lacherai plus, j'en ai soupé des ronds-points et des feux pendant deux jours, et ça fera du bien à la conso. Une coupure de trente à Remoulins, et je remonte d'une traite à notre agence de St Rambert d"Albon. Là, j'abandonne ma remorque, je file à la Leclerc à côté balancé 200l de gazole. Mon voisin de plein qui roule en Stralis s'extasie devant le MAN. Je lui explique que j'avait un Volvo avant, lui me réponds que rouler en Iveco ça aide à relativiser ! lol ! il me raconte qu'il s'est fait tirer 500l de gazole la semaine passée alors qu'il dormait à la grande borne sur l'A7; j'ai l'impression que la fauche est bien repartie ces temps çi ! Je roule jusqu'à Salaise, et me gare devant le portail du client chez qui m'attend une remorque à nous. Je l'aperçois au loin, le chargement n'est pas énorme, je m'attendais à pire !