Carnet de bord de Juin 2025 | Partager sur Facebook |
On a passé une bonne soirée avec Olive ; c'est un bon collègue de boulot, sans prise de tête et très cool. Son mot : tranquilleeeee. Alors, ce matin, on est tranquille, peinard. D'après Olive, nous n'avons pas intérêt, surtout un mardi, d'arriver à l'ouverture chez le client, car, il y a toujours deux ou trois camions en attente devant le portail, pour décharger des bobines. Notre objectif est donc d'arriver vers 8H30, et c'est à 8H20, que nous arrivons devant l'entrée du client. Nous avons quatre camions devant nous et un camion dans un hall. Malheureusement, nous apprenons rapidement que le pont de déchargement dans le hall des bobines est en panne. On vide donc dans le hall de production. Rapidement, le camion présent dans le hall part, ce qui nous laisse penser que d'ici moins d'une heure, sera le tour d'Olivier.
On déchante vite. Car bien entendu, priorité est donnée au chargement des lignes de production ; le pont n'est pas libre, mais surtout, nous avons le sentiment que les gars ne font pas grand chose pour faire avancer et limiter notre attente. Nous devons faire une navette inter-sites, avec pour destination Aigueperse dans le Puy de Dôme (en gros Vichy). Pour cela, Olive, qui a le pied droit équipé d'une semelle de plomb met 4H15 pour faire la liaison. Point d'importante, mais pas négligeable, c'est le timing de fermeture de la réception : 16H00. Perso, je recharge sur place, pour une autre liaison inter-site (Aigueperse- Bourg Saint Andéol). L'idéal serait d'arriver pour 15H00 là bas. Olive peut charger lui jusqu'à 17H00, me semble t-il. Faites une p'tite soustraction...notre marge fond comme neige au soleil. On appelle bien sûr notre affréteur, car les liaisons inter-sites sont "importantes", mais pas tant que ça d'après ce que l'on ressent.
Vers 10H30, euréka, Olive est invité à rentrer dans le hall, mais au bout d'une heure, pas une bobine dans la remorque. Je m'absente pour aller aux toilettes, distante de 50/60m, et quand je reviens, il a trois bobines dans la fosse. Non mais..en fait, les conducteurs de ligne chargent au max le devant de leur machine ; ils se foutent complètement de nous, et les gars aux expéditions sont bien contents de n'avoir rien à branler.
Lorsque je suis en place, les bobines étant très proche de la remorque, qu'ils ne mettront que huit minutes, montre en main, pour me positionner mes quatre bobines. Franchement, il y a eu du foutage de gueule ce matin.
Il est midi lorsque je remonte dans le camion. La charmante dame qui m'a donné les BL est bien consciente de l'embarras dans lequel nous sommes désormais. Je lui promets que si je n'ai pas l'assurance d'être rechargé, je n'irais pas livrer. On en sourit ; que faire d'autre?
Olive est parti, il a dans les vingt minutes d'avance. Il passera en 4H20 (un peu moins, mais j'sais plus). Perso, en 4H35. Juste une pause pipi sur le trajet. Ah, nous sommes attendus, et ça rigole pas pour décharger. Et peu importe le protocole de sécurité, ca file. Lorsque je sors du hall, le portail se baisse : tu m'étonnes.
Bon, maintenant, y a intérêt à être chargé, parce que Baloo en a plein le dos, mais c'est pas gagné. Après quelques A/R téléphoniques, ca va le faire, mais il faut que j'aille chercher les papiers avant 17H30....alors que le chargement ne sera pas fini.
Chargement qui sera bien long, avec des averses bien chiantes pour compléter le tableau, déjà bien noirci ce jour. Après avoir balancé une petite dizaine de sangles, je me retrouve seul sur le parking. Le gars a fait des photos, alors que rien n'était sanglé. Par précaution, j'en fais avant de refermer la caravane.
Je suis en sueur, plus d'énervement que par le travail fournit, encore que.
J'hésite à prendre la direction de la Chavade. Il est 18H30, j'ai envie d'une bonne douche, et il est désormais impossible de la prendre sur le site. Notre site de la Combaude ne sera sans doute plus ouvert!
Allez, go le dépôt de Veauche, et ce sera full autoroute pour descendre à Bourg Saint Andéol.
Je décompresse un peu sur le trajet. La douche est bien bénéfique et c'est relativement détendu que je retourne au camion, pour une petite salade à base de tomate, thon et mais.
Demain, sera un autre jour.