FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2021 Partager sur Facebook
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    ce qui reste de la maison défoncée par un camion polonais...
  • Jeudi 1 Avril 2021
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    Il fait frais ce matin,  j'ai allumé le poêlon à mazout vers 5h. Je repart à 7, d'ici il faut 2h.  
    Nancy à la régule à 7h30, c'est exceptionnel. Peut-être qu'ils sont déjà partis se mettre au vert pour le confinement généralisé à venir, et qui n'y ressemble pas...
    Je m'arrête à la Leclerc de St Étienne les Remiremont pour rajouter un peu de fuel,  histoire de finir sereinement la semaine à ce niveau.  
    J'arrive à l'usine juste derrière un TML, et 5 minutes après un autre camion.  Je donne un coup de main au premier pour mesurer les dépassements sur le côté,  à deux c'est plus facile. Je passe mon tour et laisse charger le 3ème camion qui est le premier à vider demain. Il va tenter de vider en foulée. Je suis le 3ème et dernier,  autant dire que je peux prendre mon temps !  
    Je décolle d'ici à 10h30, et je reprends le chemin inverse d'hier après-midi. Il y a moins de camions qu'hier sur la N4, je vais pas m'en plaindre. Je renonce à compter tous les radars que je croise tellement ils sont nombreux ! Après Vitry je fais une halte d'une petite heure pour me dérouiller les jambes à travers la campagne,  il fait chaud et il y a peu d'arbres. J'ai droit à une bonne suée,  mais c'est bon pour la santé physique et morale. J'assume !  
    Je trouve une bonne douche à l'Access après Sezanne,  très propre et avec le vaporisateur de désinfectant fourni avec la clef.  
    Je reprends la route, et parfois traîner un peu ça a du bon car je contourne Paris par la même route qu'hier sans aucun ralentissement !  Pas de vieux Poulidor non plus sur la 392, tout baigne !  J'arrive dans la rue du chantier où a été aménagé une aire de stationnement exprès pour nous. Les deux autres sont là aussi,  le grutier n'a pas voulu vider le premier,  arrivé à 16h30 pourtant. Tant pis,  il aurait pu finir une heure plus tôt demain...
     

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  • le dernier de la semaine
    le Kéké
    je roule des pelles
    l'obélisque de Fontainebleau
    le Sancerrois
  • Vendredi 2 Avril 2021
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    C'est pas terrible comme plan parking ici,  avec les gamins qui font la foire le soir avec les scooters, l'animation est assurée dans le quartier...sinon aucune dégradation à signaler sur les camions,  c'est le principal !  
    Je gêne le premier camion pour qu'il puisse rentrer au chantier,  on met un peu le bazar dans la rue le temps de manœuvrer. Un lascar force le passage et s'en prend au chauffeur TML qui fait la circulation. Les esprits s'échauffent,  on s'interpose avant que ça ne finisse au pugilat. Bref, on a vu aucun képi à l'horizon,  c'est un peu Chicago ici...
    Une heure par camion,  je me sauve à 11h. Je recharge pas loin,  à St Ouen l'Aumône.  Là, personne n'est au courant de mon chargement. Après renseignements c'est prévu mardi, mais c'est prêt,  en plus ça les arrangent,  moi aussi ! Le chef me propose de sortir mes rampes ou alors de charger à quai. Les rampes évidement...lol ! Je réussi du premier coup la mise à quai,  j'ai pas perdu la main. Bon, ici c'est très facile,  il y a de la place de partout et des marquages au sol bien visibles pour les brêles comme moi. Les 4 pelles et les 2 godets sont chargés en 20 minutes,  les papiers on les a fait avant,  il me reste qu'à tout attacher. Je repart à midi trente,  Google map annonce la couleur,  c'est vendredi,  on est en région parisienne,  faut pas s'attendre à des miracles ! Entre la peste et le Choléra c'est encore par la Francilienne la meilleure alternative. Punaise, les excités sont encore plus nombreux aujourd'hui,  c'est la fuite direction la zone libre,  je sais pas où se trouve la ligne de démarcation mais j'espère qu'elle est plus très loin ! Je passe par Melun et Fontainebleau et reprise de l'A6 à Courtenay. Là je sais qu'il ne peut plus rien m'arriver, je l'ai franchie cette putain de ligne !  Je coupe 50 minutes à Cosne,  j'ai fait une bonne sieste qui m'a bien ensuqué !
    Je déboule au dépôt à 21h. Ce soir je reste ici,  il y a un peu de boulot demain matin sur le camion.  

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  • On lave !
  • Samedi 3 Avril 2021
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    Je me lève à 6h30. Je me place aux pompes pour les pleins,  gazole, AD Blue et lave-glace. A 7h pétantes mon boss déboule avec les croissants et les pains au chocolat. Le temps que coule les cafés j'enfile mon bleu qui est vert,  normal.  Pierre est là aussi,  il nous propose un coup de main. C'est si gentiment proposé !  A trois on arrive à tomber 4 roues et en remettre 4 autres à la place,  chaussées de pneus neufs, en 30 minutes,  on est des bons mdr !! Ensuite je me met sur la piste de lavage pour donner un bon bain à mon petit camion. Tant qu'à faire je fais de même pour moi après. Sur ces entrefaites Stéphane arrive,  re-café tout en faisant le tour de son futur Scania presque terminé. Il est gâté,  bientôt il roulera en V8 !
    Il est presque 9h30, il est temps de rentrer chez moi. Je largue le camion au garage du cousin,  ma fille me récupère et là je suis officiellement en week-end.  
    Joyeuses Pâques masquées les amis, pas besoin de descendre à Rome cette année,  les cloches sont partout !  
     

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  • c'est reparti !
    Orange
  • Lundi 5 Avril 2021
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    J'ai bien cogité tout le week-end,  pesé le pour du contre,  du coup j'ai décidé de partir ce soir de façon de démarrer à zéro pour la journée de demain depuis mon lieu de livraison. Il y a absolument personne sur la 86, et là je me retrouve comme il y a un an, seul sur le bitume. Sur l'autoroute c'est un peu plus animé,  mais peanut par rapport à un soir férié classique. Je me sent un peu perdu avec mes pelles au milieu des frigos,  pourtant j'ai vérifié on est bien lundi !  
    Je roule ma bille jusqu'à Orange sur l'A7, ensuite je coupe par Carpentras pour rejoindre l'Isle sur la Sorgue. J'arrive devant mon client,  que j'avais préalablement reperé sur gmap,  et en effet je peux stationner devant l'entrée. Je suis content j'ai rempli ma mission du jour en 3h. Maintenant dodo !

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  • Sous le soleil mais avec un mistral de fou
    l'ami Pingouin
    propice à la délation
    Dans le groupe Cayon les chaussures sur marchepied c'est interdit...
  • Mardi 6 Avril 2021
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    Cette nuit des rafales de vent m'ont réveillé. Un truc de fou !  J'ai crû que j'allais me retrouver au sommet du Ventoux comme Noé et son arche en haut du Mont Ararat,  j'exagère mais à peine,  Marseille c'est pas loin...
    L'avantage du MAN c'est que la cabine est tellement mal isolée que tu entends tous les bruits,  comme ça difficile de s'oublier le matin !  Des maçons discutent à côté,  ils attendent l'ouverture. Il est 7h15 et ça commence à arriver de tout les côtés. En fait je suis garé pile sur le parking clients,  je bouge en prenant soin de ne pas casser la coupure,  ce serait vraiment trop con ! J'ai vu sur YouTube une vidéo,  un français parti rouler au Québec,  ils sont maintenant équipés d'une espèce de tachy avec plusieurs fonctionnalités intéressantes comme un bouton qui leur permet de bouger dans la cour d'une usine,  ou bien aller faire des courses en solo etc...sans que ça influence sur leurs temps de conduite journalières et hebdomadaires. C'est vraiment pas con, ça enlève une bonne partie du stress !  Nous on est vraiment entravés par ce machin. Le résultat on voit tout et n'importe quoi style des coupures de 9h sur voies d'accélération ou BAU...niveau sécurité zéro !  
    J'installe mes rampes et je désangle le merdier. J'ai le droit de les descendre celles-ci,  je me prive pas. Avec un employé on bouge chacun deux machines,  les "grosses " pour moi et je laisse les petites au gars. En 15 minutes c'est torché,  une signature et je me sauve,  la coupure est bonne.  
    Je reprends cette fois l'A7 à Avignon sud. Le gain de temps est minime,  je dirai 5 minutes par rapport à Orange. Mais aujourd'hui,  voire même cette semaine je joue la montre.
    Je m'arrête vite fait à Montélimar pour choper un café,  il y a un T de la STEM garé après les pompes et le chauffeur me regarde avec insistance. C'est Stéphane,  je l'avais pas reconnu sur le coup. Je lui paie un café,  on discute 5 minutes,  une photo clic-clac et go !
    J'arrive chez mon client à Valence pour 10h30, j'étais attendu. La cour de chargement est très poussiéreuse,  avec le mistral c'est très désagréable. A midi, alors qu'il reste plus grand-chose à charger les gars partent en pause jusqu'à 13h30, l'apanage des grosses boutiques...14h30 je met les voiles,  le chargement n'est pas trop lourd et de toute façon ce sera 100% autoroutes. Lyon se passe correctement,  et sur l'autoroute après Bourg en Bresse les PMV annoncent salage en cours. Incroyable !  La température extérieure tombe à 3 degrés à Dole,  où je coupe 45. J'en profite pour manger.  
    Je prends une belle averse de neige au niveau de Selestat,  ça blanchi rapidement mais heureusement ça dure pas !  Je passe Strasbourg à la régule ou presque,  il y a quelques radars et j'arrive jamais à savoir où exactement. En tout cas je suis content j'ai bien avancé,  mieux que sur le plan !  J'ai un bon plan parking à Hoerdt,  ça fera bien pour 9h.

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  • voilĂ  autre chose...
    frontière F/D Lauterbourg
    le must de MĂĽcke
    moche
    stau !
  • Mercredi 7 Avril 2021
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    Je démarre dès que j'ai 9h01. A peine je rejoins l'autoroute que ça s'allume en rouge au tdb,  plus le voyant moteur ainsi que le message "qualité adblue basse "...gnééé, kesako ? Je stoppe au premier parking et je coupe le moteur puis les batteries,   
    réflexe basique du chauffeur depuis que les camions sont bardés d'électronique. J'attends une minute et remet en branle le bouzin,  c'est toujours affiché donc c'est pas bon. Deuxième réflexe,  le téléphone. Je met mon chef au courant du pourquoi du comment de la chose. Il me cherche le garage MAN le plus proche,  j'appelle. Ils commencent à 8h, c'est moins le quart. Je retente plus tard et j'ai en ligne le chef d'atelier. Houla il faut pas rouler comme ça monsieur,  venez nous voir. Bon, je vois avec mon chef,  il est aussi d'avis que ça pue le triangle rouge. Bon, demi-tour, direction MAN Strasbourg,  à 30 bornes. J'ai dormi à 4km du garage bordel ! Et évidemment tout s'éteint dès que je repart !  De toute façon il vaut mieux faire vérifier,  j'ai regardé dans le bouquin le moteur peut se mettre en mode dégradé,  maxi 20km/h, ça risque de faire tache sur autobahn...Je trouve facilement le garage,  tous les MAN sont répertoriés dans le GPS intégré,  évidemment ! C'était pareil avec celui du Renault et du Volvo idem.  
    J'ai du bol il y a quasi personne,  et 20 minutes après un mécano me rentre le camion à l'atelier,  moi je dois attendre en salle d'attente. Une heure plus tard le verdict tombe,  c'est la sonde placée sur la jauge qui est morte. Ce n'est pas méchant à changer,  à condition de l'avoir en stock,  et comme ce n'est pas un modèle courant ils l'ont pas. Il faut la faire venir de Vanne en Bretagne. Heu ouais d'accord,  mais j'ai un peu de boulot moi derrière. Ils veulent pas prendre le risque de me faire repartir comme ça,  et la solution de trouver un tracteur de rechange est exclue vu que ma remorque ne s'adapte qu'aux petites roues. Après avoir éliminé toutes les possibilités, c'est nous qui prenons le risque,  après tout l'Allemagne c'est la mère patrie à MAN,  il doit bien y avoir quelques garages là-bas, non ? Je repart à 11h et aussitôt j'appelle le chantier. Ils sont prêts à m'attendre jusqu'à 18h, le GPS m'annonce 17h56, sans la coupure évidemment ! Pfffff...
    Passage de frontière à Lauterbourg,  je suis sur des charbons ardents,  et évidemment je tombe sur tous les grumeaux de la terre !  
    Malgré tout j'arrive à grapiller  une trentaine  de minutes au GPS après Frankfurt. Ça ne dure pas,  dans les bosses c'est la cata,  ça roule très mal. Je jette l'éponge à l'autohof de Mücke. Là gazole et douche en 30 minutes,  les compteurs sont à zéro je reprends la route. J'appelle Alex sur le chantier pour lui annoncer entre 17h45 et 18, il me calme de suite,  le chantier est stoppé pour aujourd'hui suite à un accident mortel. Je redescends sur terre,  la pression aussi retombe. On se donne rdv demain matin à 8h. Coup de fil à l'exploit' pour annoncer le topo,  du coup mon rechargement prévu demain après-midi est reporté à vendredi matin. Il avait anticipé le bougre,  on lui l'a fait pas !  
    Je me prend une nouvelle fois de fortes bourrasques de neige dans les bosses avant Kassel. Je stoppe au premier service pour boire un café,  et je repart mais comme il est dit qu'aujourd'hui c'est la journée du poissard que je suis,  je suis arrêté une dizaine de kilomètres plus loin par un stau.  Je jette un oeil sur map et je blêmis, l'autoroute est carrément fermée !  En tout il me faudra 3h pour faire les 5km qui me séparent de la sortie suivante...ensuite c'est une succession de patelins à traverser avant de reprendre l'A7, en plein dans la zone de travaux de 30km. J'en peux plus,  je sort au premier service que je trouve et coup de bol il reste de la place !  Je valide un petit D sur mon tachy,  il est 21h45. Demain il fera jour,  j'espère !   
     

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  • 6h Ă  glander ici, avec une vue magnifique
    Si j'étais chrétien je dirais alléluia !
    couché de soleil avant Puttgarden
    C'est équilibré, non ?
  • Jeudi 8 Avril 2021
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    Il neige encore lorsque je met le nez dehors. L'hiver est revenu après le printemps et l'été express de la semaine dernière, c'est comme si le rythme des saisons c'était emballé. Je met en route et aussitôt le message d'hier matin apparaît sur l'écran de l'ordinateur de bord. Je lâche un gros soupir, mi-résigné mi-agacé...avant de partir je donne un coup de lavage à mes rétros, on sait jamais si le soleil prenait idée à taper dedans !  
    Il me faut 45 minutes pour arriver sur le chantier. Aussitôt Alex vient me voir,  je vois bien qu'à sa tête il y a problème,  je m'en doutais d'ailleurs. Suite à l'accident d'hier ils ont pas le droit de travailler,  on me parque là où je dois vider. Ce matin il y a enquête et la polizeï doit venir à 11h sur place. J'apprends que la victime est un portugais qui bossait pour un sous-traitant. Apparemment il s'est approché d'une grue au moment ou la charge a basculé. C'est triste,  mourir comme ça loin de chez-soi alors qu'il bossait pour nourrir sa famille. Vers 9h je vois arriver une grue qui se gare vers la base vie,  certainement celle incriminée. J'aimerais pas être à la place du grutier...
    En attendant je fais un peu de ménage,  puis j'allume le PC pour mater un peu du Netflix. Je regarde 3 épisodes de 24, punaise c'est addictif ! Difficile de ne pas passer au suivant tellement le suspense est bien maintenu. A midi j'appelle Alex,  il répond pas. Je mange du bout des doigts une bricole,  pas trop faim. J'ai le moral en berne et le mauvais temps n'arrange rien.  
    Enfin,  à 14h un gros porteur avec bras de grue déboule dans la cour,  le pilote me tend le pouce vers le haut c'est bon signe ! En trente minutes c'est torché,  j'ai eu de la chance les autorités ont accordé une dérogation pour me vider ainsi que l'allemand en baché arrivé la veille à 14h. La dernière fois que c'est arrivé le chantier a été arrêté complètement pendant cinq jours...
    Allez hop, direction le nooord ! Le message est toujours là mais il s'efface au bout d'une vingtaine de minutes. Je rejoins le boulevard des polonais,  la "fameuse " A2, puis je bifurque à Hanovre pour prendre l'A7. Je reluque gmap,  Hambourg est pas mal au rouge,  toujours ces travaux sur le pont qui dure une éternité. Le temps d'arriver ça c'est amélioré, j'ai perdu une petite vingtaine de minutes. Encore pas mal de monde jusqu'à Lubeck puis ensuite c'est le désert. Il y a plus grand-chose au-dessus,  je peux rouler sereinement, quasi seul !  L'autobahn s'arrête net juste avant le pont qui mène sur l'île de Fehmarn. On le traverse à 30km/h avec les travaux. Juste après il y a un fourgon de la polizei, coup d'œil dans le rétroviseur les gyrophares s'allument et ils me partent au cul. Merde,  fait chier,  mais en fait non ils sortent au premier échangeur. Le terminal d'embarquement de Puttgarden est tout au bout de la route 207, impossible de se tromper. Je me gare au parking et file au bureau. Un coup de DKV et j'ai mon ticket pour passer de l'autre côté. Ligne 19, je suis le premier. 20 minutes après un ferry arrive,  ça ne pinaille pas, le temps d'embarquer j'ai 4h29 en conduite continue,  ça c'est de l'optimisation !  La traversée dure 45 minutes,  le temps de manger une méga-saucisse accompagnée de frites,  et un tour en boutique pour voir. C'est pareil sur presque tous les ferry,  et je me marre en voyant le prix du rosé basique du Languedoc à 12 balles la bouteille !  
    Je débarque côté danois le premier,  et dès que je suis sorti je me serre sur le côté pour redescendre les suspensions de la remorque,  toute la clique me passe sournoisement devant et je me retrouve bon dernier à faire la queue au contrôle d'entrée. Un policier scanne les passeports avec son téléphone,  ça dure une dizaine de minutes. Ensuite go,  il me reste 50 minutes sur mon amplitude,  je cherche un parking avec de la place,  c'est pas évident vu les tailles rikiki des aires de repos. Je dégote mon bonheur à Farø, juste après le pont. Je connais Faro au Portugal,  je sais maintenant qu'il y a son homonyme Danois !  

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  • Farø
    Il est beau mais il restera ici !
    AĂ©roport de Roskilde
    Embarquement Ă  Rodby
    L'Allemagne c'est pas que moche
  • Vendredi 9 Avril 2021
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    Vendredi  
     
     
    Je quitte mon île à 6h45, car oui ici c'est une petite ile reliée par deux ponts, en fait le Danemark est un regroupement d'îles, donc c'est une île au milieu des îles. Histoire d'O histoire d'îles... en tout cas il fait bien moche et c'est bien dommage car le point de vue est magnifique! Je reprends l'autoroute direction Copenhague. Il me reste une soixantaine de kilomètres pour atteindre l'aéroport de Roskilde. Je quitte l'autoroute pour prendre un bout de route numéro 6, c'est plein de radars dont un embarqué dans une camionnette après un feu. Je m'adapte aux locaux et je roule comme eux,  entre 70 et 80 km heure. Jusqu'ici cette méthode m'a toujours réussi. J'arrive à l'aéroport, il y a des parkings pour les voitures mais rien pour les camions. Je me gare en double file en warning et j'appelle mon contact. Comme tout scandinave qui se respecte, il parle couramment l'anglais, je suis obligé de lui faire répéter plusieurs fois afin que je comprenne avec mon anglais basique. Bon visiblement j'ai rendez-vous avec la grue à 10h et non pas 8h, ça commence bien! Il me dit qu'un de ses collègues va arriver avant 9h. J'en profite pour visiter les toilettes du terminal. Lorsque je ressors il y a une petite Peugeot garée à côté du camion et un gars qui me cherche. Je le hèle, on se fait des présentations, salut moi c'est Gustaven,  descendant de vikings,  heu salut,  Jean-Christophe,  descendant de vignerons ! Lol !
    On va au poste de garde ensemble pour faire les procédures d'entrée. Ensuite je le suis à l'intérieur de l'aéroport, nous traversons les pistes prudemment en respectant la priorité à droite des avions et il me fait stationner devant un hangar. Je devine qu'à l'intérieur se trouve l'hélicoptère que  je dois rapatrier en France. Effectivement un magnifique écureuil dans une livrée orange de toute beautée et posé sur une espèce de podium à roulettes prêt à être remorqué à l'extérieur. La première chose que je fais c'est de mesurer la Bête évidemment! À vue d'œil la hauteur me semble correct, mais on sait jamais il vaut mieux vérifier. C'est pas évident de mesurer au centre au-dessus du rotor. Avec l'aide de mon comparse qui monte sur un escabeau, on fait au mieux. Et là c'est le drame, je trouve 3 mètres 34 au lieu des 3 mètre 14 annoncé soit 20 cm de trop! On remesure plusieurs fois mais c'est sans appel,  c'est beaucoup trop haut pour l'Allemagne... le maître des lieux me fait voir la notice descriptive de l'helico,  et effectivement c'est marqué 3 mètre 14 au-dessus du rotor, bizarre bizarre. En fait on trouve la faille,  un astérisque nous renvoie sur une note stipulant que des patins plus haut de 20 cm peuvent être montés en option, pour les atterrissages sur la neige, et c'est effectivement ce qui équipe cet appareil. Le client en France c'est fié aux données techniques sans chercher plus. Du coup je retourne au camion en attendant des news. Elle arrivent vers 10h30, retour à vide, le client accepte de payer. Je suis dégoûté, je déteste ça et ça aurait fait vraiment un chouette chargement sur ma remorque...bref, retour à Rodby pour le ferry. Il fait un vent de malade, sur les ponts le camion vibre dans tous les sens, finalement c'est pas plus mal d'être à vide! J'ai à peine une demi-heure d'attente pour le Ferry, ça pulse ici. Bon c'est pas l'affluence non plus du Calais-Douvres. Côté allemand, comme je sors dans les derniers, je laisse filer la meute. Comme ça j'aurai pas de grumeaux devant moi sur les 30 km de nationale avant l'autoroute. Je fais 16 minutes et je file, et effectivement j'ai absolument personne pour me gêner. Un vendredi après-midi je me dis que la traversée d'Hambourg ça va être quelque chose, et ben non, quasi à la régule tout le long! Je me bats contre la pendule, j'aimerais bien couper ce soir à moins de 4h30 de Strasbourg où je dois faire changer la jauge ad blue du tracteur demain. Hanovre pareil, ça passe nickel, j'ai juste un Polonais qui se traîne grave devant moi dans la zone de travaux de 30 km sur l'A7. Je coupe trente à Gottingen où j'en profite pour me doucher. Je visais l'autohof de Mücke ce soir, j'ai été un peu trop optimiste. J'ai beau faire le bandit dans les bosses après Kassel mais ça ne fera pas. Je passe la bifurcation A7 /A5 et je tente le premier service un peu plus loin,  en vain c'est plein comme un oeuf !  Il y a un petit parking 5km plus loin,  je réussi à me garer à l'arrache au bout du bout de mon amplitude !  
     
     

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  • Nouveau radar sur la B9
    Chez le docteur MAN
    Avant Louhans
    le centre routier de Sornay lol
  • Samedi 10 Avril 2021
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    Cinquième et dernière coupure de 9h de la semaine,  mine de rien c'est juste quand même !  Je redémarre à 6h45, il me faut une demi-heure pour atteindre Mücke. Je fais les pleins de gazole et adblue,  et c'est au moment de sortir la DKV que je m'aperçois que le gazole a pris 10 cents depuis mercredi !  Le café est toujours offert ici avec le gazole,  maigre consolation.  
    Je reprends mon petit bonhomme de chemin,  ça roule excellemment bien ce matin malgré la pluie. Frankfurt impeccable,  et j'ai failli gaffer à la bifurcation pour Manheim,  au dernier moment je m'aperçois que je filais sur Karlsruhe,  je coupe les 2 files, heureusement c'est encore très calme !  Après Landau je prends un bout de B9, bien que j'ai toujours préféré la B18 lol ! Poste frontière toujours désert,  parfait !  France,  ton fils prodigue est de retour...visiblement tout le monde s'en fout !  
    Je m'étais annoncé à 11h chez MAN,  je suis pile à l'heure. Je décroche et rentre le tracteur dans l'atelier, j'ai 3h55 de guidon,  tout bon Jacques !  En 1h15 la jauge est remplacée et tout est remis en ordre niveau électronique. Je peux repartir sereinement. Je descends jusqu'après Colmar pour grailler un bout et siester. Le parking est envahi de camions de l'est qui passeront le week-end ici,  sans toilettes ni rien. Vie de misère pour ces esclaves des temps modernes...
    Je déboule à 18h chez les transports Gros à Sornay, il me reste 20 minutes d'amplitude,  j'ai 87h sur ma quatorzaine et 3500 bornes cette semaine,  bien bossé comme le dit mon patron ! Je laisse mon ensemble ici,  ils me mettent à disposition une voiture pour rentrer chez moi, solidarité France-plateaux.
    D'ici je met à peine deux heures pour rentrer,  pile pour l'apéro !  
     

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  • Balade en 3m50
    bucolique-road
    Thizy les bourg
    la Loire Ă  Briennon
  • Lundi 12 Avril 2021
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    Le week-end fût court mais bon. 6h30 je met en route la Fiat. Je passe par ce bon vieux Fourvière,  maintenant c'est tout limité à 70 sur le M7 et M6, hommage au Brexit ces nouvelles appellations qui fleurissent un peu partout ? Je sort à Mâcon Nord et balance 30l de fioul dans le réservoir. C'est la tradition.  
    J'arrive à Sornay pour 8h10, je balance mes affaires et remplis le frigo. Je rends le Scudo à son propriétaire. Super sympa,  café offert et petite discute !  8h30 c'est parti pour une nouvelle semaine camionnesque ! Je descend tranquille vers Villefranche pour charger une 2ème cat' . Seb, notre pilote d'élite est déjà sur place lorsque j'arrive. C'est une petite chaudronnerie où les gens sont bien sympas ici,  les entrées un peu moins,  tout à contre-main. On me charge la pièce qui mesure 10m x 3,50, avec des pieds à l'avant qui tombent dans le vide. Le hic c'est que c'est au niveau des roues arrières du tracteur,  il va y avoir un soucis dans les virages...on revoit nos plans,  du coup je ressort pour faire demi-tour et rentrer en avant. Là c'est beaucoup mieux ! On me rajoute une palette et comme c'est midi je me met à l'extérieur pour l'arrimage. Seb me donne un coup de main,  comme d'habitude,  et en quinze minutes les 4 chaînes et 4 sangles sont en place,  ensuite papiers et go ! On a 68km à faire pour rejoindre Roanne,  autant dire qu'on prend bien le temps de manger aux Ponts Tarrets.  
    Il fait beau,  la route pour rejoindre Amplepuis est magnifique,  bref ça baigne et ça fait du bien de glander un peu hors des autoroutes...on arrive à 14h30, le chef me fait mettre aussitôt en place. Je suis attendu tel un VIP. Avec trois chariots la charge est soulevée,  j'ai plus qu'à avancer. La palette déchargée je fais signer mes papiers,  mission accomplie. Seb s'en va voguer vers de nouvelles aventures avec gyrophares oranges,  moi j'attends un moment une éventuelle bricole à recharger pour me rapprocher de Chalon.  J'en profite pour siester,  changer quelques ampoules et enlever les caches des trompes pour qu'elles s'expriment plus librement,  j'ai vu ça samedi chez MAN à Strasbourg sur un 6x4.
    A 16h30 j'appelle,  au cas ou on m'aurait oublié. J'ai le feu vert pour filer sur Chalon. Un arrêt boulangerie à Pouilly sous Charlieu juste à côté de chez Grizard,  un client qu'on avait chez TGI. Séquence émotion...
    Je coupe par le Brionnais,  c'est agréable par ici, moins sur la rcea que je récupère à Digoin !   
    Je trouve un petit parking bien au calme à 100m de chez mon client,  soirée tranquille en perspective devant Netflix...

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  • en route pour l'Italie
    Bata 25
    la vallée d'Aoste
    l'autoroute des titans
  • Mardi 13 Avril 2021
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    Très calme ce parking,  je retiens l'adresse.  
    Je me présente au poste de garde à 7h30. Ici il y a plusieurs entreprises au même endroit,  pas de simples petits artisans mais des mastodontes de l'économie mondiale,  le fleuron français !  On m'envoie au magasin qui m'envoie dans l'atelier à la recherche du responsable. Ils sont tous réunis en rond autour de lui justement, pas pour jouer à  la clef de St Jacques mais visiblement en plein briefing. J'attend en contemplant les énormes ponts,  des 130 tonnes.  Ici on fait du très gros ! On m'interpelle derrière moi,  c'est le chargeur. Un Italien du sud bon teint,  avec un putain d'accent. J'avais déjà eu à faire avec lui la dernière fois. Il me dit que les emballeurs ne sont pas encore arrivés,  j'ai le temps. Du coup je demande l'autorisation d'accéder aux douches, pas de problème !  Au moins ce sera fait.  
    Les emballeurs arrivent avant 9h. Ils viennent housser la pièce et s'occupent aussi du calage. Mon chargement fait 16t , le protocole impose 4 chaînes en croix mais là ça ne va pas être possible,  les points d'ancrage sont trop loin des extrémités. Ok pour tirer les chaînes par côté mais en contrepartie il faut rajouter 2 sangles devant et deux derrière. Ma fois, je vais pas les contrarier...
    Je repart d'ici à 10h45, et je fonce chez Edouard L à Lux pour faire le plein de gazole.  J'ai la flemme de faire demi-tour pour retrouver l'autoroute,  du coup je garde la N6 jusqu'à Tournus puis ensuite direction Bourg en bresse. Toujours ça d'économisé !  
    Je casse la croûte au péage d'Attignat en 30 minutes avant de repartir direction le Mont Blanc. Il y a pas grand monde à la régul du Fayet,  je peux attaquer la grimpette. Je m'arrête sur un petit parking pour récupérer ma gopro dans mon sac,  en repartant il y a 3 camions qui arrivent,  ils se décalent pour que je puisse m'insérer,  le dernier est un T en fond mouvant de chez Coquelle, il klaxonne et je reconnais les grandes moustaches du père Bata. Plus loin je le redouble avant d'attaquer la dernière montée en virolo. Les frigos sont tous en attente de l'escorte,  ça me laisse le champ- libre pour traverser côté italien. En sortant il me reste 12 minutes de cc,  je me dit impeccable je vais m'arrêter au parking comme ça Michel pourra me payer le café,  mais que nenni c'est en travaux. Obligé d'attaquer la descente. Je trouve un petit parking plus loin,  5 minutes après Michel passe comme une balle,  il a du m'apercevoir trop tard !  Je fais ma 30 et repart.  En bas c'est mon tour de voir le fondmouventiste arrêté,  trop tard pour piler,  tant pis !   
    Je passe Milan comme un soir à 19h, c'est pas le pire dans mon sens.  Je tente un premier parking après Bergamo,  c'est full.  Le suivant c'est pas mieux mais en reculant vers les pompes autos je trouve une place pas trop dégueu. Je tire les rideaux et commence à faire chauffer la gamelle quand on frappe à la portière. C'est le pompiste qui veut que je me déplace,  soit disant je gêne alors que...il veut que je me décale sur la droite de mon voisin de gauche,  sinon c'est la polizia qui risque de me faire bouger cette nuit. Je sais pas si c'est du lard ou de la Coppa mais dans le doute je manœuvre,  en plusieurs fois pour pas casser la coupure. Là où je me gare j'ai l'impression de gêner plus,  on verra bien...
     

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  • paysage entre Brescia et VĂ©rone
    Hop c'est vide !
    le clou du spectacle !
    déglinguée !
  • Mercredi 14 Avril 2021
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    Peu après m'être couché hier soir un polonais est venu se mettre dans le passage entre moi d'un côté et un belge de chez  Reheul de l'autre. Il s'est pas fait chier,  du coup il bloque le passage. Ce matin au réveil il était toujours là,  personne ne l'a viré lui !
    Je ne déroge pas à la règle en Italie,  c'est cappuccino,  brioches fourrées et jus d'oranges pressées, miam ! Quoi de mieux pour partir du bon pied,  je vous le demande ? Je discute un moment avec le belge,  un gars super sympa,  italien d'origine.  Il fait Belgique-Italie du nord chaque semaine,  c'est un passionné ça ce voit ! 7h, je lache le frein de parking et je me faufile pour rentrer sur l'A4, les voies d'accélérations sont courtes,  il faut pas hésiter à s'incruster sous peine d'être obligé de s'arrêter et repartir à zéro avec les risques que ça engendre. Comme toujours sur cette autoroute il y a énormément de monde,  ça bouchonne juste un peu à l'entrée d'une zone de travaux vers Vérone,  mais rien de méchant.  Mon client se trouve au sud de Padova,  c'est facile à trouver,  tellement que je le rate !. J'adresse une prière à St Antoine,  le capo local, et accessoirement patron des objets perdus,  de retrouver une route me permettant de faire demi-tour. Il m'a entendu car en tournant à gauche je rentre dans une zone industrielle où je peux rebrousser chemin.  
    Cette fois je ne loupe pas l'entrée. Un gardien de sexe masculin mais qui a laissé son côté féminin prendre le dessus me prend la température,  avec un thermomètre frontal, pas d'ambiguïtés hein ! Je suis ok pour rentrer vider. Ça ne pinaille pas,  en 20 minutes c'est fait. Va bene !  Hier à Chalon les emballeurs ont cloué les chevrons sur le plancher de la remorque,  avec un pistolet pneumatique. Ils ont pas fait semblant,  on a du mal à les enlever au pied de biche,  je ressort et avec un fen le cariste mes les fait sauter un par un. Il reste des clous,  je les enlève et soudain j'entend un gros pshiiiiit !  Oh putain mais c'est pas vrai,  ils ont percé une bouteille d'air avec un clou !!  j'appelle l'exploit' pour signaler la couille du jour. On cherche une solution,  et une idée germe dans mon esprit, je replace le clou là où il était. Ça n'arrête pas la fuite mais au moins elle est atténuée. Pour éviter que le clou se barre avec la pression je met un chevron par-dessus et je le sangle. je ne touche pas aux autres clous de l'autre côté,  il y a une bouteille Juste dessous, dans le doute...je vais changer de pseudo,  ce sera chat noir 69 ! J'assume quand même une part de responsabilité,  la prochaine fois je ferai gaffe !  
    J'ai deux ramasses en aciérie à faire sur Brescia. Le genre de truc où tu sais pas quand tu vas ressortir. J'arrive à la première à 13h. Il y a du monde dans la rue,  ça reprend qu'à 13h30. Je me présente au bureau,  on me dit de venir en bascule,  de passer devant tout le monde. Je remonte la file, on me regarde de travers. J'y suis pour rien moi,  puis je m'en fout de toute façon !  Je charge que 6 plaques de 6m, impeccable pour faire un plancher de 12 ! Une heure plus tard je repart,  j'ai toujours pas compris pourquoi je suis passé prioritaire,  mais bon tant mieux !  
    La deuxième se trouve à 12km, c'est assez pénible pour y aller,  il faut traverser plein de bleds à la suite. Typiquement italien. Là c'est la grosse usine,  il y a du monde. La nana a l'accueil me dit de venir en bascule,  derrière les autres en fait. J'osais pas rentrer directement,  je suis plutôt timide lol ! J'ai deux postes de chargement à faire,  le premier il y a personne,  j'ai juste deux fardeaux à prendre. Pour le second c'est pas la même,  j'ai une dizaine de camions devant moi. Je ressort de l'usine à 19h30. C'est scandaleux ces usines à ferraille,  avant on passait parfois 1 journée pour charger un complet,  aujourd'hui j'ai fais deux ramasses en un après-midi.  Tout fout le camp !   
    Au moins je bouchonne pas trop à Milan. Je tente Novara pour couper cette nuit, j'arrive à me garer à peu près correctement.  En plus je trouve une douche presque propre,  avec de l'eau chaude et de la pression,  le bonheur quoi !  Pour fêter ça je m'achète une bonne bouteille de bière pour accompagner mon repas.  

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  • retour en France
    les glacières de Sylans
    le petit Nicolas
  • Jeudi 15 Avril 2021
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    Coupure du minimum syndical,  9h01. C'est bien couvert,  je prends même une bonne radée  au niveau d'Ivrea. A Aoste au grand péage je m'arrête à une guérite et tente en vain de rentrer mon ticket,  ça marche pas. J'entends ohé derrière moi et une main qui s'agite depuis le bocal. On a tellement perdu l'habitude des guichets occupés par des êtres humains que machinalement on se pointe directement à la machine !  Je recule d'un mètre,  elle se marre et me demande ce que je préfère. La machine,  non je rigole !  En repartant, un peu plus je loupe la régulation. Il y a du monde,  le tunnel étant fermé la nuit en ce moment. Pile 45 minutes plus tard c'est ma file qui s'élance. L'avantage c'est que le tunnel est fluide, en même temps c'est prévu pour...
    Côté français je cherche sur l'appli DKV une station pas trop chère et qui se trouve à proximité d'une sortie,  le MAN est assoiffé. Je trouve mon bonheur à Bonneville, une Esso express qui n'a d'express que le nom tellement le gazole coule lentement !  Et pas moyen de mettre de l'Adblue,  il faudrait que je fasse demi-tour. Bof, pas terrible le low coast Esso, c'est même plus cher qu'une Access. J'ai fait une quinze,  mon client au téléphone m'a dit qu'il fallait arriver avant 16h, faut pas trop trainer ! Au niveau de Bellegarde je vois arriver au loin un ensemble Scania et extra-basse avec dessus...mon hélico bordel !  Putain les boules,  ou comment remuer le couteau dans la plaie ! J'ai même pas eu le réflexe de le prendre en photo.  
    Je profite de ma trente en bas du col de Ceigne pour manger.  
    La rcea et ses travaux, que du bonheur !  C'est 70 tout le long après Digoin. Je prends peur à Dompierre,  j'ai cru que la sortie pour Chevagnes était fermée. C'est la seule route pour aller à Beaulon en camion, j'aurais eu l'air con d'arriver trop tard à cause du crochet par Moulins !   
    Ici on vide les longueurs à la grue à tour. Le pilote ne me rassure pas en me disant que c'est la deuxième fois qu'il s'en sert. A la base il est soudeur,  et pis il y a du vent. Je frémis pour la cabine mais tout ce passe bien finalement. Ouf !  
    Demain je vide le reste à Meyzieu. J'ai pas envie de me retaper la rcea,  je rejoins directement Lapalisse et la N7. Je croise le petit Nico 363876 avec son new Scania qui a fière allure en tradi ! Je fais de l'Adblue à la station Petrol N7 à Mably,  les prix sont raccords avec les stations Leclerc ici.  
    Comme je suis un puriste je garde la N7 par le Pin Bouchain et c'est la bonne ville de Tarare qui m'accueille pour ce soir.  

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  • A Meyzieu avec Éric
    ce n'est pas du premier choix !
    Thevenon Logistic
  • Vendredi 16 Avril 2021
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    Zou,  c'est vendredi !  Pour un 16 avril ça pince encore sévère. Je croise plein de voiture avec les vitres gelées, il va peut-être falloir que le printemps pense à se réveiller non ?
    Ça roule correctement,  même sur la rocade,  tant et si bien que j'arrive plutôt en avance à Meyzieu. Éric,  un collègue régionaleux,  est déjà en place,  les côtés de sa taut' débachés. Ici on a pas affaire à des furieux,  en plus rien n'a été préparé la veille. Le cariste est obligé de tout rassembler avant de charger,  ça prend du temps !  J'aide Éric à sangler et a fermer sa remorque puis je peux me mettre en place sous le pont pour vider. Je pensait recharger au même endroit mais il y a seulement une tôle à l'intérieur,  le reste c'est tout dehors à prendre au fen. Elles sont vraiment moches,  certaines avec les angles tordus. Le chef dit que c'est normal,  j'ai comme un doute. Clic-clac photos et reserves sur la lettre de voiture,  il est 10h30 quand je repart d'ici. Je vais pas loin,  du côté de Bourgoin.  Ici par contre ça pulse,  à peine arrivé le cariste me fait mettre en place. Je détache et il commence à vider,  mais au bout de la troisième il va chercher le boss car l'état de certaines tôles lui fait penser que je vais repartir avec. Gnééé ?  Le patron arrive,  il m'explique que c'est un lot qu'il a acheté pas cher en l'état, ils vont trier le bon du mauvais et renvoyer ce qui ne va pas ,c'est prévu comme ça,  mais pas aujourd'hui. Ouf, je respire !  Du coup à midi je mets les voiles, retour dépôt.  
    Il y a personne au lavage,  j'en profite donc,  puis je décroche ma remorque qui sera réparée la semaine prochaine. J'accroche le plateau bas mulet,  débarrasse mes affaires et je descends au dépôt logistique. Là-bas il y a Philippe et Pierre,  avec Flo on leur donne un coup de main pour debâcher leurs remorques. Ils ont chargé des machines en Allemagne qui vont être stockées un moment ici,  à l'abri. Dans la bonne humeur en 2 heures on torche les deux dechargements,  efficacité Thevenon !  
    17h, je débauche. La semaine prochaine ne  sera pas passionnante mais ça fait parti du boulot. En attendant,  bon week-end à tous et restez fort !  

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  • Balbigny-Villefranche liners !
    Collector !
    Brame !
  • Lundi 19 Avril 2021
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    Hier j'ai eu un an de plus au compteur. On vieillit tous,  c'est indéniable,  c'est une maladie mortelle à long terme. Non, je suis pas déprimé,  juste qu'en vieillissant on devient réaliste et c'est normal !  
    Ce matin je viens au dépôt pour 6h, le temps de m'installer dans mon palace à roulettes,  de faire le plein et de boire le café avec le nouveau,  Didier,  il est 7h quand je décampe d'ici. Direction Balbigny,  1 petite heure de route. Là je charge 2 modules en 3m à destination de Villefranche. Sur Saône,  pas sur mer hélas !  Je part en même temps que le 3ème prévu pour vider,  les deux premiers ont chargé vendredi. On sort à la deuxième sortie Tarare,  au niveau du grand péage. La voie large est fermée,  il faut aller sonner pour la faire ouvrir. Ça prend bien 5 minutes le temps d'expliquer et de se faire comprendre. Ah c'est compliqué quand tout est automatisé...on appelle le chef de chantier,  il faut que j'attende en débord il y a pas assez de place. Je veux bien mais le coin est dépourvu de parkings capables de m'accueillir. Je rentre dans une espèce de petite zone artisanale,  c'est très peu fréquenté, je me serre dans la rue ça fera l'affaire. 20 minutes après je peux monter au chantier. Le temps que le camion devant moi finisse de vider je peux faire sauter les sangles, gyrophares et panneaux. Il est midi quand je suis vide,  au moment où je mets en route Borys m'appelle,  je reste dans le coin mon  chargement prévu à Vénissieux pour Lyon est peut-être repoussé à demain. Je  cherche un coin peinard pour tanker,  je pense l'avoir trouvé vers Plattard,  au bord de la Saône. Comme j'avais mangé je plonge dans la couchette. Pas le temps de m'endormir qu'un camion balayeur passe à côté en faisant un raffut de tout les diables !  Il fait demi-tour un peu plus loin et repasse. Le manège dure trois tours et puis s'en va...à 14h ordre m'est donné d'aller charger à Vénissieux pour Lyon foulée,  à peine sur autoroute qu'il y a contre-ordre. Je retourne au dépôt,  ainsi va la vie du transport...
    Je récupère mes bâches dans ma remorque,  je vais m'en servir demain.  
    Vu que j'ai le temps je monte à Balbigny par la nationale. C'est l'enfer tellement il y a du monde,  mais j'ai aucune raison de stresser avant demain,  j'ai un programme légèrement tendax qui m'attend !  
     

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  • au Pin Bouchain
    au pays des pierres dorées
    Chargé, baché, paré !
  • Mardi 20 Avril 2021
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    J'ai dormi pas loin d'une boulangerie,  au top ce matin pour les viennoiseries et le pain. Sur une étagère des pots de confiture me font de l'oeil,  je craque pour la mûre sauvage,  miam !  
    7h pétante,  je suis dans la cour du client à Balbigny,  en même temps j'ai pioncé juste en face. Facile !  En 20 minutes mes deux modules sont chargés,  en avant pour le lancer de sangles. Pas évident avec les 12 mètres et ma tendinite chronique au coude droit. Vieillesse vieillesse...  
    J'ai rdv à 10h30 à Villefranche,  ça me laisse du temps pour trainer. J'ai quand même 1h d'avance,  j'appelle le chef,  non pas possible de venir tout de suite, même pas avant 11h il y a eu du retard à l'allumage ce matin. Je retourne donc dans la zone d'hier,  le téléphone sonne,  finalement je peux venir pour 10h30. Ça me laisse 45 minutes à attendre. A l'heure donnée je rentre sur le chantier,  impeccable le camion d'avant ressort juste à ce moment. Bon timing !  En 50 minutes c'est torché,  je fonce vite vite à Meyzieu, il faut 1h pour y arriver. C'est blindé de monde mais je suis le seul à charger à l'intérieur au pont. C'est assez long,  il y a plein de tôles de différentes qualités,  dispersées à droite et à gauche. Une fois la première pile de 6m chargée sur l'avant je déroule une bâche dessus. Mon collègue Stéphane qui est bien brave me donne la main à sangler. Au tour de la deuxième ensuite,  et il est bien 14h passé quand je repart d'ici papiers en poche. Je m'annonce pour 18h, 18h15 chez mon destinataire à Montluçon,  il va pas falloir faire du tourisme,  d'autant plus que la rcea est fermée de Digoin à Moulins !  Après moult tergiversations avec Borys on opte pour le trajet N7. l'autoroute par Clermont avec 25t c'est pas très judicieux,  et il y a presque 40 bornes de plus. Je peux vous jurer que j'ai pas trainée pour une fois !  Heureusement il y a l'option St Pourçain,  le GPS après ses protestations d'usage que gnagnagna c'est interdit par ici passe soudainement de 18h28 à 18h03 en heure d'arrivée. Et miracle,  j'arrive chez le client 18h03, bien bien !  Il commence à pleuvoir quand j'enlève mes bâches,  je traine pas pour rentrer à l'intérieur. Ensuite je peux tranquillement faire mes pliages. Le pontier,  super sympa,  m'a annoncé environ 1h pour vider,  je demande si une douche c'est jouable,  banco ! Je me prélasse sous l'eau qui est à température idéale. Ensuite je mange tranquillement et à 19h30 c'est vide. Un coup de fen pour charger les bâches au cul de la remorque,  papiers et ciao !  Je retourne à Balbigny,  au début je pensais que ça allait être mort au niveau de l'amplitude,  mais plus j'avance et plus ça tourne en ma faveur. A Roanne j'ai 38 minutes à rouler,  mister Global Positionning System m'annonce 38 minutes aussi. Finalement je me pose au même endroit qu'hier avec 3 minutes d'avance. Large !  

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  • Sous la flotte
    encore un petit voyage de tĂ´les
    un 40' en extra-basse
    Marocain en porte-engin
  • Mercredi 21 Avril 2021
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    Je charge tranquillement mes 2 modules à 7h. Comme hier j'opte par le Pin Bouchain,  sauf que là il pleut des seaux, dommage pour le paysage. A la sortie de Tarare un contrôle dreal se met en place,  avec trois véhicules plus la gendarmerie en embuscade. Vu le peu de camions qui transitent par là maintenant je doute qu'ils fassent du chiffre...enfin ils ont certainement leurs raisons.  
    Je traine un peu tellement je suis en avance. 10 km avant Villefranche j'appelle,  Lionel me dit que je peux venir,  ils sont en train de terminer le 3ème. Whaou,  ça pinaille pas aujourd'hui !  Du coup je suis vide à 10h45. Je descends au dépôt changer de remorque pour un porte-engin,  le programme a changé car à la base je devais faire des rotations jusqu'à vendredi. Là du coup je vais charger une PPM à Vienne pour Annecy. A peine sorti de Villefranche qu'il y a contre-ordre,  la machine est repoussée aux calendes grecques,  du coup je vais à la ferraille à Meyzieu charger un Feyzin,  foulée !  J'ai eu droit à la réflexion d'usage comme quoi je faisais exprès de venir à midi ici.  Je laisse dire...je charge en priorité au pont un gros voyage de tôles,  là pas besoin de bâcher et tant mieux car pour faire 30 bornes les boules ! Je prends quand même 15 minutes pour grailler un bout avant de partir. Je ne connaissais pas ce client à Feyzin,  la cour est pas bien grande et il traîne partout des morceaux de tôles,  gaffe où on pose les roues !  Malgré tout ils sont bien sympas,  je recule la remorque dans le hangar,  le tracteur il passe pas en hauteur. Plateauxobligatoires ! Une fois vide je retourne au dépôt. Je décroche le mulet et je raccroche une extra-basse. On va mettre dessus un 40 pieds open top, pour ça il faut étirer à fond. Lolo m'aide à charger ça,  ça nous prend une bonne demi-heure,  pas simple au fen,  il faut mettre des cales et retirer les fourches et relever du bout pour ôter les bois. Une fois terminé je décroche et attèle ma remorque qui est réparée,  un plein de gazole et j'ai mérité ma douche !  Il me reste plus qu'à rouler direction le 74. Je déniche une place impeccable avec vue imprenable sur les Alpes à 1km de mon client,  en plus je peux valider une deuxième onze large !  Mieux que sur le plan !  

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  • Nantua bridge
    Digoin
  • Jeudi 22 Avril 2021
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    Je fais grasse-mat ce matin. J'ai rdv à 9h. A 8h10 j'en ai marre,  je vais voir ailleurs si j'y suis. Chez mon client au Contamines il y a personne,  du coup je rentre directement sous le pont. Le camion prévu à 7h30 n'est toujours pas arrivé,  du coup je prend son voyage. Quelque part ça m'arrange bien...à 9h15 je repart chargé d'un ascenseur un peu spécial. Ce que je devais charger à la base est un descenceur, si si ça existe,  je viens de l'apprendre d'ailleurs. Les deux machines ont exactement les mêmes cotes,  poids identiques et sont jumelles. L'une sert à monter,  l'autre à descendre je sais pas trop quoi. Je demanderai demain. Je mesure,  la partie la plus haute au niveau de l'essieu arrière est à 4.35, impeccable !  Ça rend souvent service un plateau qui penche vers l'arrière mine de rien...
    Allez zou,  j'ai plus de 800 bornes à faire,  pas le temps de musarder. La bonne nouvelle je déclenche pas le capteur de gabarit à 4.40 au tunnel de Nantua,  la dernière fois il s'est allumé j'étais à 4.38...déjà une bonne vingtaine de minutes de gagner,  ce qui n'est pas négligeable.  
    Je mange un morceau avant Charolles,  au soleil,  c'est bon ça !  
    La rcea est toujours fermée,  je sort à Digoin pour rejoindre Moulins via Bourbon Lancy. C'est toujours mieux que de faire le crochet par le Donjon et Lapalisse. Je croise énormément de camions,  principalement des étrangers,  ils ont pas mis longtemps à dégoter cet itinéraire !  
    Une petite sieste pour faire 15 avant St Pierre le Moutier. J'hésite avant Romorantin si je continue sur Tours ou bien sortir pour faire Blois,  Vendôme et le Mans.  Plouf plouf ce sera par Blois. Après Vendôme un tocard en frigo m'a "poussé " tout du long,  roulant derrière moi collé au cul de la remorque,  se décalant pour bien faire voir que je le gêne alors que je roule fort aujourd'hui. Je cède pas,  ça dure jusqu'au péage avant le Mans. Là il me grille au démarrage et me passe devant. Il sort à la Total sur l'A11, je suis 50m derrière lui...il a gagné du temps lol !
    Je sort à Laval pour prendre Fougères,  il me reste 30 minutes pour faire 10h. Je trouve un parking juste avant Ernée,  fin des hostilités à 20h30.

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  • Bien arrivĂ©
    Un pont trop bas
    la Vire
    Seul sur la 76 !
    journée finie
  • Vendredi 23 Avril 2021
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    Top départ à 6h50.il me reste 70km à parcourir pour atteindre ma destination,  mais un pont à 4.10 à 50m du chantier va m'obliger à trouver un itinéraire de substitution. Les gars du chantier n'ont pas pu me renseigner,  à leur décharge je ne peux pas leur en vouloir ils sont du 74. J'ai bien potassé gmap,  c'est pas terrible mais ça devrait le faire. En attendant je traverse Ernée,  ça n'a pas changé,  il faut toujours passer par le centre. C'est joli, je plains les habitants obligés de subir H24 la circulation...ensuite Fougères puis l'A84. Le chantier est à 100m de la première sortie Avranches,  je sort à la suivante et prend la direction de l'aérodrome, puis je bifurque à gauche pour arriver de l'autre côté du Point P. C'est pas large mais ça passe,  en plus il y a aucune circulation. Les monteurs sont contents, je n'ai pas coincé la machine sous un pont,  ils étaient vraiment inquiets ! La grue n'est pas encore arrivée,  en attendant ils me vident au telesco les rembardes. La maison Bovis débarque avec un 8x4 et bras de grue de 95t, pour lever 7t et le poser au sol juste au pied de la remorque, je pense que ça risque d'être juste lol !
    A 9h je décolle. Il me faut à peine 45 minutes pour rejoindre le charmant village de Tessy sur Vire. L'usine où je charge est à la sortie direction St Lo. L'entrée est tout en dévers,  avec une bosse bien prononcée. Je lève tout à fond,  tracteur et remorque, et m'engage tout doucement dans le trou. C'est bon ça touche pas mais il doit pas rester grand chose de marge. On me charge mes 3 pièces en même pas 20 minutes,  6 sangles et les papiers et go. La sortie est du même acabit que l'entrée,  heureusement je suis chargé léger. Le GPS m'annonce 780 bornes,  par Caen,  ce qui me semble très judicieux. Un peu de gazole à l'Acces en sortie de la ville avec une sortie bien merdique là-encore. En 4h20 je suis à la 1ere station sur l'A85 après Tours où je peux prendre ma douche. Il me reste 3h45 à rouler pour faire 10h. Je croise mon Mouthmouth qui remonte d'Italie,  il me dit d'éviter l'ancienne 76 entre Bourges et Sancoins, fermée pour travaux. Bizarrement gmap n'indique rien,  je tente on verra bien. C'est ouvert mais je ne croise aucun camion,  signe que la fermeture se fait uniquement dans l'autre direction. C'est la panique au rond point de Sancoins,  les camions font le tour du rond-point,  visiblement les indications sont trompeuses ! Encore un Nobel en technocratie qui a pondu une déviation à la con très certainement...
    RAS dans mon sens,  ça roule bien. À Varennes-sur-Allier le tachy s'affole,  il reste 15 minutes. Je cherche pas midi à quatorze heures vu qu'il est 19h passé,  hop direction mon bon plan parking pour la nuit, bien éloigné de la nationale pour plus de calme !  
     

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  • I'm poor lonesome trucker, and long away from home !
    Retour au bercail
    Mon ex et mon actuel vont passer le week-end ensemble !
  • Samedi 24 Avril 2021
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    Le réveil sonne,  le rêve en cours s'estompe rapidement. Tout ce dont je me souviens c'est qu'il était bizarre. Il est 4h30, on est samedi et il faut rentrer. A 5h je mets en branle les 500CV qui sentent l'écurie. Il y a un peu de monde sur la N7, rien d'affolant. Après Roanne j'appelle mon copain Dudu,  je sais qu'il est dans le quartier. Il est derrière moi à 5 minutes sur l'A72, je m'arrête à la plaine du forez pour l'attendre. Rien de tel qu'un bout de route à l'ancienne à déblatérer des conneries sur le 19. De toute façon on ne dérange plus grand monde maintenant avec nos appareils d'un autre temps,  maintenant c'est via les réseaux sociaux qu'on s'annonce.  Réseaux asociaux plutôt, empires de l'hypocrisie et des faux-semblant...tristesse et nostalgie d'une époque plus vivante ! Bref,  on ne voit pas le temps passer,  et à 7h pétantes on est au dépôt. On se boit un café avant de vaquer chacun à nos occupations, lui rentre chez lui,  moi je fais un bon lavage de l'ensemble,  tout bien comme il faut avec finition à la brosse à dents !  Ensuite je fais mes pleins,  puis je bricole un truc pour mon panneau convoi sur le tracteur qui m'agace depuis qu'un coup de vent a arraché une fixation. A 9h je saute dans la Kia rejoindre mes pénates. Bon week-end ensoleillé en perspective. Profitez !  

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  • le frangin et son FM
    Petit chargement
    le Trieve c'est chouette !
    la remorque Ă  Lafraise...
    ...et le porteur
  • Lundi 26 Avril 2021
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    Il est temps de retourner au charbon, bon ça va, partir à 7h de la maison il y a pire !  30 minutes après je suis au dépôt, le temps de remplir le frigo et ranger mes affaires, ensuite je vais prendre la température au bureau; ça va le café est chaud ! Comme je suis en short et qu’il fait 11 degrés on me regarde un peu comme un extra-terrestre, on est pas des frileux nous dans le rhône ! Sylvain mon boss me présente la nouvelle collection 2021 des polos et sweats aux nouvelles couleurs, j’ai droit à une séance d’essayage pour déterminer les tailles. C’était la minute fashion Thevenon, maintenant place aux choses sérieuses. Avec Borys on transfère la came de ma remorque sur un plateau lambda, vu que c’est à vider que mercredi. Je démarre à 9h pétante, sans regarder gmap, confiant. Ben j’aurais dû, c’est la cata sur la rocade de Lyon, depuis avant la sortie Chaponnay. Je venais juste de doubler mon gazier de frangin quand les warnings se sont allumés devant; je jette un œil sur mon téléphone, bigre c’est moche ! Je sors à Chaponnay et prend la route qui mène à Villette de Vienne par le petit col, à vide ça le fait bien, ensuite Luzinay, on ne voit plus l’ancien dépôt TGI tellement ça s’est construit autour ! Je reprends l’autoroute à SQF, j’ignore si j’ai gagné ou perdu du temps mais je n’ai pas bouchonné c’est déjà ça. A Aoste j’ai la bonne surprise de constater qu’une déviation est sortie de terre, elle mène directement au niveau de l’usine de jambon, c’est une très bonne chose ! Je charge à Virieu le Grand, j’y suis à 11h20; à midi j’en repars, loin d’être complet. Je suis pas lourd, je garde la nationale jusqu’à Voiron, un casse-croûte après le péage de Veurey et me voilà paré pour traverser Grenoble. Ma foi j’ai vu pire ici, même pas de bouchon dans les travaux c’est bon ça ! 

    Voulant bien faire je suis descendu par la Croix-Haute, mal m’en a pris, à Aspres il y a une déviation pour les PL qui fait faire le crochet jusqu’à Gap pour revenir ensuite à Sisteron, la gueule du détour ! Heureusement je suis pas spécialement pressé mais ça fait bien chier tout ça... je prend la flotte vers Manosque, elle ne me quittera pas jusqu’à St Maximin. J’ai 4h25 de cc, c’est pas la peine de couper 30 pour repartir pour 1h, il y a de la place au péage ça ira très bien pour un lundi ! On vient frapper alors que j’entames les agapes du soir, c’est Yoann, le gars qui descend au chantier avec son acolyte; il pose le 6x6 derrière mon camion et ils filent à l'hôtel avec la bagnole. Au moins on sera synchro demain matin !

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  • Je fais mon tonton Pierrot
    on vide comme on peut...
    2ème livraison du jour
    j'espère qu'il sera plus solide que le premier
  • Mardi 27 Avril 2021
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    Comme convenu les deux compères se radinent à 7h. Yohann prend les devants avec la voiture pour repérer le chantier. Le temps d'arriver à Vidauban il est déjà revenu au rond-point de la D84, il préfère que je l'accompagne pour que je donne mon avis,  lui il est pessimiste. Ça promet, il a l'habitude des chantiers merdiques...j'abandonne le camion,  déjà la route est annoncée interdite au plus de 13t et est vachement étroite et viroleuse ! On fait 6km et on arrive au niveau d'un petit portail et derrière un chemin qui descend au chantier. Je vois mal comment je vais pouvoir rentrer là-dedans à reculons et à contre-main de surcroît,  en plus la cassure est hyper prononcée. Yohann me ramène au camion,  et je pars derrière lui, il fait office de voiture ouvreuse. La circulation est réduite mais ceux qui arrivent en face ne s'attendent pas à croiser un semi ici. Je pense à tonton Pierrot et ses routes foireuses,  sauf que moi j'ai pas un moffet au cul pour déplacer latéralement la remorque !  J'arrive sans encombre au niveau du chantier,  et par acquis de conscience j'essaie d'y entrer. C'est impossible il y a pas assez de place pour le tracteur,  ou bien le fossé mais on va éviter. Alors on sort le plan B, le 6x6 qui vient d'arriver se place dans le chemin de façon à ce qu'il puisse me vider et recharger les tubes dans sa benne. Plus qu'à trouver pour faire demi-tour. 100m plus loin il y a un pâté de maisons et juste après un chemin. J'essaie d'y reculer à ma main mais un panneau m'empêche de casser trop tôt la remorque. J'essaie autrement en rentrant en avant dans le chemin puis je recule à contre-main sur la route,  ça le fait en se reprenant plusieurs fois. Je prends la route en sens inverse puis l'A8. Je recharge à Nice pour le même chantier. Yohann et Jules me rejoindront en voiture,  là-bas il y a le 8x8, ils me chargeront avec ensuite avant  de le rapatrier au Canet. J'arrive au chantier,  juste à côté du stade. Encore le géant Suédois qui construit une énième annexe pour y vendre ses meubles en kit. Avant pour se la péter on parlait de commode ou d'armoire style Louis machin-truc, plus tard les générations futures chineront dans les brocantes des chaises Ïngolf ou des armoires Hävsta...la classe !  

    Je rentre sur le chantier et me fait jeter par le gardien car j'ai eu beau dire que les gars pour qui je charge vont bientôt arriver il veut rien savoir. Je ressort et attend dans la rue en warning,  comme ça je fais bien chier le monde...15 minutes après j'ai le feu vert. On se dépêche pour charger les deux compresseurs et la centrale béton car le chantier ferme entre midi et 13h. J'en ressort à 12h05, mon copain le gardien me fait les gros yeux.

    Je file directement au Canet,  les deux acolytes vont s'arrêter prendre un casse-croûte sur l'autoroute. En sortant au Muy je me dis qu'il serait judicieux d'en profiter pour compléter mon gazole à l'Esso Express, vu qu'après je descends sur l'Italie. Une fois ravitaillé je monte au chantier, mollo sur la petite route. Cette fois on va vider un peu plus loin,  vers le pâté de maisons où il y a un peu plus de place. En attendant l'arrivée de mes potes je désangle puis je grignote une bricole.

    Une fois le 8x8 en place et calé on peut enfin vider. Un voisin profite du spectacle offert,  visiblement ça le passionne. Il veut me guider pour mon demi-tour dans le chemin,  voyant que je m'engage en marche avant il me dit non non il faut y aller en arrière,  l'autre jour un camion toupie à fait comme ça !  T'inquiètes mon pote,  je préfère me faire chier à contre-main lol !

    Je reprends une dernière fois la D84, elle va me manquer ! 

    Cette fois je ne m'arrête pas à Nice, pas envie. Je passe la frontière comme qui rigole,  il n'y a pas la foule. Je fais tirer jusqu'à Savona où je m'arrête souper,  peut-être que pendant ce temps-là ça va s'arranger sur Gêne, car pour le moment c'est moche. Avant de repartir je check l'appli indispensable du routman du 21ème siècle,  bingo, le rouge a considérablement diminué ! Je passe la ville en perdant au plus 5 minutes. Je jette mon dévolu,  et mon camion aussi, sur le parking de la Spezia. Il reste plein de place vers les pompes voitures, je me gare en vrac,  à l'italienne. Je suis crevé, la journée a été riche en émotions ! 

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  • carrare
    usine de train Ă  Pistoia
    Tonton Pierrot spirit bis
    plus qu'Ă  hisser la grand-voile
    emballé c'est pesé !
  • Mercredi 28 Avril 2021
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    Je me lève à 6h. Direction le bar pour le cappuccino/brioche. Je suis resté en short,  je trouve qu'il fait un peu frisquet. En partant je constate qu'il fait 6 degrés,tant pis je laisse le futal dans le sac quand  même !  Il pleuvasse,  c'est tristounet la Toscane par ce temps. Je bifurque avant Pisa direction Lucca. Je garde l'autoroute jusqu'à Pistoia. Une fois arrivé au bout de l'espèce de tangenziale j'ai le choix entre deux routes pour un kilométrage équivalent, par la plaine ou bien la montagne. Le GPS du camion lui veut la montagne,  comme un con je lui obéis. C'est sinueux les 15 premiers kilomètres mais large,  c'est ensuite lorsque je tourne pour prendre la SP 632 que je pige que ça ne va pas être de la tarte. Aucune interdiction mais la route est carrément étroite,  avec quelques virages où j'ai bien cru que j'allais coincer la remorque contre un muret. Caca-culotte sur 25 bornes ! La route surplombe la rivière Reno,  frontière naturelle entre l'Emilia Romagna et la Toscane. Bon gré mal gré j'arrive indemne à Ponte di Venturina où je récupère la SS64. J'ai l'impression d'être sur l'autoroute là ! A Prati j'emprunte la route qui mène à Gaggio,  ça monte dur et quelques épingles plus haut je suis enfin arrivé chez mon client.  L'accès est bien merdique décidément, il faut tout lever !  La cour est minuscule, c'est la chiotte pour faire demi-tour pour pouvoir rentrer dans le hangar. Ici je charge une machine outil,  c'est vite fait. On me rajoute quelques palettes d'accessoires. Je chaine,  je sangle. Là c'est la partie facile, maintenant place au moment de bonheur, le bachage...avec le fen le cariste me lève la bâche, j'escalade la machine pour la dérouler non sans avoir préalablement protégé les angles saillants avec des moquettes. Ensuite il faut tout attacher tout bien comme il faut. A 12h45 j'estime que c'est bon. Je me décrasse au bidon, il y a pas de douche ici. Avant de partir je mange un morceau. J'attaque la descente,  c'est chaud un peu mais ça se passe. Retour sur la SS64 direction Bologne. Je reprends l'autoroute à Sasso Marconi. Je tente la première station pour une douche,  bingo !  En plus elle est propre, spacieuse et l'eau coule en abondance,  et cerise sur le gâteau elle est chaude. Incroyable !  

    Reprise des hostilités,  je me cale à 84 sur l'espèce de ligne droite interminable qu'est l'A1 entre Bologne et Piacenza. Tout le monde me double mais avec un bachage je préfère rouler tranquille, mine de rien ça fait consommer, et de plus la bâche à moins tendance à gonfler. 

    Après Piacenza c'est mieux,  il y a moins de monde et c'est plus vallonné, ça casse l'ennui. Je décide de m'arrêter à Villanova d'Asti, il reste de la place sur l'immense parking. C'est parfait pour valider une onze à dix minutes près !  

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  • c'est pas le beau temps encore !
    ferme tes volets !
    On vide !
    le 650 et son dernier lavage chez nous...
  • Jeudi 29 Avril 2021
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    Je quitte mon parking d'une nuit à 7h moins le quart. Il pleuviote un chouïa, quel printemps pourri ! Je suis rapidement sur la tangenziale Turinoise, à chaque fois étonné du peu de trafic de ce côté de la capitale Piémontaise. J'ai rarement bouchonné ici, je ne vais pas m'en plaindre non plus ! La remontée sur le Fréjus s'effectue sans difficulté majeure, il y a pas mal de camions mais l'avantage de rouler en MAN est justement qu'on ne rattrape personne en montée,  hormis les Mercedes lol ! Au contrôle du tunnel, il y a un policier en train de mesurer la hauteur d'un porte-voitures, il a l'air dubitatif avec sa pige à la main. Peut-être que personne ne lui a expliqué comment ça fonctionne...en attendant il ne s'occupe pas de moi, personnellement ça ne me dérange pas ! 

    La traversée oscille entre 60 et 65km/h, pas facile de tenir ses distances. De l'autre côté il fait presque beau, mais ça ne dure pas. Après St Jean de Maurienne j'ai droit au déluge. En matant gmap par hasard j'ai vu que la traversée de Chambéry est molto complicate,  c'est rouge vif sur la quasi-totalité de la VRU,  à surveiller...j'hésite à prendre par Grenoble, et par acquis de conscience je jette encore un oeil sur le téléphone, ça à l'air de s'arranger. Finalement c'est presque normalement que je transite par Chambé, ma bonne étoile veille sur ma pomme, ou bien St Christophe va savoir ! Les 4h15 de cc sonnent au bout de l'A43, je me gare bien sagement à l'aire de Manissieux pour 45 minutes. Je mange tranquillement en écoutant les conneries des chroniqueurs d'inter, ça passe le temps. 

    Sur la rocade un message sur PMV m'interpelle,  l'A47 serait coupée alors que gmap et Waze ne signalent rien,  comme c'est bizarre...je continue, on verra bien. Le même message à Communay, et toujours tout au vert sur les applis. Dans la descente avant la bifurcation A46/A47 la voie de droite est neutralisée,  ça sent pas bon. Effectivement, la bretelle d'accès direction St Étienne est fermée, apparemment une benne a perdu une partie de son chargement de gravier dans le virage. Comme tout le trafic est dévié par Vienne c'est le bon gros bouchon qui s'est formé sur l'A7. Je me met au milieu et descend jusqu'à la sortie Condrieu puis demi-tour jusqu'à Chasse. Dans le bouchon en face je revois tous ceux que j'ai doublé, ils sont pas rendus les pauvres ! Quant à moi j'ai dû perdre au bas mot une vingtaine de minutes, une paille ! 

    J'arrive chez mon destinataire à St Chamond vers 13h, ici on joue à domicile. Pas de perte de temps,  on me fait aussitôt rentrer à l'intérieur. Un gars m'aide à débâcher et à plier mes voiles. Il me reste plus qu'à ranger tout mon bazar pendant qu'ils me vident. A 14h30 c'est torché,  retour dépôt. Je lave l'ensemble et décroche pour mettre le tracteur sur la fosse, c'est l'heure de la vidange. J'accroche un vieux 105 à un plateau pour demain matin, j'ai aussi une bâche avec un accroc à réparer, ça prend 10 minutes,  le plus long c'est de la replier correctement. Comme c'est plutôt compliqué de dormir dans le  camion avec la cabine basculée j'ai plus qu'à sauter dans la Kia pour rentrer à la maison ce soir, ça ne fera pas de mal ! 

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  • Le matin en Daf...
    et l'après-midi en Volvo
    c'est bon lĂ  je pense
    Whaou la Gordini !
  • Vendredi 30 Avril 2021
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     6h30, je démarre du dépôt. Bizarre le Daf, pour le faire avancer il faut doser l'accélérateur sinon ça ne bouge pas. J'ai même cru que j'étais au point mort !  J'ai rdv à 7h30 dans le 2ème à Lyon. J'avais peur d'être à la bourre mais non je suis même en avance tellement ça roule bien. Il commence à pleuvoir,  super...j'ai pas mes affaires de pluie, restées dans le MAN. Ici je débarrasse un chantier, il faut absolument tout mettre sur la remorque, pas envie de revenir. On optimise, tout rentre ouf ! Je suis trempé et gelé, tout ça pour amener la marchandise sur un autre chantier à 3km et toujours dans le 2ème. Ici l'accès est hyper mal foutu, avec un dévers de fou ! A 10h30 je me sauve d'ici direction le dépôt. Mon tracteur est fini, je le sors et raccroche ma remorque pour la semaine prochaine. Ma mission suivante c'est d'aller passer la 3 essieux extra-basse aux mines. Impossible à atteler avec le 4x2, le FH à Flo est dispo,  ça me va !  J'accroche donc et part en voiture avec Xavier chercher la commande de repas à Lorette, ce midi nous sommes 5 à table. Les agapes sont joyeuses mais on a tous un peu de taf cet après-midi. 

    Bon sang j'avais oublié comment c'était bon de conduire un FH ! Même avec les 20t à vide de la péniche derrière je me régale. A Andrezieux le chef mineur (lol) me charge les blocs, au taquet !  La visite est concluante,  on décharge et retour l'Horme. Je décroche la grosse Bertha et attèle une 4 surbaissée pour Flo lundi. 

    Je prends mes instructions pour la semaine prochaine, ce sera la Belgique. 

    16h, je fais chauffer la Kia, on se rentre tranquillement à la maison. Week-end humide en prévision, on restera tranquille auprès du feu !