Carnet de bord de Mars 2025 | Partager sur Facebook |
J'ai un peu de route à faire pour arriver chez le fabricant de produit béton, sans doute dans les trente cinq kilomètres. Je sors de mon stationnement à 7H00. C'est con, mais j'aime bien partir avec un chiffre bien rond, même si je note sur mon cahier mes heures de début et fin de journée, je trouve qu'il est plus facile à retenir ce type de chiffre. De toute manière, il est hors de question de partir à 7H13, par exemple.
Ce con de GPS veut me faire passer par le nord de la ville alors que le client est situé au sud, et m'obligerais à traverser le centre ville. Outre les petits kilomètres supplémentaires, j'ai un doute sur l'autorisation à traverser le centre ville. Même lorsque je suis à 500 m de ma destination, il s'obstine à vouloir me faire demi-tour.
Le portail est ouvert, j'entre donc et me mets en attente devant le stop et file au bureau. Malheureusement, ils ne sont pas ouverts, et malgré que l'affichette indique "ouverture 9H00", c'est bien à 8H00 que je rencontrerais mon interlocuteur. Ce sera bien plus long pour avoir un cariste. Par contre, dès qu'il est en place, ca file direct. Vingt quatre palettes à charger, en les prenant deux par deux, c'est vite torché.J'espérais un départ avant dix heures, il est 8H50, rien qui va mal. Je retourne par la voie rapide, plutôt que par le péage pour rejoindre La Roche sur Yon, puis je repique sur l'autoroute direction Niort. Comme très souvent, je stoppe à l'aire des Deux Sèvres, pour un second PDJ, mais surtout une douche. Toujours aussi propre ici. Le temps de vider mes poubelles et de ranger un peu la cabine, les trente sont passées. GO, il n'y a plus qu'à rouler désormais.
Comme très souvent, puisque nous sommes obligés de monter par Poitiers, je descends par Melle Confolens.
Je suis avec le brouette de Bretagne, à la hauteur de la N10, lorsque je me retrouve à l'arrêt avec quelques camions devant moi. Je redoute un accident de la route, mais non, c'est une ligne électrique qui vient de tomber sur la chaussée. Les gendarmes viennent d'arriver et bloquent bien entendu la circulation. Je descends indiquer aux chauffeurs derrière moi la raison de notre arrêt, et lorsque je reviens au camion, une dame un peu âgée vient me voir en me tutoyant et me demander où je vais. "Bellac, via Confolens", "alors suis moi, je vais te faire passer par des petites routes pour rejoindre Civray". J'ai comme un doute, et lui précise que je suis en camion, ca va passer? Elle me répond, "suis moi, je suis issu du transport". Je la trouvais rassurante d'entrée, même si je doutais légèrement, mais le petit doute est levé. Je pars voir le chauffeur derrière moi et lui explique, il me suivra ainsi que les trois autres. Bon, au départ, ca va, mais au bout de 500 m, on prend vraiment une petite route. Mamy roule avec les feux de détresse et s'arrête à chaque intersection pour nous attendre. Un hameau est un peu délicat à traverser, mais ca le fait. Au bout de 7/8 kms, elle s'arrête et nous explique de rouler tout droit encore quelques kilomètres, et nous n'aurons plus qu'à suivre la signalisation Civray. Nous sommes tous à l'arrêt, et je redémarre en klaxonnant pour la remercier une dernière fois, les collègues en font autant. Elle reste sur le bas côté pour saluer tout le monde. Ouf, c'était nickel.
Ce qui est moins nickel, c'est le coup de téléphone de Virgile pour m'annoncer un changement de programme sans doute à venir En effet, la petite Léa a eu un accident en milieu de matinée juste en face de l'aérodrome de Lapalisse, en redescendant de Vendée Elle est partie avec les pompiers, mais elle n'a rien, juste une belle peur. Devant elle, il y a eu un arrêt un peu brutal : elle s'est arrêtée, par le frigo qui suivait! La remorque a bien pris, et l'avant du Ford est un peu amoché. Le chauffeur du frigo n'a rien eu aussi, c'st le principal, par contre, il peut commander un nouveau Iveco, le sien a fini sa carrière ce jour.
Virgile est aux quatre cents coups ; on décide que demain, je dépose ma remorque au dépôt, Jérôme la prendra pour la vider à Laudun et moi, je remonte en porte bobines pour remplacer le tour que Léa devait faire.
Je finis ma journée en envoyant un petit SMS à notre jeune collègue, depuis le parking du dépôt de Veauche.